Emballages à composter / Ubuntu 10.10 et après / larguer Microsoft

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Cette semaine j’avais découvert cette information sur les emballages compostables en bambou de DELL. Un lien partagé sur mes comptes de micro-blogging qui a visiblement intéressé pas mal de monde. L’idée est à chaud très séduisante, mais comme le faisait justement remarquer Lordphoenix encore faut-il être en mesure de faire composter cet emballage. Une opération qui pour moi chanceux dispose d’un jardin et composte déjà ne pose pas de problème. Il n’en va pas de même pour la grande majorité des citadins. Cependant, des initiatives se mettent en place dans les villes pour réaliser des sites de compostages collectifs à destination des particuliers. Il n’enr este pas moins vrai que le meilleur emballage, c’est celui que l’on ne fabrique pas. La réduction de leur utilisation est un autre axe de progrès.

Ubuntu 10.04 est sorti, sa version 10.10 est sur les rails. Et après pourrait-on se demander. Si Ubuntu est devenue LA distribution leader GNU/Linux en terme d’utilisation, elle n’a pas pour autant changé la donne fondamentalement et GNU/Linux reste utilisé de façon marginale. La réflexion s’étend néanmoins au-delà d’Ubuntu et on peut se demander quelle facteur, quelle « rupture » dans les usages pourrait permettre à nos chères distributions de s’envoler. Le site « Le Net dans les nuages » nous propose une série d’hypothèses en prenant Ubuntu comme point de départ. Mais encore une fois n’importe qu’elle distribution pourrait faire l’affaire, vous pouvez lire l’article et remplacer Ubuntu par le nom de votre distribution préférée 😉 . Cependant, je suis en accord avec la conclusion : La notoriété viendra hors du PC.

En cette période difficile pour nos gouvernements qui cherchent désespérément à réaliser des économies à tout va, il serait peut-être bon de leur conseiller de larguer Microsoft pour des alternatives libres. Un conseil qui pourrait sembler relever du bon sens pur. Malheureusement, c’est une qualité qui semble avoir largement disparu de nos élus de la Nation. Les avantages sont relativement évidents :

  • les fonds publics sont dépensés pour améliorer ou développer des logiciels utilisables sans coût de licence. On ne les payent qu’une fois.
  • on fait travailler des entreprises exerçant sur le territoire français. Ainsi, nos impôts ne partent pas directement à l’étranger dans les poches du géant de Redmond et contribuent aussi à maintenir l’activité dans notre pays.

Je m’arrêterais à ces deux seuls arguments. Je vous laisse trouver les autres.

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Bon semaine à toutes et à tous :-) !

Philippe Scoffoni

Je barbote dans la mare informatique depuis 30 ans (premier ordinateur à 16 ans, un ORIC ATMOS) et je travaille à mon compte au travers de ma société Open-DSI. J'accompagne les associations, TPE et PME dans leurs choix et dans la mise en oeuvre se solutions informatiques libres.

13 réponses

  1. Arnaud dit :

    Certains ministères ont migré depuis longtemps sur OpenOffice. D’autres sont (se sentent) bloqués par des dépendances avec MS Office : d’autres applications, bien souvent développées par une société prestataire, utilisent les docs MS Office d’une manière ou d’une autre (VB, xml…). Car Word et Excel ne sont pas utilisés que pour envoyer des courriers désagréables :p. Le coût immédiat de la transformation des systèmes existants, parfois âgés, en freinent plus d’un… et parfois qui dit passer à OO, dit refondre ce « vieux système pourri », ce qui implique dans la foulée un nouveau projet de plusieurs M€… Par contre, j’ai entendu dire que certains ministères ne voulaient vraiment pas quitter MS. Quand y a de la mauvaise volonté, c’est mal.

  2. Galuel dit :

    En tant qu’utilisateur d’Ubuntu en Dual-Boot, je dirais que ce qu’il manque c’est de plus de clarté sur les points suivants :

    1) Trop de logiciel dont aucun n’est vraiment abouti en terme d’interface « end users ». Par exemple si on prend pour la vidéo Cafeine ou TVTime les « menus » en mode texte ça craint… Et puis on ne sait quoi choisir, trop d’offres éparpillent le support, et l’utilisateur final ne sait pas quoi choisir il est perdu.

    Des choix curieux. Alors que FireFox /Thunderbird tiennent la corde en terme de notoriété Ubuntu propose par défaut… Evolution, que personne ne connaît. Ca ne rassure par l’utilisateur final. De plus les choix semblent aller dans cette direction étrange, puisqu’on parle de supprimer « Gimp » comme éditeur d’image par défaut etc… Ca brouille le message…

    La dernière version « Lucid Lynx » met par défaut les boutons à gauche, surprenant, et je confirme que ça énerve des utilisateurs finaux, qui ne comprennent pas pourquoi on leur change les habitudes.

