La bureautique libre peine à séduire les entreprises
Une récente étude montre un recul de l’utilisation des suites bureautiques libres dans les entreprises. Un recul très marqué avec le passage de 13% à 5% seulement en l’espace de deux ans. Que s’est-il passé ces deux dernières années qui ait pu provoquer un tel recul ? La faute aux suites bureautiques ou la montée en puissance d’autres formes de bureautique plus adaptées aux besoins des utilisateurs ?
Panorama de la bureautique en entreprise
C’est le groupe Forrester qui publie quelques résultats issus de son étude sur l’adoption de la suite bureautique Microsoft Office 2013 et des alternatives existantes chez 148 de ses clients. Le panel est restreint et ne représente pas totalement le marché de l’aveu même de Forrester. Cependant, il permet de comparer l’évolution dans l’usage des suites bureautiques au sein du panel ce qui n’est pas dénué d’intérêts.
Sans grande surprise, c’est Office 2010 qui se taille la part du lion. Office 2013 la version qui lui succède a déjà pris une place significative et 36% des répondants ont prévu de migrer vers cette version. Cependant le rythme d’adoption est plus lent que pour Office 2010, car bien souvent le déploiement d’Office 2013 est concomitant à celui de Window 8. Une version que les entreprises ne sont pas pressées d’adopter.
Les suites bureautiques en ligne, Office 365 et Google Apps sont également bien représentées avec une préférence pour celle de Google. Ce dernier profite de la prime au premier. En la matière Microsoft a eu du mal à prendre le virage du web.
Quant aux suites bureautiques libres, elles pointent en quasi fin de classement à un petit 5%. OpenOffice devance légèrement LibreOffice, mais pour des raisons historiques je pense. On constate globalement un passage à LibreOffice. Une transition qui ne s’est d’ailleurs pas toujours faite sans douleur. Les premières versions de la série 3 de LibreOffice ayant laissé aux utilisateurs une impression de régression en terme de stabilité par rapport à OpenOffice .
Si l’étude s’arrête là, je dirais que cette présentation du paysage informatique de la bureautique est cohérente avec ce que je croise dans les entreprises. Mais l’étude Forrester signale qu’en 2011 les suites bureautiques libres représentaient 13% des réponses. Soit un recul plus que significatif en deux ans. Comment interpréter ce chiffre ?
Le recul des suites bureautiques libres
Si dans le secteur public, les suites bureautiques libres semblent progresser malgré quelques revers, les entreprises restent plus réfractaires au passage vers les suites bureautiques libres. Les freins y sont tout aussi puissants, surtout les habitudes des salariés à changer. Un changement perçu par beaucoup de dirigeants comme n’apportant pas une plus-value significative pour l’entreprise. Mais les choix d’ordre politique ou éthique ont bien moins de prises dans le secteur privé.
La montée en puissance de la demande d’applications en ligne est aussi un frein à la progression de la bureautique libre. Pourtant l’annonce de l’arrivée d’une version web de LibreOffice court depuis 2011 et a été réaffirmée il y a encore une an, mais depuis plus la moindre information sur l’avancée de ce projet. Il est probable qu’il s’agisse d’un important chantier qui nécessite beaucoup de développements et donc de moyens financiers.
Cependant au vu des usages et attentes des utilisateurs surtout en entreprise, c’est un manque important qui ne peut que freiner davantage l’adoption d’une bureautique libre surtout dans les petites structures. Il existe néanmoins des solutions comme les services proposés par DotRiver par exemple.
Fin de vie d’Office 2003
Il faut alors des contextes bien particuliers pour arriver à rendre acceptable une migration. A ce jour c’est le contexte de fin de vie d’Office 2003 qui est le plus favorable à une adoption des suites bureautiques libres. Le passage à Office 2013 implique un changement à la fois dans les habitudes de travail des utilisateurs à cause de l’évolution de l’interface, mais aussi dans les formats de documents.
Ce dernier point est en revanche moins générateur de freins que le premier. LibreOffice et son interface « traditionnelle » déroutent moins les utilisateurs qu’Office 2013. Mais c’est une opportunité de migration qui se referme à la vitesse « Grand V ».
Montée en puissance d’Office 365
L’offre Office 365 intègre à la fois une messagerie et les licences de tous les logiciels Microsoft. C’est une arme redoutable. Plusieurs de mes clients m’ont déjà sollicité pour étudier son utilisation. Il est vrai qu’à 12,30€HT par utilisateur et par mois, le pack est plus qu’intéressant : une boîte mail Exchange de 25Go, la possibilité d’installer la suite Office complète sur cinq postes différents pour un même utilisateur (celui de l’entreprise et de la maison par exemple) et l’accès aux autres outils de Microsoft comme Lync, Sharepoint ou encore Skydrive.
Une solution de bureautique collaborative très complète et qui répond en très grande partie aux besoins des petites structures en matière d’informatique collaborative. Il n’existe aucune offre équivalente à base de logiciel libre à ce jour.
Bien entendu, que se passe-t-il le jour où l’on ne peut plus payer son abonnement ? Probablement, une fin précipitée pour l’entreprise en question privée d’outil de travail. On opposera que le jour où l’entreprise ne peut plus payer ces 12,30€, la fin est de toute façon inéluctable.
Le secteur public, planche de salut ?
