Sortie d’OpenOffice 3.3 et lancement de Cloud Office 1.0 l’offre de bureautique en ligne d’Oracle

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Malgré l’apparition du fork d’OpenOffice LibreOffice, Oracle ne se laisse pas démonter et semble bien décidé à continuer de faire évoluer OpenOffice dont la version 3.3 est disponible. C’est aussi la sortie de la version 1.0 de son offre de bureautique en ligne CloudOffice. [Mise à jour : 20/12/2010] : Il s’agit de la version payant d’OpenOffice, à ne pas confondre avec la version mise à disposition par OpenOffice.org. Voir le commentaire de Jean-Baptiste.

Oracle s’attaque donc à un marché qui s’annonce plus que prometteur, celui des suites bureautiques en ligne. Quelques avantages de ce type de solution :

  • pas d’installation sur son poste,
  • un logiciel toujours à jour,
  • mes documents disponibles depuis n’importe où,
  • des fonctions de collaboration et de partage en ligne, etc…

Reste les inconvénients :

  • Obligation d’être connecté pour accéder à ces documents, bien que le mode « hors ligne » soit en vu chez Google pour 2011,
  • Je ne sais pas où sont stockés mes documents. Un point qui peut être ennuyeux pour les entreprises de certains secteurs d’activité devant garantir une confidentialité démontrable des données qui leur sont confiées,
  • Il faut sauvegarder ces données, car leur disponibilité en cas de problème technique n’est en généralement pas garanti sur les offres gratuites
  • Que fait le fournisseur de mes documents ?
  • Il faut être en mesure de récupérer ces données en cas de fermeture du service. Un exemple d’actualité avec l’annonce de la fermeture de Del.icio.us le service de stockage et de partage de liens.

Avec les versions payantes de ces services, la disponibilité et l’intégrité sont en général assurées. Mais dans la pratique les risques subsistent. Malgré cela, ce secteur semble promu à un bel avenir et des géants comme Google ou Microsoft mettent tout leur poids dans la balance pour pousser l’adoption.

Revenons à Cloud Office qui se compose d’un traitement de texte, d’un tableur et d’un logiciel de présentation. Les documents sont compatibles avec la dernière édition d’OpenOffice 3.3 dont la sortie a été annoncée simultanément.

Trois versions de Cloud Office seront disponibles : Home, pour les particuliers certainement ainsi que Standard et Professional Edition pour les entreprises. Il sera possible d’accéder à ces documents depuis des terminaux mobiles. Mais pour l’heure on ne connait pas les modèles qui seront compatibles.

Open Office en version 3.3 comprend des plug-in destinés au solution de Business Intelligence d’Oracle et à son progiciel de gestion intégrée, E-Business Suite.

Pour les tarifs, Oracle fait un peu moins cher que Google avec un prix débutant à 20$ pour l’édition Standard et 40$ par an et par utilisateur pour la version professionnelle. Des chiffres à comparer avec les 50$ des Google Apps mais qui en offre davantage avec les versions professionnels des services Google Mail, Agenda, Sites et Video.

Sur ce créneau, n’oublions pas non l’offre de Microsoft plus récente : Office 365 et qui se donne ainsiune seconde chance après l’échec de ses premiers services « Online ».

Quelle offre choisir ?

Ces services en ligne proposent des avantages pratiques évidents. Il n’en reste pas moins vrai qu’il représente un danger si on les utilise sans avoir au préalable bien pris en compte les inconvénients cités précédemment.

J’aurais tendance à les déconseiller pour les particuliers. Ils ne disposent souvent pas des compétences techniques pour appréhender les risques. Quant aux entreprises la situation est quelque peu différente. Pour les petites et moyennes entreprises les logiciels en mode SaaS offrent des avantages indéniables et les affranchis de la gestion de serveurs avec tous les risques qui en découlent.

Bien sûr, on privilégiera les offres à base de logiciel libre bien qu’en l’occurrence les trois services cités précédemment soient tous placés sous une licence « privative » « ou propriétaire ».  Cloud Office bien que s’appuyant sur le format ODF lancé par OpenOffice n’est pas un logiciel libre.

Mais au-delà la licence, c’est la facilité avec laquelle je récupère mes documents et le format de ceux-ci une fois téléchargé qui importe. Reste que ces services s’ils peuvent être rassurant par leur coté industriel, n’en reste pas moins en cas de défaillances ou de situations particulières économiques, politiques ou sociales une forme de piège pour l’utilisateur.