    2) Un manque de finition qui implique encore beaucoup trop de recours à la « console de commande », c’est totalement rédibitoire pour un utilisateur venant du monde Windows.

    3) L’impossibilité de jouer aux jeux standards windows (à part soit disant Wine, mais j’avoue après avoir brièvement essayé, avoir abandonné l’idée de passer je ne sais combien de temps à faire tourner ce « machin »)… Après tout l’informatique personnelle ne s’est-elle pas avant tout développée exponentiellement par l’envie de jouer ? Les jeux sous Ubuntu ne tournent pas, et ce n’est pas avec la « Dame de Pique » ou un « démineur » et autres « jeux libres avec moteur 3D » qui datent de l’an 40 que ça convaincra les fans de gameurs. Oui les fans de jeux sont prêts à payer pour jouer à des jeux de qualité, et non l’aspect « libre » ne suffira pas à les faire basculer, si les jeux ne tournent pas dessus…

    Ceci dit Ubuntu a des vrais atouts basés sur une marque qui est maintenant connue, un environnement graphique très évolué, une belle logithèque, mais tout ceci manque encore d’un poil de finition, d’intégrer par défaut les outils libres les plus connus (Gimp, FireFox, Thunderbird, Filezilla…), en abandonnant sans doute leurs logiciels historiques (Evolution…)…

    Oui, il semble bien que le concept de « marque » a du sens en terme de diffusion et de publicité, gage de qualité et de reconnaissance, y compris dans le libre.

    Il faut améliorer la marque « Ubuntu » en offrant le top du top au public visé, ce qui se rapproche le plus et/ou dépasse l’usage qu’il connaît déjà de l’informatique personnelle, sans aucune régression nulle part.

  3. Philippe dit :

    @Arnaud : oui certains ministère ont déjà entrepris de prendra la voie libre. Surement qu’il y a quantité de logiciel à re-développer, mais je pense que les moyens existent et que ce ne peut-être qu’un long chemin.
    @Galuel : les points que tu mentionnes sont exactes. Concernant les jeux, tant que les éditeurs de ces derniers ne verront pas de marché significatif. Sans les jeux on peut admettre que les distributions GNU/Linux continueront d’être minoritaire. Ne jouant à aucun jeux, je n’ai probablement pas une vision exacte des attentes dans ce domaine, ce qui me pousse à penser à tort peut-être que ce n’est pas par là que GNU/Linux pourra s’imposer mais en apportant une réponse pertinente à d’autres usages.

  4. 314r dit :

    Bonjour !

    @Galuel : je crois qu’il faut bien distinguer ce qui est produit par la communauté Ubuntu et ce qui est produit par les communautés tierces. Dans le cas d’Evolution par exemple c’est avant tout le client mail du projet Gnome, avant d’être un choix d’Ubuntu. Le supprimer pose un problème de cohérence.

    En fait il y a un problème sous-jacent : historiquement, le rôle des distributions c’est « juste » d’assembler des composants produits par d’autres et de fournir des moyens de les installer ; Ubuntu ne déroge pas à la règle, même si de gros efforts sont fait pour le faire oublier (si tu vas sur ubuntu.com, il n’est pas évident de comprendre que Ubuntu est une distribution GNU/Linux, qui utilise Gnome et d’autres composants non spécifiques, bref que 95 % du code est non spécifique à Ubuntu). La marge de manoeuvre de Canonical est donc plutôt limitée, tant qu’il s’agit de changer le fond d’écran ou mettre les boutons de fenêtres à gauche ça va, s’attaquer à la gestion de l’affichage ou du son c’est un peu plus compliqué et ça dépend en bonne partie d’autres équipes de développement.

    D’ailleurs, c’est juste une opinion, il me semble que dans le domaine des environnements de bureau on s’achemine vers un « conflit ». D’un côté les communautés comme Gnome et KDE proposent des visions fortes de l’environnement, de l’autre des distributions comme Ubuntu ont aussi une idée précise de l’expérience utilisateur a proposer (Windows Indicators, AppIndicator, système de notification, Unity…) et il y a des chances que ces deux aspects deviennent incompatibles. Je suis par exemple curieux d’observer comment Ubuntu va gérer la transition vers Gnome 3.