Dans ce contexte, le développement des suites bureautiques libres risque de demander encore pas mal d’efforts et de stagner dans le domaine des entreprises. Peut-être le salut viendra-t-il du secteur public et d’un investissement financier et humain significatif de ce dernier que ce soit en France ou à l’étranger.
On notera l’arrivée du groupement interministériel MIMO (Mutualisation interministérielle pour une bureautique ouverte) dans le comité consultatif de The Document Foundation. Ce groupement représente environ 500 000 utilisateurs de bureautique libre dans notre administration.
L’autre planche de salut passe aussi par l’innovation et la proposition de fonctionnalités « originales ». Si l’on pouvait disposer de fonction d’édition collaborative en mode pair à pair simple à mettre en œuvre, voilà qui apporterait une potentielle « killer feature ». Il existe déjà une fonctionnalité de ce type dans Calc du moment que les deux utilisateurs ont accès au même document sur un système de fichier partagé. Ce qui limite l’usage au travers d’internet qui reste le support universel pour le travail collaboratif.
Mouais… Je suis d’avis que l’analyse passe à côté de la raison fondamentale…
Qui est de même nature que celle-ci : http://combat-monsanto.org/
Dans un système de monnaie-dette, il se développe une économie non-libre. Une économie non-libre est tenue en laisse par un certain nombre de principes de détention et de coercition qui ne passent pas forcément par des notions d’amélioration, de croissance véritable, de gains de productivité véritables.
Il s’agit de rembourser la dette. De gré, ou de force. Ca passe par tenir ses chiens en laisse.
Merci pour cet article très interressant (comme votre site d’ailleurs que je suis régulierement). Malheureusement, les resultats ne sont pas très surprenant. Moi-meme adepte des logiciels libres, c’est vrai que je fais mon travail sur la suite Office car je fais le meme travail beaucoup rapidement et simplement avec Microsoft Office qu’avec Libreoffice…pour l’instant 🙂
Je suis désolé, mais Office 2013 ne déroute pas plus les utilisateurs qu’Office 2010.
J’ai aussi dans l’idée que ce qu’il s’est passé avec Oracle, c’est à dire la séparation en deux entités, OpenOffice d’un côté et LibreOffice de l’autre, ca à jetté un froid.
De toute façon, que ca soit OOo ou Lo, ils ont ratés le coche « web app ».
J’ai testé Office 365 et c’est effectivement une killer app.
Intéressant.
Un autre point que l’on pourrait aborder est le développement historique autour des logiciels fournit par Microsoft office. Ainsi, on ne parle plus de migration d’une suite bureautique mais bien de réinvestissement en développement…
Un des gros manque de Libre Office c’est le problème des commentaires qui se trouvent en marge d’un document « writer » et qui sortent à l’impression à la fin du document ou derrière la page avec un numéro de ligne mais pas sur la page elle même. C’est juste inexploitable.
Au bureau Office 2010 m’est livré avec le PC fourni. mais je travaille plus volontiers avec Libre Office. Sauf que pour imprimer un doc, je suis contraint en règle générale de passer par Office justement » à cause » des commentaires.
Je m’en étais ouvert à un développeur de Libre Office lors du dernier salon Solution Linux.
Pour vraiment bien faire, il faudrait que je remonte cela en « bug » ou je ne sais quoi (mais en fait je pense que les développeurs connaissent ce problème).
Entre des logiciels libres mal foutus et en guerre contre eux même comme Open VS Libre Office et que parallèlement Microsoft se fait un plaisir de former des DAF et Comptables à la gestion des licences et que ces dernier DAF ou comptables deviennent les décideurs d’entreprises il ne faut pas s’étonner !
« Entre des logiciels libres mal foutus et en guerre contre eux même comme Open VS Libre Office »
Il n’y a de problème que ceux générés par le fait de se soumettre au dictat d’un espace économique courbé par la gravitation universelle de la dette dans un objectif qui n’a rien à voir avec une croissance librement établie.
Des hommes développant, adoptant et utilisant un système monétaire libre tel que OpenUDC ne se font pas la guerre, ils collaborent, parce que l’espace économique n’y est pas distordu par une pression artificiellement maintenue.
« Un des gros manque de Libre Office c’est le problème des commentaires qui se trouvent en marge d’un document “writer” »
Celui qui pour obtenir une fonction immédiate abandonne ses libertés est très loin d’avoir compris la très grandeur du message de Richard Stallman.
On ne devrait pas abandonner ses libertés pour de mauvaises raisons.
Quand tu parle des pommes et que qq un arrive et te parle des choux que peux tu en penser ? 😀
Déjà que tu ne pourra pas faire une salade de fruit 😉
D’ou sortent les chiffres du groupe forester ?
Quels est le panel des entreprises sondées ?
Personnellement je fais plus confiance à l’INSEE selon laquelle (en 2011) « l’utilisation de logiciels de bureautique libres, comme Open Office, est deux fois plus répandue que celle de systèmes d’exploitation libres : 43 % des sociétés y ont recours. À l’opposé de l’utilisation de systèmes d’exploitation libres, celle de logiciels de bureautique libres est moins fréquente dans les sociétés de 250 personnes ou plus : 33 % d’entre elles utilisent ces logiciels libres contre 43 % pour celles de 10 à 249 personnes. » (source http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=tic11#s1 )
Alors que selon « l’étude » de Forester seulement 13 % en 2011 des entrerprises avaient récours à une suite bureautique libre pour soit disant tomber à 5% en 2013 !
