XWiki cloud, le SaaS façon service libre

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XWiki vient d’annoncer la disponibilité de sa nouvelle offre en mode SaaS ou logiciel en tant que service XWiki Cloud. Le service proposé met à disposition le logiciel libre édité par la société. Pour l’instant le service est encore en version de test.

XWiki SAS est une société française créée en 2004 par Ludovic Dubost et qui compte aujourd’hui 32 employés. Jusqu’à présent la société proposait la panoplie de services classiques d’un éditeur de logiciel libre : conseil, développement, formation, support et également de l’hébergement. Un modèle retenu par la quasi-totalité des sociétés de ce type proposant des logiciels fonctionnant depuis un navigateur web.

La location de l’application apporte un flux de revenu supplémentaire à l’éditeur. Qui plus est, un flux récurrent permettant d’assurer tout comme le support une certaine visibilité financière dans le temps.

XWiki avait annoncé il y a peu sa sélection pour participer au projet CompatibleOne lancé par le pôle de compétitivité francilien Systematic. Ce projet a pour objectif de fournir une solution clés en main mêlant à la fois la couche IaaS et PaaS du cloud computing. Un autre objectif du projet est de réunir les trop (avis personnel) nombreuses initiatives en la matière pour bâtir les principes d’une réelle interopérabilité des offres de cloud computing et rendre l’utilisateur libre d’aller de l’une à l’autre avec ces données et ces applications.

J’ai pu poser quelques questions à Fabio Mancinelli Chef de Projet Recherche chez XWiki pour éclairer certains points . A ce jour CompatibleOne en est à sa phase de définition. Fabio précise que « Le projet XWiki Cloud a été réalisé avant que CompatibleOne démarre. En fait, se sera le projet CompatibleOne qui bénéficiera de l’expertise de XWiki acquise pendant les développements de XWiki Cloud. Pour être plus précis, CompatibleOne a démarré officiellement le 1er Novembre 2010 et se trouve encore dans ses premières phases de spécifications, alors que XWiki Cloud a été développé avant ». Le planning prévoit qu’un « premier prototype de XWiki adapté à l’architecture CompatibleONE est attendu pour Novembre 2011″.

Fabio nous en dit également un peu plus sur le déroulement des travaux de recherche confiée à XWiki : « Dans la première phase on est censé fournir des spécifications pour des cas d’utilisations, pour un système de monitoring (qui est inspiré de celui qu’on utilise déjà sur nos infrastructures) et participer à la spécification des composants de la couche PaaS (Platform as a Service) comme par exemple les composants de stockage. Ensuite on participera au développement d’une partie de ces composants et on adaptera XWiki pour qu’il puisse les utiliser ».

Concernant l’infrastructure actuellement en test, « les instances XWiki de la solution XWiki Cloud sont mutualisées sur plusieurs fermes de wiki ». Un choix qui doit permettre de « pouvoir l’ouvrir rapidement au dédié virtuel, et même de pouvoir transformer facilement une instance mutualisée en une instance dédiée ».

Je lui ai posé la question primordiale lorsque l’on envisage d’utiliser un service en mode Saas : que se passe-t-il si je souhaite quitter l’offre XWiki Cloud ? Fabio nous répond : « Vous pouvez à tout moment décider de quitter l’offre XWiki Cloud. Vous pouvez repartir avec vos données, ainsi qu’avec le code des applications développées ou installées sur vos instances. C’est l’avantage d’une offre de cloud ouverte. La fonction export du wiki est disponible à tout moment. Elle permet d’exporter à la fois les données du wiki, ainsi que les extensions (applications, macros, etc.) qui y sont installées. Le résultat de ces exports pourra être installé sur la version Open Source d’XWiki téléchargeable sur xwiki.org ».

Il est rassurant de voir que les éditeurs de logiciel libre s’attachent à garantir cette liberté essentielle dans leur offre. D’autres cependant incluent une dose de « non libre » afin de conférer à leur offre un avantage par rapport à l’utilisation du logiciel libre disponible à tous. La raison avancée est souvent qu’il faut bien qu’ils financent le développement du logiciel en question. Un réflexe qui s’il peut se comprendre n’est pas forcement utile.