Comment je pratique le microblogging, Philippe

closeCet article a été publié il y a 12 ans 8 mois 7 jours, il est donc possible qu’il ne soit plus à jour. Les informations proposées sont donc peut-être expirées.

microbloggingBien que je ne sois pas un fan de l’instantanéité, je fais partie de ces utilisateurs de réseaux sociaux orientés sur une pratique dite du micro-blogging. Une pratique qui d’ailleurs se confond désormais avec les pratiques de messagerie instantanée. Voici les outils (libres) que j’utilise et la façon dont je gère les informations et en tire un intérêt.

De quoi parle t-on ?

L’idée de ce billet a été suggérée par Cyrille Borne au cours d’un récent parcours de golf réalisé ensemble (en fait nous discutons sur MSN, ce qui est bien moins noble, je le reconnais). Nous avons donc décidé de faire un billet sur la même thématique et de partager nos impressions avec vous, en même temps. Si vous aussi vous souhaitez apporter votre contribution à ce sujet, je me ferais un plaisir d’ajouter un lien vers votre site ou même de vous ouvrir le mien.

Tout d’abord entendons-nous bien sur le sujet. Il s’agit de microbloging dont je rappelle ici la définition tirée de Wikipédia:

Le microblog, ou microblogue est un dérivé concis du blog, qui permet de publier un court article, plus court que dans les blogs classiques, les articles pouvant être de type texte court, mais peuvent également contenir une image ou même une vidéo embarquée.

En complément de cette définition, j’y ajouterais la dimension sociale. Car cette pratique ne se retrouve pas en général sur des sites web indépendants comme les blogs, bien qu’à l’origine ce fut le cas pour les quelques pionniers. Personnellement j’avais mis en ligne en août 2009 l’ébauche d’un site de micro-blogging.

Mais, il ne connut pas de réelle existence et resta un « récupérateur » de ce que je publiais sur les réseaux sociaux Identi.ca et Twitter. Une façon d’archiver ces données que je publiais sur des sites dont je n’avais pas la maîtrise. L’arrivée de mon instance StatusNet rendit ce site totalement inutile bien qu’il continua son rôle assez stérile d’aspirateur.

Quels outils pour le microblogging ?

A ce jour, mon site initial de microbloging est redevenu le point de départ depuis lequel je pousse mes liens et informations issus de mes lectures numériques. Ce site est construit sous WordPress et met en oeuvre le thème P2 que j’ai quelque peu modifié. J’ai ajouté quelques plugins :

  • WP Status.net qui envoie automatiquement les liens vers mon instance StatusNet
  • Page Links To qui permet de remplacer le permalien d’un article par un lien vers un site externe.
  • MailPress qui automatise l’envoi d’une newsletter par catégorie des liens que j’ai publiés, en associant un résumé issu de l’article en question. Cela me permet de réaliser mes billets de veille par un simple copier/coller.

Vous pourrez à juste titre trouver que c’est bien lourd quand on connaît l’existence d’un outil aussi simple que Shaarli. Il ne lui manque pas grand chose pour arriver au niveau fonctionnel de ce que j’ai mis en place.

Pour compléter cette panoplie, j’utilise l’application de KDE Choqok. Une bizarrerie aussi quand on est un utilisateur de Gnome, mais cela marche parfaitement et j’utilise de toute façon d’autres logiciels de KDE comme Digikam.

Comment exploiter toutes ces informations ?

Voilà la question qui doit souvent revenir pour tous ceux qui souhaitent se mettre au microblog. On peut être un simple « pousseur » d’informations et ils sont d’ailleurs la minorité, mais on passerait à côté de certaines choses intéressantes.

Tout d’abord, pour lutter contre la masse de données, une première approche consiste à ne pas suivre n’importe qui. Une mauvaise pratique pour qui souhaite maximiser son nombre de « followers », mais là n’est pas mon objectif et d’ailleurs cela ne m’a pas empêché de dépasser les 1700 followers sur Twitter.

A ce jour, je n’ai que 399 abonnements sur Twitter et 295 sur mon instance StatusNet avec une part de recouvrement, puisque comme moi bon nombre ont un compte sur les deux réseaux sociaux.