Quelle intox !
@Alaingre Faut pas chipoter sur les chiffres 😉 De toute façon ils sont bien bas alors même qu’en plus du problème « libre » se pose aussi l’obésité numérique qui coute cher en tout et a tout le monde au seul profit du numérique !
@Xarkam as tu testé 365 avec un PC sous Linux ? 🙂
MDR la killer
http://cloudlinux.fr/2012/05/office365 -une-prison-doree-reservee-aux-os-proprietaires/
ça a peut etre changé ?? (je doute)
qqu’un a testé dernièrement ?
« Quand tu parle des pommes et que qq un arrive et te parle des choux que peux tu en penser ? »
Voir qu’il ne s’agit pas de choux mais de graines de pommiers. Ainsi celui qui parle de problèmes liés aux pommes et qui ne voit pas que la façon dont les graines produisent les pommiers puis les pommes, se trouve totalement déterminé par la causalité, ne comprend pas en quoi le fait de planter des graines malades produit des pommiers malades et des pommes malades.
Il y a une cause fondamentale qui ne permet pas le développement d’une économie libre, c’est le fait de ne pas reconnaître la causalité liée à l’adoption d’une monnaie non-libre.
Un indicateur de plus sur l’écrasant monopole de MS Office.
On peut faire dire n’importe quoi aux chiffres. Néanmoins, la part des logiciels libres en entreprise est basse. Pas besoin d’avoir des chiffres exactes pour s’en apercevoir.
Vente liée, attractivité, productivité, privilèges, ancienneté, bagarre interne, marketing, format libre vs format propriétaire … Les causes ne manquent pas. Libre Office et Open Office souffrent de quoi pour rivaliser avec le propriétaire ? Une approche directe avec les entreprises ? Un manque de créativité dans le design ? Une réflexion trop technique qui ne parle pas aux utilisateurs et utilisatrices ? Qui connait LIbre-Open Office ? Le particulier est sensible à sa bourse ! L’entreprise gère, fournit aux utilisateurs les outils pour qu’ils soient productif. Je pense sincèrement que les suites libres pourraient percer si elles se mettaient à la place des utilisateurs qui veulent du beau, du rapide et du déjà tout prémâché. Sans oublier leur retard dans le cloud bureautique. Google Drive et Skydrive ont pris une avance certaine en combinant leurs logiciels avec leur service dans les nuage. Et pour une entreprise le temps c’est de l’argent ! De l’argent qu’elles économisent avec des outils facile à prendre en main connu des salarié(e). De l’argent qu’elles ne veulent pas perdre en formation, hot-line technique et restructuration des modèles et des formats.
Bonjour,
En fait il y a probablement plusieurs causes à cette « désaffection » voire carrément à « l’arrêt de l’adoption. »
LibreOffice, comme OpenOffice utilisent par défaut des formats ouverts (Open Document) mais ces formats ne sont pas aussi répandus qu’ils le devraient.
Même dans l’administration française, qui parait-il reçoit des notes de service visant à utiliser des logiciels libres lorsque c’est possible, les formats ouverts ne vont pas de soi.
Je vais donner un exemple personnel et récent :
Je suis en train de préparer des V.A.E. (Validation des acquis de l’expérience) car dans les métiers de l’informatique il y a énormément d’autodidactes.
Je vais donc tenter de convertir une partie de mes 25 ans d’expérience en diplômes.
Or les formulaires envoyés par l’éducation Nationale sont pour le premier au format « Docx » et pour le deuxième au format « doc. »
Lorsque, avec mon libreoffice, sur mon PC sous GNU/Linux, j’ouvre ces documents provenant de formats non normalisés et tout pourris, je perds plus de la moitié des informations de mise en page.
Je ne peux pas installer MS Office car Môssieur Microsoft, a toujours refusé de porter son application sur les systèmes GNU.
L’éducation nationale pense que toutes les personnes qui font des validations d’acquis de l’expérience ont forcément l’envie et les moyens de s’acheter une suite bureautique Petitmou, qui ne fonctionnera que sur un système privateur de type Petitmou à fenêtre ou de type Pomme.
Or il se trouve que je veux faire cette V.A.E donc je suis obligé d’installer une machine virtuelle sur mon PC GNU/Linux pour pouvoir avancer dans mon dossier.
J’ai bien failli réécrire les deux formulaires avec \LaTeX, mais j’avais peur que ça pose problème.
La description de l’exemple a été un peu longue, j’en aurai d’autres m rassurez-vous je ne vais pas les étaler.
L’éducation nationale est sensée donner l’exemple, mais on se demande bien lequel !
J’imagine un de ses dignes représentants bureaucrates devant la note de service de Jean-Marc AYRAULT en personne :
« – Cause toujours ! »
En tout cas, merci pour ce site d’information.
Bien cordialement.
Jonas
@Jonas ce n’est pas l’éducation nationale qui est censée donner l’exemple mais l’enseignement supérieur ! En gros nos dirigeants ont décider que de primaire à secondaire on laissait les petits enfants sous le joug des propriétaires pour qu’ensuite quand ils feront des études supérieurs ils puissent se foutre de la gueule de leurs enseignants et leurs logiciels libre tout pourris 😉
Sujet que j’aime bien la bureautique libre 🙂
Après avoir déployé LibreOffice dans ma boite il y a 2 ans, alors que j’utilise OpenOffice chez moi depuis la version 1.0 et que j’étais très convaincu par cet outil, j’en suis sérieusement revenu.