  5. Bardamu dit :

    @314r et @ Galuel : En effet, les finitions et le « look & feel » comme on dit en marketing pseudo-savant, ne sont pas le fort des distributions linux. Ubuntu, cependant, a bien progressé depuis ses débuts (voir les derniers thèmes bien plus sexy que les anciens).
    Peut-être vais-je dire une bétise (désolé d’avance ;-)) mais pourquoi ne pas imaginer un SDK pour que les logiciels disponibles sur Ubuntu adoptent un langage ergonomique commun un peu plus normé que l’environnement GNOME.
    Je ne suis pas un expert en logiciel libre mais cette demarche serait en faveur de l’utilisateur final et n’aurait rien de privateur à mon sens.
    Evidemment, cela veut dire que les développeurs auront à retravailler une version optimisée pour Ubuntu.

    Mais mieux vaut moins de logiciels et plus d’uniformité ergonomique non?

  6. 314r dit :

    « En effet, les finitions et le « look & feel » comme on dit en marketing pseudo-savant, ne sont pas le fort des distributions linux. »

    Je n’ai jamais dit ça.

    « Evidemment, cela veut dire que les développeurs auront à retravailler une version optimisée pour Ubuntu. »

    Sauf que ça ne se passera pas comme ça : les développeurs ne retravailleront pas leur logiciel pour Ubuntu, ils développeront directement pour Ubuntu, la plate-forme majoritaire (ça ne vous rappelle rien ?).
    Pourquoi casser la compatibilité avec Gnome, alors que ce dernier repose sur une communauté ouverte et qu’il est donc possible d’y présenter et réaliser de nouvelle idées ?

  7. Philippe dit :

    @314r il y a eu déjà quelques billets énervés par rapport à des packages deb fait pour s’installer uniquement sur Ubuntu ou des programmes ne fonctionnant correctement que sur cette plateforme.

  8. 314r dit :

    Oui, j’ai en mémoire les réactions épidermiques de Fred Bezies à l’encontre de Gwibber…
    Toutefois je pense pas qu’on puisse en vouloir à un développeur qui code pour son propre usage, sur la plate-forme qu’il utilise et qui distribue le code sous GPL. J’ai un peu plus de mal avec les distributions qui introduisent des morceaux de code non interopérables ou propriétaires.

  9. Claude Picot dit :

    Un rapport sur la migration de la Gendarmerie Nationale sur Ubuntu serait le bienvenu pour appuyer l’idée du libre auprès de notre gouvernement. Idem pour les municipalités qui_ sans faire le choix d’une distribution libre utilisent déjà OpenOffice. Quant aux jeux PC dans l’administration, ne me dîtes pas que cela existe 😉

  10. Fred dit :

    Les alternatives libres sont bien déployées dans les collectivités, notamment au niveau des infrastructures et des serveurs lorsque les services informatiques ne se contentent pas uniquement de jouer les pousseurs de cartons et d’appels d’offres.

    La partie cliente est plus délicate, elle nécessite un accompagnement au changement (formations) lorsqu’il s’agit du passage d’une application de type Office vers OpenOffice.org, la simple apparition du ruban dans Office 2007 a posé problème à bon nombre d’utilisateurs.

    Cependant, la mise en place d’une application libre lorsque l’historique de la fonctionnalité recherchée n’existait pas ne pose pas plus de problème que l’installation d’une application propriétaire, c’est au niveau de la formation qu’il faut mettre le paquet (ce qui pêche au niveau des logiciels libre moins connus que Firefox, Thunderbird ou OpenOffice.org).

    Il est vrai que de plus en plus d’éditeurs de logiciels de collectivités interfacent leurs applications avec OpenOffice.org ou une librairie PDF pour générer des états de sortie (courriers, stats etc…), c’est tout à leur intérêt car financièrement ça ne nécessite plus l’achat d’une licence pour déployer une application.

    Le problème de fond reste toujours le même, définir le besoin, comparer les offres en présence et surtout ne pas demander à un grille-pain de faire le café.

  11. Philippe dit :

    @Fred : je ne doute pas qu’au niveau local des efforts soient fait pour utiliser des logiciels libres. Mais au niveau national, je ne vois rien dans la communication gouvernemental qui puissent laisser présager que le logiciel libre soit un choix à privilégier

  12. Fred dit :

    @Philippe : Tout à fait d’accord, le RGI est un parfait exemple d’une occasion ratée de reprendre la main sur nos données, mais pour notre gouvernement les intérêts financiers priment sur l’intérêt général.

    Pour paraphraser le développement durable, penser global, agir local, puisque la pensée globale n’est pas là, continuons à agir localement.

  1. 18 juillet 2010

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