Philippe Scoffoni

Je barbote dans la mare informatique depuis 30 ans (premier ordinateur à 16 ans, un ORIC ATMOS) et je travaille à mon compte au travers de ma société Open-DSI. J'accompagne les associations, TPE et PME dans leurs choix et dans la mise en oeuvre se solutions informatiques libres.

7 réponses

  1. Bonob0h dit :

    @ PS : tiens les avantages et inconvénients me font penser a ce que propose de faire en mieux que seulement une offre de « bureautique » en ligne, un certain « Ultime » avec le Web3D 😉

    C’est bien beau de vouloir ne « rien installer » … mais mais mais … ça encombre inutilement les réseaux 😉 alors même qu’ils sont suffisamment encombrés !

    Sans compter que nos « machines » sont de toutes façon de plus en plus puissantes tout en consommant moins … et si on ne mets plus rien dessus ça ne sert plus a rien ..

    Par ailleurs des parties ne sont déjà plus opensource … mais c’était prévisible de la part de Larry qui veux surement se faire construire un MegaYatch pour lui tout seul plus grand que celui de Paul (Allen) alors que celui qui a la plus grosse, pardon le plus long est le Russe 😉

    Epilogue Signe de Piste :
    Mais qui sait, entre l’Ultime/Web3D, faisant partie de l’Iceberg et les autres, on pourra aussi faire des MegaSipo autant pour se pavaner à faire des ronds dans l’eau (en invitant pleins de sans le rond), que pour des besoins humanitaires, la recherche, etc 😀
    Et on lui en vendra un s’il lui reste des sous 😉 Bah oui quoi ! C’est bien le Luxe, ça fait bouffer plein de salariés, artisans, artistes, etc 😉

  2. David dit :

    Pour la petite entreprise que je suis OOoLight me comble amplement.

    Par contre, ce dernier est basé sur les sources d’OOo d’origine… À voir par la suite s’ils ne vont pas plutôt suivre LibreOffice ; restant entièrement dans la philosophie du logiciel libre.

  3. bonob0h dit :

    @David … tu a bien raison d’utiliser « oooLight » car pour une grande majorité c’est largement suffisant

    Du reste il serait temps que l’équipe libre pense un peux autrement.

    C’est bien de vouloir revoir l’interface pour la faire plus efficace encore, mais d’un coté il manque pas mal de choses, comme par exemple une simplicité pour la base de donnée, voir que d’autres fonctions soient en place, en même temps qu’ils pensent a faire un système modulaire tout en revoyant le code beaucoup trop lourd !

    Le problème est comme trop souvent « l’esprit fermé » aux autres, ceux qu’ils ne connaissent pas, etc et qui pourtant proposent … soit il n’y a même pas la moindre réponse, soit c’est « tagueuletakacoder », c’est trop ambitieux, c’est mon mon projet je fais ce que je veux, etc …

    Or les mêmes s’insurgent contre les Larry, mais ignorent les utilisateurs !

    Il serait bien que les utilisateurs s’insurgent massivement avec force de propositions, que de seulement accepter ce que « donnent » les developpeurs !

    De cette façon bon nombre d’utilisateurs pourraient participer tant dans l’élaboration que l’évangélisation, le support, les financements par dons, etc …

    Plus d’ouverture, de partage, échanges, participation ferait beaucoup de bien au libre comme à tout le monde !

  4. Bonjour,

    Je me permets juste de souligner que le OpenOffice 3.3 dont Oracle annonce la sortie est en fait « Oracle Open Office » c’est à dire le logiciel (payant) connu auparavant sous le nom de StarOffice.
    OpenOffice.org 3.3.0 quant à lui (sans doute le logiciel auquel la plupart des utilisateurs pensent en fait quand on mentionne OpenOffice) ne sortira qu’en janvier car il reste des bugs bloquants à corriger. La release candidate 8 (RC8) est en cours de test mais il y aura une RC9 un stopper ayant été trouvé sur la RC7 après la mise en production de la RC8.
    Apparemment Oracle n’a pas voulu attendre la correction de ces bugs pour publier sa version payante.

    J-B. Faure, responsable de la Communauté Francophone OpenOffice.org et en particulier responsable QA de la version francophone

  5. Philippe dit :

    Merci Jean-Baptiste pour cette précision fort pertinente en effet. J’avoue ne pas avoir fait la différence entre Oracle Office et OpenOffice.org. Je vai ajouter un Edit à l’article.

  6. Merci Philippe pour cette mise à jour de cet intéressant article. 🙂

    JBF

  1. 17 décembre 2010

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