Le fork OpenOffice / LibreOffice a fait pas mal de dégâts déjà dans l’esprit des utilisateurs, même si je trouve que c’était nécessaire. Il y a eu de nombreux problèmes de stabilité sur LibreOffice, en particulier la branche 3.4.x qui était fortement buggée. J’ai régulièrement constaté des régressions, par exemple sur les publipostages que j’avais péniblement fait fonctionner dans une 3.5.0 et qui se sont retrouvés pétés en 3.5.1. Cela m’a entraîné dans une course à la montée de version sur les postes utilisateurs qui n’arrangeaient rien à la réputation de l’outil (parc de 100 machines).
De plus, l’enregistrement en format .doc et .xls s’est avéré désastreux. Un document simple .odt que j’enregistre en .doc perd sa mise en page. Cela oblige à repasser sur les archives de documents de l’entreprise, tâche ingrate et vécue sans valeur ajoutée (ce qui n’est donc pas fait).
Pour continuer, je me suis confronté à des bugs aléatoires sur des postes ayant la même version LibreOffice. Après enquête approfondie, il s’est avéré que la migration d’un profil OpenOffice 3.3 vers LibreOffice 3.4 ou 3.5 le corrompait parfois. Donc il fallut repasser sur ces postes pour faire cette manip supplémentaire.
Et bien sûr, le monde extérieur fonctionne en .doc ou en .docx à 95%. Quand vous devez modifier un tel document pour le renvoyer à l’expéditeur, vous bouffez la mise en page. Comme Jonas, j’ai dû gérer des formulaires administratifs (pour des appels d’offre) dans des formats propriétaires. Donc vous commencez à réinstaller un Word ou deux pour ces utilisateurs là et je vous laisse imaginer la suite.
Ajoutons au passage le fait que les formats ODF ne sont pas bien gérés par les tablettes, et que c’est quand même un problème (généralement ce sont des utilisateurs à la Direction qui sont équipés).
Fondamentalement, je trouve que TDF a une bonne approche de ce qu’il faudrait faire. Mais n’en a pas les moyens financiers face à Google & Microsoft. Où est LibreOfficeOnLine ? la version Android ? Malheureusement, cela cantonne cette suite au Word du pauvre ou de l’utilisateur avancé capable de se débrouiller. Et c’est bien dommage
@Bonob0h Bonjour,
Les documents du CNAM pour les dossier V.A.E. des diplômes supérieurs sont aussi au format .doc
Pourtant, le CNAM, c’est une sacré référence.
Quand tu vois les programmes dans le cursus LMD (Exemples : Ingénieur ISI, Licence LG025 « informatique général », etc) il faut connaître le libre et même plutôt bien le connaître.
Et à mon avis ils doivent bien rire des utilisateurs de Windows.
Je pense qu’il y a deux mondes : Celui des enseignants et celui de l’administration… et qu’il faudrait peut-être que ces deux mondes communiquent et échangent un peu plus leurs informations.
Bien cordialement.
Jonas.
@Jonas … Salut
Et oui il y a deux ou plus de mondes 😉
Si on veux changer les chose le seul moyen c’est la rupture ! Les animaux doués de raisons ne savent malheureusement rien faire avant d’être dans le mur, ou au moment d’une importante transition !
Il faut donc une techno de rupture … dans laquelle on insufle tout ce qui manque à ces putains d’animaux qui se baptisent « humains » 😉
Si les remarques de Fred sont pertinentes sur interopérabilité, mais la faute à qui ?
Les suites bureautiques libre on perdu une bataille (peut être pas la guerre) sur interopérabilité mais celle-ci conditionnaient leur avenir
http://www.april.org/rgi
Le vrais scandale est d’avoir accepter (sous la pression de MS cela va sans dire) un second format dans le référentiel d’interopérabilité (l’Office Open XML) au lieu du seul ODF (Open Document Format.
Deux référentiels alors que le principe d’un référentiel c’est justement d’en avoir un seul !
Bonjour Philippe,
Ce serait bien si tu donnais un lien vers tes sources. Non seulement pour les données 2013 mais aussi pour celles de 2011.
Hello All,
Comme d’habitude, post très intéressant de Philippe mais je trouve celui de Fred aussi intéressant voire davantage. Je ne commenterai pas les chiffres de Forrester car je pense qu’ils ne sont absolument pas représentatifs.
