10 bonnes pratiques pour l’intégration de logiciels open source en entreprise

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Le site Baseline nous propose un slide sur les 10 bonnes pratiques à appliquer dans le cadre de la mise en place de logiciels open source au sein d’une entreprise. Passons en revue ces 10 points :

  1. Définir une stratégie de gouvernance : Il est important que chacun au sein de l’entreprise sache qui utilise des logiciels open source, pour quels usages et avec quels résultats.
  2. Créer un comité de revue des besoins : Ce groupe évalu les besoins exprimés au sein de l’entreprise  pour déterminer ceux auxquels les logiciels open source peuvent répondre.
  3. Tester « copieusement » les applications. Chaque composant (widget, thèmes, nouveau code) doit être testé de façon isolée. Si des outils de tests automatisés existent, il faut les utiliser.
  4. Maintenir des environnements distincts de test et de production. Un environnement de développement peut aussi être ajouté pour les entreprises qui développent beaucoup de spécifiques.
  5. Choisir les solutions les plus répandues. Elles offrent le plus de support et sont celles qui ont le plus de maturité.
  6. Tenez-vous au courant des mises à jour. La plupart des logiciels open source sont fréquemment mis à jour. Vous devez rester informé pour avoir connaissance des nouvelles fonctionnalités ajoutées.
  7. Faites des mises à jour uniquement lorsque c’est nécessaire. Il n’y a pas d’obligation à faire de mises à jour systématiquement. Concentrez-vous sur les points essentiels et  procéder à des mises à jours uniquement lorsque vous en avez réellement besoin ou pour des raisons de sécurité.
  8. Soyez actif au sein des communautés. Le succès de l’open source est dû au fait que chacun travaille à l’amélioration du logiciel. Avoir des utilisateurs qui sont actifs est important pour le succès du projet.
  9. Collaborer avec les responsables du projet open source. Chaque mise à jour doit être soumise à la communauté avant d’être incluse dans le code de base du logiciel.
  10. Partager les « success stories ».  Partager les stratégies gagnantes aide à renforcer la communauté. L’adoption avec succès de l’open source est basé sur les bonnes pratiques et la mutualisation des expériences.

J’avoue que cette liste me laisse un peu sceptique. En fait on peut appliquer la plupart des 10 points aux solutions propriétaires. Le point 4 est même surprenant tant il est non significatif.

Seul les points 8 et 9 reste spécifiques à l’open source. Les communautés, impliquant partage de connaissances, d’expériences, de bonnes pratiques n’existent que peu dans le monde des logiciels propriétaires. Je fais abstraction des « gros » où l’on trouve malgré tout pas mal de forums très actifs. Mais il est vrai que la notion de partage de connaissance est moins naturelle et moins organisée par les éditeurs.

En fait cela plaide plutôt en faveur des logiciels open source en montrant qu’il existe en fait peu de différences avec les logiciels propriétaires dans le cadre de leur mise en place en entreprise. Il faut chercher ailleurs les bénéfices liés à leur utilisation.

Un potentiel encore peu exploité par les entreprises pourraient résider dans la mutualisation de certaines leurs efforts de développement logiciel plutôt que de reproduire chacune de leur côté des fonctionnalités similaires. Il leur faut cependant franchir la barrière constituée par la crainte en reversant du code de perdre un éventuel avantage concurrentiel.

Un rôle que pourrait peut-être tenir des organismes comme les Chambres de Commerce avec la mise en place de « Forge » où les entreprises pourraient déposer leurs contributions au sein de projets clairement identifiés.

Pour l’instant ce rôle est souvent joué par des SSLL (Société de Service en Logiciels Libres) qui apportent leur collaboration à certains projets open source en reversant les codes développés pour répondre aux besoins de leur clients.

Philippe Scoffoni

Je barbote dans la mare informatique depuis 30 ans (premier ordinateur à 16 ans, un ORIC ATMOS) et je travaille à mon compte au travers de ma société Open-DSI. J'accompagne les associations, TPE et PME dans leurs choix et dans la mise en oeuvre se solutions informatiques libres.

4 réponses

  1. Poupoul2 dit :

    J’ajouterais à ces bonnes pratiques – dont la plupart relèvent effectivement de la tarte à la crème- une pratique malheureusement trop peu répandue : Soutenez le logiciel libre. Le logiciel libre, ça n’est pas gratuit, ça demande du temps, de l’argent pour héberger le code et le diffuser… Les entreprises ont des moyens que n’a pas le commun des mortels et ont trop tendance à profiter sans retour.

  2. Olivier dit :

    Ce sont surtout des règles de bon sens en fait 😉

  3. Philippe dit :

    @poupoul2 : c’est le point 9 d’une certaine manière et c’est un point sur lesquels il y a effectivement un travail de important à faire pour les convaincre de l’intérêt qu’elles peuvent en tirer.

  4. victor dit :

    Après je pense que cela va vraiment dépendre du type de logiciel Open Source, les possibilités ou non d’y participer activement.
    Dans tous les cas je pense que la diffusion au sein de l’entreprise de cas de réussite de la mise en place d’un outils Open Source et la remontée de problèmes ou de demandes de changement auprès de l’éditeur ou de la communauté sont déjà 2 bonnes pratiques de base et simple pour aider et participer au mouvement Open Source.
    Sinon juste pour info, je collecte ici http://openbi.tumblr.com/ des articles sur l’OpenSource et la BI (dont évidement quelques un de monsieur Philippe).