Je profite au passage pour m’excuser auprès de ceux qui me suivent sur Google+ car je n’y envoie plus de contenus. Je suis revenu à ma résolution initiale : « Pas d’API pas de chocolat« . En effet, je ne souhaite pas passer de temps à copier/coller mes notices sur Google+.

Je sélectionne donc les personnes que je suis selon ce qu’elles publient. Mais je sais que j’ai pas mal de retard dans le suivi des personnes qui ont souscrit à mon compte ; donc ne pas m’en vouloir si je ne pratique par la réciprocité « automatique ». Je n’hésite d’ailleurs pas parfois à supprimer des abonnements quand je vois que je ne lis jamais les informations envoyées ou qu’elles ne m’intéressent pas majoritairement en fin de compte.

Autre pratique : le filtrage. C’est la principale raison qui me fait utiliser Choqok. Sa fonction de filtre des notices me permet de ne conserver que celles qui contiennent un lien http:// . J’élimine ainsi toutes les conversations, remarques et bons mots qui ne sont pas ce que je recherche.

Mes flux RSS en priorité

Je continue de lire prioritairement mes flux RSS et ce n’est que dans un second temps que je vais parcourir la liste des notices de Twitter et StatusNet avec Choqok. J’ai configuré ce dernier pour ne garder que les 200 dernières notices. Sur Twitter cela ne représente en fait qu’une demi-journée de notices contre presque plus d’une journée pour StatusNet.

Les liens issus du microblogging sont pour moi un complément à mes flux RSS qui m’apportent aujourd’hui l’essentiel de ma veille. Mais l’intérêt des liens issus des réseaux sociaux, c’est que l’on y trouve parfois des perles car le nombre de sources est forcément démultiplié. D’ailleurs encore ici, je constate le manque d’un outil libres pour exploiter cette masse d’informations.

Un outil qui extrairait tous les liens, les classerait en fonction de différents critères (pondération par rapport à l’émetteur, nombre de citations, mots-clés, etc…). A ce jour, je fais ce travail manuellement. Mon oeil s’arrête sur certains comptes systématiquement. Il est vrai que cela reste fastidieux, mais pas plus que d’éplucher les fils de mes flux RSS.

Voilà pour le partage de pratique. Je vous laisse le soin de comparer avec celles de Cyrille. Peut-être que la synthèse des deux peut apporter des lumières à certains d’entre vous ou finir de vous convaincre que ce n’est pas pour vous…

Crédit image certains droits réservés Enrique Dans

Philippe Scoffoni

Je barbote dans la mare informatique depuis 30 ans (premier ordinateur à 16 ans, un ORIC ATMOS) et je travaille à mon compte au travers de ma société Open-DSI. J'accompagne les associations, TPE et PME dans leurs choix et dans la mise en oeuvre se solutions informatiques libres.

4 réponses

  1. openwebtechfr dit :

    Salut philippe,
    Je te remercie pour ton article car je me posais effectivement la question des méthodes que tu utilises pour le microblogging, la gestion des informations de tes flux etc …

    De mon côté, je n’ai fais que très récemment le pas vers les solutions de microblogging telles que statusnet ou twitter et j’y vois aussi un très bon complément à la source d’information que constitue mes flux rss. C’est également pour moi un moyen convivial d’échanger avec d’autre bloggeurs 🙂 .

    Le problème du choix des followers est vraiment critique, car certains font littéralement un concours de flood en détournant l’usage de certains outils. Pour moi c’est direct => poubelle. Non seulement ils nous empêchent de suivre notre timeline mais en plus, on passe à côté de pépites.

    Je me pose la question de twitter et du changement versatile de la politique de confidentialité. L’outil est largement répandu et mon coeur balance entre quitter twitter et me priver de contenus de qualité ou accepter des conditions que je déplore…..

  2. Philippe dit :

    Sans compter la revente des tweets
    Quand c’est gratuit, c’est nous les produits, il faut juste le savoir

  3. Denis dit :

    Quand on voit les 3 minutes passées en moyenne sur son réseau social, Google devrait s’interroger sur l’efficacité de sa politique vis à vis du RSS ! ;+)

  4. terrifique je dois trouver le temps d’imiter ton système j’adore.