Mes différentes opinions :
– La suite Microsoft Office est inattaquable, c’est la suite la plus performante, c’est la suite sur laquelle la majorité des gens ont travaillé et se sont formés enfin c’est le produit le mieux fini de Microsoft à mon sens. En étant honnête, je n’ai aucune critique à formuler sur cette suite hormis les mauvais travers de Microsoft qui ont conduit à des formats fermés et donc à enfermer tout le monde dans cette suite Office
– Chacun a sa définition de la suite bureautique, en ce qui me concerne elle doit contenir un client de messagerie. Pour moi, Outlook c’est le centre de commandement de l’utilisateur, il est ouvert toute la journée sur tous les postes, tu gères la totalité de ton travail et de ton organisation sur un seul logiciel. On en parle jamais assez mais c’est le logiciel le plus important de la suite et Microsoft l’a compris depuis longtemps
– Microsoft Office est à des années lumière en terme de qualité par rapport à un LibreOffice sur tous les fronts qualité, stabilité, simplicité etc. Il faut savoir être honnête intellectuellement et objectif. Oui, LibreOffice est capable dans de nombreux cas de faire la même chose que Microsoft Office mais la bataille en entreprise n’a pas les mêmes règles. Si LibreOffice peine à faire la même chose que Microsoft Office pourquoi en changer ? Pourquoi la DSI se mettrait en difficulté en proposant un logiciel moins performant, sans client de messagerie, avec des problèmes importants d’interopérabilité avec les formats de documents et pire que tout qui changera totalement les habitudes des utilisateurs ?
– La guerre des suite Office est terminée depuis longtemps, les nouvelles habitudes (cloud, travail collaboratif, nouvelles licences comme Office 365, Google Docs etc.) ont enterré définitivement les suites Libres. Il n’y a aucun argument qui justifie de passer sur une suite LibreOffice même pas celle du coût puisque un temps considérable est perdu par les utilisateurs et la DSI pour résoudre les problèmes. Les seuls arguments dans les administrations (moins sujet à des problèmatiques de productivité qu’une entreprise privée) qui sont retenus à juste titre ce sont les économies réalisées sur plusieurs années et la libération du joug de Microsoft (en tant que Pays, je n’apprécierai pas que la NSA puisse faire ce qu’elle veut dans toute mon administration)
– La suite LibreOffice est une merveilleuse suite qui a toute sa place et sa légitimité dans les foyers du monde. En revanche, elle n’a aucune chance dans le monde de l’entreprise. Par contre qu’on ne me fasse pas dire ce que je n’ai pas dit, LibreOffice c’est big respect pour les développeurs et toute l’équipe derrière et ils font un travail fantastique. Ce que je dis simplement c’est que le niveau est trop haut pour rattraper Microsoft Office. Comme dans bien des cas, Microsoft a pour lui les dizaines d’années où les utilisateurs n’ont connu que des logiciels Microsoft. Le plus grave pour moi étant les formats fermés (doc, xls, ppt etc.) qui emprisonnent les utilisateurs et les empêchent d’aller facilement vers une autre suite
– Mon avis est clair et tranché, la guerre est terminée et elle est définitivement perdue pour les suites Libre. Je suis en revanche toujours surpris que personne ne parle jamais de Microsoft Office sur des OS libres. Si demain Microsoft vend de l’Office sur du Debian, Ubuntu etc. alors le problème s’inverse pour Microsoft. On ne voit plus l’utilité de rester sur un OS Microsoft… Aujourd’hui Microsoft ne fait plus rêver personne (c’est Apple qui est sexy et hype) et il ne se débarrassera jamais des fléaux qu’il a engendré une trop grande facilité pour l’utilisateur de faire de la merde sur son poste (en double cliquant sur un .exe) et des tonnes et des tonnes de virus, spywares, trojans etc. qui agacent profondément les utilisateurs. Apple a tout compris, il vend maintenant du matériel uniquement et ses MAJ seront gratuites, certains logiciels sont offerts. Microsoft finira par couler s’il ne fait pas des logiciels que les gens désirent avoir et les gens qui rêvent d’avoir Microsoft 8 sont en nombre limités actuellement…
– Je terminerai en disant qu’on a migré d’Office 2003 à Office 2010 il y a moins d’un an chez nous et que le DSI songe fortement à passer sur du Google Docs ou Office 365. A aucun moment, on a envisagé sérieusement de mettre une suite Libre…
– Par contre, je vois Debian, CentOS, Ubuntu LTS se répandre largement dans les entreprises (au niveau serveurs)
Tcho !
Ok, et on fait quoi maintenant ?
C’est bien gentil de causer sans fin, mais sans action concrète, tout n’est que du FUD.
@Cascador ClapClapClap 😉
Mais j’espère pour ton entreprise qu’elle ne fait que du pain ou des salades bio hein 😉 Car si elle fait ne serait ce qu’un objet ou service innovant, il y a de grande chances que mêmes insignifiants des concurrents US pourraient déjà en avoir vent !
Ah peut être ne sais tu pas que la NSA ne s’intéresse pas qu’a l’espionnage « de Defense nationale » mais au minimum à 45 % de ses activités à l’espionnage « industriel et économique » et ce bien avant PRISM puisque même pendant et jusqu’à la fin de la guerre froide c’était déjà à hauteur de 25 à 35 % de ses activités comme celle d’autres agences de renseignement. Des agences en entente plus que cordiale a des officines de secu privé us qui ont une bonne part d’anciens de ces agences dans leur rangs.
