Frugalware Anacreon Pre1, installation et premières impressions

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FrugalwareCela fait quelques temps que je souhaite tester cette jeune distribution (2004) dont j’ai lu de bon avis à droite et à gauche.

Frugalware est une distribution GNU/linux d’origine hongroise. Elle est le fruit du croisement de Slackware et d’Arch-Linux dont elle reprend le gestionnaire de paquet (le programme chargé de télécharger et installer les composants et programmes). Ce dernier répond au nom de pacman et n’a rien à voir avec le célèbre jeu.

Elle est composée par :

  • Linux 2.6.27 + des mises à jours de sécurités
  • GCC 4.3.2
  • GNOME 2.24.1
  • OpenOffice.org 3.0
  • Gimp 2.6
  • Firefox 3

On le voit, il s’agit d’une distribution « moderne ».

Pour mon test, j’ai utilisé une machine virtuelle VirtualBox que j’ai doté de 512Mo, d’un disque de 8Go et d’une carte son. J’ai téléchargé la pré-version de la 1.0 (Anacreon) en Netinstall. Cela veut dire que la distribution téléchargera les paquets que je souhaite installer. On évite ainsi de télécharger une image d’un CD, voir d’un DVD. avant l’installation. On dispose ainsi immédiatement d’une version à jour. C’est un principe d’installation que j’apprécie beaucoup et que l’on retrouve sur pas mal de distributions.

L’installation se déroule en mode texte. Ce n’est pas très tendance, mais  le mode graphique n’apporte pas forcément grand chose. Cependant, cette procédure d’installation ne s’adresse pas à un total néophyte qui risque de se trouver totalement démuni au moment du choix du type de partition et de leurs tailles. Je me souviens qu’à mes tous débuts c’était un grand moment d’angoisse. Cependant ce n’est pas infranchissable, la communauté Frugalware a forcément mis en ligne un mode opératoire bien illustré comme celui-ci.

Je ne choisis pas le mode expert pour la sélection des paquets. La liste des catégories est longue, un seul petit regret l’absence d’un petit texte explicatif de la catégorie. Tout le monde ne sait pas que ce qu’est KDE ou Gnome. Cependant la sélection de paquets proposée par défaut est complète. Un débutant fera confiance et la conservera. Ensuite, il faut patienter durant le téléchargement des paquets. Dernières petites questions dont le mot de passe root et la création d’un compte utilisateur.

Premier démarrage et l’on voit tout de suite le coté « frugal » de la distribution : démarrage en mode texte. Ce n’est pas moi qui m’en plaindrait surtout que ce démarrage me semble rapide : 35 secondes pour arriver sur l’écran d’ouverture de session. Je choisi Gnome et je retrouve de fait un environnement assez familier. Certains menus ont changés de place mais rien de perturbant. Beaucoup d’applications sont installées le frugalité semble s’être arrêté à l’essentiel : alléger le système d’exploitation.

Frugalware en action

Cette distribution est très complète et tout le monde y trouvera ces applications préférées. En ce qui me concerne, je vais encore rester un peu sous Ubuntu sur mon poste principale. En fait, je ne vois pas d’avantage immédiat à passer sous Frugalware si ce n’est de devoir refaire tout mon environnement. Bien entendu cela n’enlève rien aux qualités de cette distribution. J’ai un vieux PC (celeron 400 + 256Mo)  sur lequel je suis en train de tester Toutou Linux dont je parlerais très prochainement. Cette machine servira sûrement de base à test plus approfondi de Frugalware.

En conclusion, il s’agit là d’une bonne distribution (mais y-en-t-il de mauvaise ?) à mes yeux. Je ne suis pas un fan de la course aux effets 3D et autres gadgets. Je préfère la stabilité et la performance sans pour autant renoncer à la richesse fonctionnels des logiciels libres. Il semble que ce soit le choix fait par les créateurs de cette distributions

La version 1.0 stable de frugalware (Anacreon) doit sortir le 10 mars 2009. Nous en reparlerons donc. Bonne continuation à cette distribution preuve du dynamisme qui entoure le logiciel libre en ce début d’année 2009.

Les distributions GNU/Linux doivent continuer à se simplifier et doivent surtout innover sans se contenter d’essayer de faire « comme Windows ». Il faut dépasser la ligne de commande qui restera le privilège des administrateurs système. La configuration reste souvent le point noir des systèmes d’exploitation. Il faut en effet souvent farfouiller dans des dizaines d’écran pour trouver la bonne case à cocher. C’est une gros défaut de Windows et de certaines distributions GNU/Linux. C’est un reproche que l’on peut effectivement faire aussi à Ubuntu où parfois je me perds à chercher la bonne option.

Philippe Scoffoni

Je barbote dans la mare informatique depuis 30 ans (premier ordinateur à 16 ans, un ORIC ATMOS) et je travaille à mon compte au travers de ma société Open-DSI. J'accompagne les associations, TPE et PME dans leurs choix et dans la mise en oeuvre se solutions informatiques libres.

4 réponses

  1. Lenezir dit :

    Super article !
    Et merci pour la pub. 😉

  2. Devil505 dit :

    Merci pour l’article 🙂 Si tu compte faire d’autres articles sur FW, n’hésite pas à m’envoyez le flux rss du tag « Frugalware » + un avatar 85x85px, je t’ajouterais au planet de la communauté 🙂

  3. Philippe dit :

    L’objectif n’était pas de faire un article de Pub 😉

    Le choix d’un distribution c’est à mon avis avant tout répondre à un besoin et prendre en compte le niveau de celui qui va l’utiliser. Frugalware peut me convenir dans la mesure où la ligne de commande ne me rebute pas.

    Mais c’est loin d’être le cas de tout le monde, d’où la nécessite de disposer aussi de distributions de type « Cliquodrôme » (terminologie copyleft Lenezir). Ubuntu reste donc pour moi la référence des distributions grand public.

    Après je n’ai pas encore trouvé de cliquodrôme intelligemment fait, mis à part peut-être MacOSX…

  1. 11 janvier 2009

    […] On parle encore de Frugalware en ce moment, comme sur le blog de weedfast ou Scoffoni. […]