Open World Forum 2012 – Debriefing & ambiance

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J’ai durant deux journées animé les plateaux TV de l’Open World Forum, ce qui m’a permis de mieux connaître cet évènement auquel je n’avais jamais assisté.

Nous autres provinciaux sommes souvent privés de l’accès à des Salons ou Forums d’importance qui ont tous tendance à se dérouler dans notre belle capitale. Ce ne sont pourtant pas les solutions (y compris libres et open source) qui permettraient de lever ce type de contraintes . Encore faudrait-il s’y intéresser, mais ce n’est pas le sujet 🙂 .

En ce qui concerne l’Open World Forum, les principales conférences ont été retransmises en streaming sur la WebTV déployée pour l’occasion ce qui est déjà appréciable.

Roucoulade à l’OWF

Vous avez ainsi peut-être pu assister à la passe d’arme entre Fleur Pellerin, ministre déléguée à l’économie numérique  et Jean-Louis Missika, adjoint au maire de Paris en charge de l’innovation, de la recherche et des universités. Ce dernier a profité de l’occasion pour lancer une attaque en règle fortement applaudie par l’audience, en dénonçant le caractère négatif de la taxation des plus-values de cession d’entreprise.

On l’aura compris une histoire de pigeons, bien que j’aie peur qu’à la fin les pigeons ne soient pas ceux qui auront fait le plus de bruit, mais plutôt le citoyen lambda qui continuera de payer bien cher le droit de faire un travail « normal ». En tant que patron, je ne devrais pas dire cela, il est vrai, mais je n’ai pas créé ma petite entreprise pour faire la culbute dans deux ans, en vendant une coquille souvent vide, à des investisseurs crédules. Chacun son métier.

Entreprises, développeurs, grand public

Le forum était organisé autour de trois thèmes, un par journée. Le premier dénommé Think orienté entreprise avec notamment un « CIO Summit » ou séminaire réservé aux Directeurs Informatique pour échanger autour des questions de mise en oeuvre des logiciels libres ou open source.

Le deuxième thème dénommé Code réunissait les communautés de développeurs pour qu’ils puissent se parler entre eux et échanger leurs bonnes pratiques. Je leur suggérerais aussi d’organiser une pareille réunion avec des utilisateurs pour échanger avec ces derniers sur leurs attentes de l’informatique, ce qui pourrait aussi être très enrichissant.

Pour finir une troisième journée nommée Experiment et destinée au grand public, ce qui est plutôt une bonne idée en soi. Il n’y a que peu d’événements de ce type autour de l’open source et du logiciel libre. Il y avait des ateliers prévus pour les enfants et pour les grands.

Les conférences et ateliers

Occupé sur le plateaux TV, je n’ai hélas pas eu le temps de participer à quoi que ce soit. J’ai pu néanmoins discuter avec quelques connaissances venues pour l’occasion. Les retours que l’on m’a fait oscillent selon les personnes et les ateliers auxquels ils participèrent. Certains ateliers semblaient bien déserts, alors que d’autres furent « d’une grande richesse ». Le nombre ne faisant d’ailleurs pas forcément la qualité.

L’Open World Forum maintient son positionnement d’évènement majeur de l’open source et du logiciel libre et reste clairement positionné business malgré une troisième journée tournée vers le grand public. Une ambiance plutôt studieuse et feutrée et une organisation très professionnelle sont les impressions qui me restent. Avec quand même ce mélange que l’on peut voir aussi sur Solution Linux des queues de cheval et des vestes de costumes que je n’ai jamais vu sur d’autres salons ou événements.

Philippe Scoffoni

Je barbote dans la mare informatique depuis 30 ans (premier ordinateur à 16 ans, un ORIC ATMOS) et je travaille à mon compte au travers de ma société Open-DSI. J'accompagne les associations, TPE et PME dans leurs choix et dans la mise en oeuvre se solutions informatiques libres.

1 réponse

  1. Ghis dit :

    « En tant que patron, je ne devrais pas dire cela, il est vrai, mais je n’ai pas créé ma petite entreprise pour faire la culbute dans deux ans, en vendant une coquille souvent vide, à des investisseurs crédules. Chacun son métier. » +1

    ça me laisse aussi assez dubitatif cette histoire de « pigeons ». Enfin, comme tu dis, chacun son métier…