Quand au respect à avoir pour l’équipe de Libre Office, la par contre je n’applaudis pas ! Je siffle 😀 Tant pour la qualité que les fonctions, la stratégie, la com et j’en passe et des meilleurs. Il n’y a aucune innovation ! Juste du copiage ! Et je ne parle même pas du mépris des utilisateurs sans compter l’aspect fermé à ceux qui voudraient proposer mieux ! De s’y prendre autrement etc ! Ah non faut surtout rien changer faire évoluer ! Mais passons …
Quand à la guerre des Suites, elle n’est pas finie ! Enfin si en ce qui concerne les Suites « pure bureautique » qui ne sont qu’une partie de l’avenir des ou de la suite de « travail ». L’avenir n’est pas dans ces pures suites mais à d’autres, une autre EquiLibrée ? Un avenir qui a besoin par contre d’une seule norme d’interopérabilité et non pas deux ou trois car l’air de rien encore trop souvent il faut en passer par l’ancêtre RTF …
Quand à faire rêver même Apple est en berne hormis dans la caboche de quelques happyfew aveugles et bornés qui finiront par devenir hasbeen 😉 Les modes passent …
Ah oui j’oubliais ! Est ce que l’avenir du numérique doit continuer avec son obésité au service du numérique ( des entreprises qui fournissent le numérique ) ou revenir à la base du numérique : simplifier la tache des hommes par un numérique à son service ?
Les entreprises utilisatrices que tu es devraient peut être s’en inquiéter, s’informer et participer à un autre numérique si elles veulent tout autant faire des économies que d’être plus compétitives avec des nouveaux outils.
Elles pourraient ainsi mieux fonctionner. Elles pourraient offrir de nouveaux produits / services à moindre cout pour les utilisateurs finaux qui sinon finiront par ne plus rien acheter vu les situation économiques !
Les utilisateurs finaux pourraient de ce fait eux aussi faire tout à la fois des économies dans leurs outils numérique tout en se simplifiant la vie et du coup avoir plus de temps pour faire plus de chose de ce numérique en même temps qu’ils auraient plus de temps pour d’autres choses que le numérique 😉
Qu’en penses-tu ?
@Jean-Baptiste faure … la remarque ne devrait pas être
>>>>> « on fait quoi » …
mais déjà
>>>>> « c’est quoi dont parlent régulièrement Philippe et Bonob0h ?
On ne capte pas tout mais visiblement à chaque fois ils donnent des signes de pistes et incitent a venir se renseigner pour faire un Libre Autrement, EquiLibré, avec une Rupture, etc … qu’a t on a perdre de tenter le coup plutôt que de rester sur nos prérogatives !
La remarque finale serait donc :
>>>> » qu’est ce qu’on attend pour se bouger le popotin à tenter l’avenir d’un autre numérique ? »
😉
Pour une fois j’emprunte une citation de Roosevelt, dans les années 30 :
« Il faut essayer quelque chose… Et si ça ne marche pas, avouons-le et essayons autre chose. »
@Bonob0h
Ce n’est pas à vous à me dire ce que je devrais écrire.
Vous causez, vous causez, mais ce n’est pas ici que ça se passe pour LibreOffice. Si vous avez des propositions concrètes, et si vous voulez vraiment qu’elles soient entendues, ce n’est pas ici qu’il faut les dire mais ici :
– https://www.libreoffice.org/get-help/bug/
ou ici :
– http://nabble.documentfoundation.org/Design-f1935996.html
ou ici :
– http://nabble.documentfoundation.org/UX-Advise-f3619688.html
ou alors, si l’anglais vous pose un problème, ici :
– https://bugassistant.libreoffice.org/libreoffice/bug/bug_fr.html
– http://nabble.documentfoundation.org/Discuss-f1744086.html
Vous avez le choix des lieux d’expression en prise directe sur le projet. Quand vous y verra-t-on ?
@Cascador : je ne serais pas aussi affirmatif que toi en ce qui concerne LibreOffice et son usage possible en entreprise. Dans le domaine des TPE, je pense que beaucoup auraient là un outil suffisant à leurs besoins. Je ne prends que mon cas avec ma Micro-TPE. Je n’utilise que LibreOffice. Je viens de refaire ma plaquette commerciale avec Draw. je ne dis pas que je n’ai pas eu à batailler à un moment ou à un autre, mais bon j’y suis arrivé. Qui n’a pas bataillé avec MSOffice ?
Après je ne suis peut-être pas objectif non plus et comme je n’utilise plus que très ponctuellement Office, je ne me rends peut-être pas (plus) compte comme cela serait plus « facile »…
Cette semaine, un de mes clients me solliciter sur des solutions alternatives à Sharepoint et surtout à l’édition en ligne de documents. Ce client a une sensibilité toute particulière par rapport à la confidentialité et ne saurait aller vers les services de Google Docs ou Office365… Ha si j’avais une version web de LibreOffice…
@Jean-Baptiste Faure : oups oublié de mettre le lien : http://blogs.forrester.com/philipp_karcher/13-10-17-office_productivity_software_is_no_closer_to_becoming_a_commodity
Pour l’étude complète, c’est 2495$… Pour celle de 2011, on doit pouvoir la retrouver, mais ce sera aussi payant. L’étude n’est qu’un point de départ qui vient juste corréler mes constats en entreprise lors des mes interventions professionnelles. Le débat est ailleurs. Mais j’ai déjà constaté ce recul. Quand j’évoque l’alternative LibreOffice, j’ai souvent eu la réponse : « Ha oui OpenOffice… On a essayé, mais on a eu des soucis et il n’y avait pas de mises à jour alors on a laissé tombé ». Tous les mois je fais découvrir à quelqu’un que LibreOffice existe… OpenOffice a mis des années à se faire connaître… Il faudrait une grande campagne international de communication à destination des particuliers ET très/petites et moyennes entreprises. Il y a bien des initiatives comme celles-ci :http://www.pack-logiciels-libres.fr/spip.php?rubrique3
Mais LibreOffice et OpenOffice sont mises sur un pied d’égalité. Que va faire l’utilisateur ?
