Nvidia Optimus sur les distributions GNU/LInux : de Bumblebee en Ironhide
Cet article a été publié il y a 12 ans 4 mois 24 jours, il est donc possible qu’il ne soit plus à jour. Les informations proposées sont donc peut-être expirées.
La technologie Optimus liée aux cartes graphiques de Nvidia est apparue en début 2010. Son propos est d’améliorer l’autonomie des ordinateurs portables en utilisant deux cartes graphiques, une intégré au processeur (IGP) et peu gourmande en énergie et une autre plus puissante (GPU) activée en cas de besoins. Si le support de cette technologie ne pose pas de problèmes sous Windows, il en va tout autrement sur les distributions GNU/Linux.
J’ai passé une petite partie de ma soirée avec un naufragé des distributions GNU/Linux. Il vient de s’acheter ce que l’on fait probablement de mieux en matière d’ordinateur portable, un ASUS N55S équipé d’un Intel Core i7 2630QM, 8Go de RAM, NVIDIA GeForce GT 555M et pour finir un écran full HD. Une belle bête…Mais ce portable utilise la technologie Optimus, et la galère commença… Je l’ai abandonné hier soir alors qu’il refaisait une installation depuis zéro.
A ce jour j’avais résolu le support de cette technologie en utilisant le projet Bumblebee. L’installation de ce logiciel permet de lancer les applications en activant l’accélération graphique de la carte nVidia. Il ne s’agit pas dans tous les cas d’une activation pour l’ensemble des programmes. Il faut utiliser une commande : optirun pour lancer un programme que l’on souhaite accélérer.
Contraignant, mais au final suffisant pour mes besoins. Je n’utilise l’accélération 3D que pour les clients de navigation Web3D comme Phoenix ou Imprudence.
J’utilise à ce jour une Fedora 15 pour diverses raisons. Sur cette distribution avait été poussée une mise à jour du kernel Linux vers la version 3.0. J’avais gentiment suivi le mouvement pour ensuite constater que Bumblebee ne fonctionnait plus. Rien de très étonnant. Je me dis que je n’ai plus qu’à en profiter pour mettre à jour ce dernier.
Je télécharge depuis le dépôt Git les sources et lance l’installation. Là, mauvaise surprise, le programme d’installation m’annonce que ma Fedora n’est pas supporté. Un petit tour dans le suivi des demandes montre qu’effectivement le support de Fedora n’a pas été maintenu faute de développeur pour le faire. Je me résous donc à rester sur la version 2.6.39 de Linux et ma vieille version de Bumblebee. Après tout, ce n’est pas si gênant que cela pour moi
C’était il y a déjà quelques mois. Dernièrement, je retourne voir si par hasard le support de Fedora a été ajouté et je constate que le projet Bumblebee n’est plus maintenu, mais que son développeur principal a lancé un autre projet nommé IronHide. Si vous suivez ce lien vous constaterez que le projet est désormais hébergé sur Launchpad et plus sur Git. Mais surtout, il n’y a qu’une procédure d’installation pour Ubuntu.
Pourtant, le projet BumbleBee ne semble pas mort, car j’en retrouve une trace ici avec un dépôt sur Git. On commence a entrevoir ce qui s’est passé. Il y a eu un fork dans ce projet.
Pour quelles raisons je l’ignore et à la limite je ne veux pas le savoir, probablement l’affrontement comme souvent d’ego sur ce type de projet communautaire. C’est fort regrettable surtout quand on sait que ce problème de support d’Optimus a de quoi faire faire demi-tour à tout utilisateur tenté d’expérimenter une distribution GNU/Linux. La force réside dans l’union pas dans le chacun de son côté.
Je n’ai pas eu le temps de faire de nouveaux tests, mais de ce qu’indique le README du nouveau projet Bumblebee, seul Ubuntu et ArchLinux sont supportés. Il me faudrait donc tenter une installation manuelle ou retourner sous Ubuntu.
Cela sera l’objet d’un autre article qui me permettra peut-être de savoir qui d’IronHide ou de BumbleBee aura mes faveurs.
La conclusion est relativement simple concernant les portables utilisant Optimus, en dehors d’Ubuntu, d’ArchLinux et peut-être des dérivés d’Ubuntu comme Mint, il n’y a pas de salut pour l’instant. Ce qui montre d’ailleurs au passage l’importance de la communauté autour d’une distribution et l’intérêt de se réunir en grand nombre autour d’une solution plutôt que de s’éparpiller.