@Galuel : on ne peut pas toujours ramener les problèmes des logiciels libres au système monétaire privateur. Le logiciel libre s’est développé et continu de se développer dans ce système qui lui défavorable. Sur ce dernier point je suis pleinement en accord avec toi. En attendant que cela se mette en place, il faut essayer de « hacker » le système en l’utilisant…. Il y a des hacks possibles, encore faut-il des gens pour vouloir y participer. Or parmi les libristes beaucoup sont des adeptes de la monnaie privatrice.
@Jean-Baptiste Faure
Cette réponse était pour vous et d’autres qui ne savent que dire des autres qu’ils FUD ! Blablattent ou autre …
Et qui donnent des liens qu’on connait et qu’on ne va même plus voir car que ce soit par eux ou d’autres voies on se retrouve généralement des discussions avec des : tu troll, tu si et la tralala !
Bonjour chez vous …
@Cascador … je dis pareil que Phil pour libre office … car l’air de rien rien ne sert d’avoir des millions de fonction dont la plupart des gens ne se servent pas 😉
Du reste quelque part google drive légèrement en mieux suffirait a bien des beoins si et seulement si il y avait autant une appli en dur que surtout ce ne soit pas gogole 😉
Donc un LOOL dont on se lol de l’arlésienne depuis un bon moment suffirait à plus de 80 % des utilisateurs 😉 Une petite touche plus sexy en plus ne ferait pas de mal sans bien sur que ça ne deviennent un pot de yaourt avec Nabila en égérie ! non mais LOOL quoi 😉
@Bonob0h et @Philippe,
Mes commentaires concernaient les entreprises uniquement, je pense que j’ai appuyé sur ce point suffisamment dans mon commentaire précédent. LibreOffice est tout à fait pertinent dans le monde personnel. Dès qu’on parle PME et grande entreprise, je persiste et signe, on vise la productivité, la satisfaction utilisateur et énormément de DSI sont frileuses à l’idée de porter sur leurs épaules un choix difficile comme une nouvelle suite Office.
Concernant ton avis Philippe de LibreOffice en TPE, je le vois souvent effectivement. Deux réflexions : Les utilisateurs de chez nous nous appellent car les formats posent problème et puis tu remplaces Outlook par quoi ? Thunderbird je l’utilise pour mes mails perso mais honnêtement, c’est une blague par rapport à Outlook. Microsoft Office 365, c’est 150 euros par an par utilisateur même pour une TPE, c’est loin d’être le bout du monde.
Concernant ta remarque sur la NSA Bonob0h, je ne suis pas du tout d’accord avec toi. Je ne fais pas parti des gens qui pensent que la NSA ou le grand Big Brother s’intéressent un tant soit peu à une entreprise de moins de 500 personnes. De plus, même si l’actualité apporte un éclairage sur le fait qu’il existerait des portes dérobées dans Microsoft Office, je trouve à titre personnel que c’est une goutte d’eau par rapport aux dangers du cloud (Office 365, Dropbox, tous les services américains hébergeant des données aux states).
En ce qui me concerne, je ne fais pas l’apologie de Microsoft, je parle sans langue de bois et je dis ce que je pense franchement. Je suis là pour discuter et échanger, je ne suis pas encore dans une optique d’action.
Tcho !
@Bonob0h
Oui je maintiens, les discussions sans proposition concrète, ni confrontation avec la réalité du développement ni échange avec la communauté du projet, ces discussions ne sont que du pur gaspillage. Elles consomment de l’énergie, divisent la communauté et ne produisent rien sinon des dissensions.
Je remarque que votre réponse est toujours aussi vague, sans donnée précise. Donc du FUD.
Si vous connaissiez si bien tous ces liens, vous connaîtriez un peu mieux LibreOffice et sauriez que ce nom s’écrit en un seul mot.
@Philippe
L’article de ZDnet sur le même sujet (http://www.zdnet.fr/actualites/la-bureautique-open-source-souffre-la-faute-a-ms-office-39794952.htm#xtor=123456) donne un lien vers son article de 2011 (http://www.zdnet.fr/actualites/les-entreprises-examinent-activement-les-alternatives-a-microsoft-office-39760656.htm). Dans cet article on voit que le graphique de 2011 est construit différemment mais qu’il donne le même chiffre de 5% pour OOo et ses dérivés. La conclusion que j’aime en tirer est que LibreOffice est en train de remplacer OpenOffice dans les entreprises qui utilisent une suite bureautique libre. Proportion d’entreprises qui reste néanmoins globalement à 5%. Donc pas de progression mais pas de régression non plus.
Oui c’est une action de longue haleine de faire connaître un produit comme LibreOffice. Justement nous avons besoin de monde et de nouvelles idées pour booster notre marketing, qui en est ?