Mais mon conseil restera quand même d’éviter absolument les portables avec Optimus.
Crédit photo Certains droits réservés par Ian D
Le switchable d’ATI n’est pas mieux que l’optimus … Donc si on a besoin d’un peu plus de puissance que le chipset intel intégré c’est dûr de faire un choix !
Il n’y a pas qu’ubuntu et archlinux … Debian a également sa part : https://github.com/z0rc/debumblebee
Je crois que pour faire simple les projets ont été réunis autour de deux pages :
http://launchpad.net/~hybrid-graphics-linux
http://linux-hybrid-graphics.blogspot.com/
Mais c’est vrai que c’est sacrément le bordel !
Je vas me réinstaller un Ubuntu fraiche pour refaire des tests, mais sans conviction…
Ha tiens un page qui raconte EN FRANCAIS un peu l’histoire de bumblebee et Ironhide…
http://doc.ubuntu-fr.org/utilisateurs/archangegabriel/nvidia_optimus#histoire_de_bumblebee_et_ironhide
Même problème que toi sous openSUSE : alors que ça fonctionnait très bien il y a 6 mois, Bumblebee ne fonctionne plus avec les dernières mises à jours.
Merci pour ton article, tiens nous au courant si tu y parviens sous Fedora.
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Syvolc
Tous OS confondu, acheter du materiel trop recent, c’est toujours jouer au cobaye : drivers constructeurs non finalises, nouvelles puces pas encore « stabilisees », defaut de conception sur carte mere,etc. – ca en fait des risques inutiles pour rien, surtout si on considere que la guerre des procos est terminee : c’est bien les disques plateaux qui ralentissent les transferts, les procos eux-memes etant au repos 99% du temps… 😉
Pour le reste, cote graphique ici concerne, il est clair que sous GNU/Linux, ATI me semble definitivement plus au point que ses concurrents, mais la encore, il vaut mieux attendre 6 mois apres la sortie d’une nouvelle carte, plutot que de vouloir a tout prix le dernier cri, qui perdra de toute facon 50% de sa valeur en 1 an…
Hier lors d’une install party, j’ai rencontré le 1er Pc optimus, je m’en suis sorti avec ironhide sur unbuntu 11.10 mais cela reste bancale.
Lorsqu’on lance un jeu en 3D plein ecran qui change la résolution, et qu’ensuite on quitte le jeu alors l’affichage ne revient pas : écran noir ! (test avec urban terror)
Merci pour ton article.
Merci pour ces retours d’expériences sur Optimus.
J’envisage d’acheter un portable (avec station d’accueil) et de très nombreuses configurations utilisent cette technologie.
Sur ce PC je compte installer en dual boot une Debian et un Windows 7 (ce dernier me servant que très rarement pour des applications spécifiques…)
De mes recherches, la machine qui répond le mieux à mes besoins serait un Dell Latitude E6420 qui est proposé avec un CG Intel HD 3000 seule ou couplée avec une NVIDIA NVS 4200M (donc Optimus).
Et vue vos différents retours j’hésite…
Si j’ai bien compris il n’est possible de désactiver une des 2 cartes sous Linux que si le bios le permet ?
@Mathieu : comme je le dis dans cet article, l’achat d’un portable optimus représente un risque certains. Certains portable proposait une option dans le BIOS permettant de désactiver le proc graphique intel, ce qui fait que Linux ne voyait plus que la carte Nvidia. A vérifier effectivement avant l’achat.
Bientôt , la fin du calvaire avec peut être un vrai support des cartes virtuelles :
https://github.com/ihadzic/vcrtcm-doc/blob/master/HOWTO.txt
http://linux.slashdot.org/story/11/11/08/0231232/experimental-virtual-graphics-port-support-for-linux
Croisons les doigts ! Et merci pour les infos
Merci Philippe.
Pour ceux qui se poserait la même question que moi ce modèle (Dell Latitude E6420) dispose bien d’une option dans le bios permettant de désactiver la technologie Optimus.
Cependant, il n’est pas indiqué si cela permet de choisir la carte graphique utilisé ou si l’on est forcé d’utiliser la carte graphique NVidia dédié. Je vais donc me renseigner sur ce point…