À propos de LibreOffice OnLine, voir http://www.journaldunet.com/solutions/saas-logiciel/charles-h-schulz-libreoffice-en-saas-ou-sur-ios-et-android-the-document-foundation.shtml
@Jean-Baptiste Faure : Merci pour l’appel à participer, mais personnellement je donne déjà suffisamment ici, là ou encore là (encore que bien moins depuis quelques mois) sans compter mon activité professionnelle… Pas toujours les mêmes hein 🙂 . Mais ça c’est un problème bien connu.
Un point qui me fait tiquer dans l’article du Journal du Net, une phrase à propos de « LibreDocs » : « Peut-être que cette suite SaaS ne sera pas totalement offerte ». The Document Foundation envisagerait de produire du logiciel fermé ?? C’est un raté dans la transcription des propos de Charles-Henri Schulz ou bien ? Parce que là j’avoue que ça en laisserait je pense plus d’un sur le derrière. Cependant, cela permettrait à Galuel de me rétorquer : tu vois même The Document Foundation à cause de la monnaie privatrice est obligé de faire du logiciel privateur pour exister… J’espère avoir mal interprété.
J’ai plutôt compris « pas totalement offerte » == « partiellement payant ». Ce qui me paraît assez peu surprenant en matière de service. Mais il faut demander des précisions à Charles.
Cela dit qu’un logiciel en SaaS soit libre ou non n’a aucune importance pour l’utilisateur final puisque de toutes façons il n’a aucun contrôle dessus et qu’il ne peut pas vérifier.
Personnellement, ce genre d’outil ne m’intéresse pas beaucoup, je suis plutôt partisan de la montée en compétence de l’utilisateur final et d’une maîtrise la plus complète possible des outils qu’il utilise. Mais si le développement de LibreOffice en logiciel libre sert de base à des entreprises pour bâtir une offre SaaS, c’est très bien. J’espère qu’il y aura des clients mais ça ne sera pas moi.
Cela dit qu’un logiciel en SaaS soit libre ou non n’a aucune importance
Absolument pas d’accord. J’en ai largement expliqué le pourquoi et le comment dans le passé :
http://philippe.scoffoni.net/au-dela-du-logiciel-libre-les-services-libres/ (il y a plus de 4 ans)
http://philippe.scoffoni.net/services-web-logiciels-libres/
Voir aussi la définition de la FFI sur ce point :
http://philippe.scoffoni.net/tio-total-information-outsourcing-definition-et-bonnes-pratiques/
C’est justement le champs libre aux services fermés et ignorer la réalité de ce que sont les attentes des utilisateurs aujourd’hui.
Je ne vois pas en quoi utiliser Libreoffice sur son poste ou depuis un navigateur aide un utilisateur à monter en compétence. C’est le mythe que nous devrions tous être garagiste ? Je ne veux pas savoir réparer ma voiture. J’ai un garagiste pour cela. Vouloir tout savoir faire soi-même c’est impossible…. Alors il y aura toujours une large majorité de gens qui voudront juste aller su point A au point B avec leur informatique. Ce qui n’exclue pas de connaître les principes de fonctionnement d’une voiture. Mais de là à changer le carburateur, non….
Quand au sens de la phrase si effectivement cela revient à dire que le service sera payant alors pas de problème pour moi. Mais dans ce cas ce n’est pas le rôle de The Document Foundation de rendre ce genre de services ou alors au travers d’une structure externe sur le modèle de Mozilla + Mozilla Inc. (société commerciale appartenant à 100% à Mozilla Foundation et qui a le contrat commerciale avec Google).
Philippe : C’est le mythe que nous devrions tous être garagiste ?
Non c’est plutôt la réalité des scribes égyptiens d’il y a 5000 ans qui prétendaient qu’on ne pouvait pas apprendre à écrire à tout le monde et se battaient contre la simplification de l’écriture.
Certes on ne peut pas tout savoir faire soi-même, mais on peut, dans une large mesure, choisir ce qu’on délègue à d’autres. Et ce choix ne doit pas être imposé par une quelconque puissance économique ou politique cherchant à asservir les citoyens.
@Cascador il ne s’agit pas de faire porter par les entreprises au sens qu’elles participent pour coder etc mais qu’elles financent et participent avec leurs visions, métiers et besoins utilisateurs et pas seulement en matière de bureautique ! Par ailleurs dans ce qui est proposé par exemple ici http://twitter.com/Meza_lab en synthèse va bien au delà du pur numérique. C’est aussi tout leur intérêt pour leur avenir d’autant plus que ça concerne tous les secteurs d’activités, départements d’entreprises comme de tous les salariés.
Concernant l’espionnage, tu te trompe bien lourdement 😉 Crois en mes connaissance en matière d’innovations, de brevets et autre « grande muette » que j’ai bien fréquentés 😉 Ce n’est pas la taille de l’entreprise qui compte mais qui est dedans et ce qu’elle fait ! Même pour des choses qui peuvent parfois passer pour « insignifiantes ».
Il va aussi de soit que ça ne concerne pas que Office, et que le cloud est aussi un GROS problème tout comme le BOYD, etc … et que tout ça est pris en compte dans le lien 😉
Excellente approche ! Merci pour cet analyse, les logiciels libre sont aujourd’hui la source du réinvestissement des projets des entreprises. On adapte des logiciels libres simples et efficaces gérer l’ensemble des activités des entreprises (finance, comptabilité, RH, reporting…). Ils sont à la fois professionnels et adaptés aux besoins des entrepreneurs.