Retour sur les CMSDay 2013

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cmsdayCette année encore, je suis allé faire le Michel Drucker sur le plateau TV des CMSDay 2013. Cette journée organisée par SMILE est devenue en deux ans le rendez-vous quasi incontournable pour celles et ceux qui s’intéressent à ces outils et qui ont besoin d’un site web, d’un intranet, d’un site de e-commerce, etc… Autrement dit tout le monde ou presque aujourd’hui.

Il réunit cette année les représentants de 19 logiciels libres et open source de gestion de contenu. Parmi ceux-ci les « leaders » du marché comme Drupal, Joomla, WordPress. Mais également un grand nombre de solutions moins connues orientées « Grand compte » ou entreprise, ainsi que des petits nouveaux, j’y reviendrais. Le distinguo se fait souvent sur la technologie sous-jacente : PHP ou Java.

On note aussi l’arrivée de petits nouveaux, des Français en l’occurrence. Il s’agit de Rubedo et NoviusOS. Deux logiciels récents dont les premières versions datent respectivement de 2013 et 2012. Partant de zéro, ces logiciels ont fait des choix de conception très différents des CMS « historiques ».

Dans les deux cas, l’interface utilisateur reprend l’allégorie du bureau à laquelle les utilisateurs sont familiers depuis plus de 20 ans. Un bureau qui se rapproche d’ailleurs plus d’une interface de tablette pour NoviusOS.

Rubedo se distingue en abandonnant le traditionnel moteur de base de données relationnelle pour adopter une base de données NoSQL. Ce mode de stockage de données est devenu en quelques années le moteur « naturel » de la plupart des réseaux sociaux.

Côté conférence, on a retrouvé toutes les thématiques du moment, la mobilité, le multicanal, la gestion des « usines à sites », etc. Côté fréquentation, elle était en hausse de près de 30% par rapport à l’année dernière. Preuve que ces événements thématiques savent encore séduire.

Les conférences étaient diffusées en streaming vidéo avec des pics à plus de 4000 connexions. Là aussi, la preuve incontestable que les visiteurs veulent pouvoir aussi assister à ces conférences sans forcément se déplacer. Ce qui me conforte dans l’idée qu’il y a un potentiel important dans « l’extension » de ces événements par des compléments « virtuels » comme les environnements immersifs 3D. Ils permettent d’intégrer tous les canaux de communication (vidéo, tchat) au sein d’une même interface. De faire interagir les personnes présentes physiquement et virtuellement. De faire venir virtuellement des conférenciers qui sans cela n’auraient pas fait le chemin, mais dont la contribution peut apporter une vraie plus-value à l’événement « In real ».

Je conclurais quand même par mon traditionnel laïus (ceux que cela énerve peuvent éviter de lire la suite pour autant qu’ils lisent encore mes articles 🙂 ), mais je pense qu’il y a trop de CMS et une dispersion d’énergie énorme. Au final il manque toujours une fonction ou une qualité dans le CMS que l’on utilise qui est présente dans un autre. Sauf que celui-ci n’a pas une autre qualité, etc.

Certes, cela permet de faire tourner le business. Y compris le mien d’ailleurs, puisque je dois aider des clients à mettre en place des sites web. Le temps se chargera probablement de faire son œuvre et le ménage. Mais beaucoup d’énergie et d’argent seront partis en fumée. Le logiciel libre offre pourtant l’opportunité de mutualiser les efforts plutôt que de les disperser.

Les vidéos seront bientôt en ligne, je vous ferais un petit récapitulatif de celles-ci. En attendant, vous pouvez toujours revoir celle de 2012.

Philippe Scoffoni

Je barbote dans la mare informatique depuis 30 ans (premier ordinateur à 16 ans, un ORIC ATMOS) et je travaille à mon compte au travers de ma société Open-DSI. J'accompagne les associations, TPE et PME dans leurs choix et dans la mise en oeuvre se solutions informatiques libres.

2 réponses

  1. Cyrille BORNE dit :

    Trop de CMS peut être mais à l’instar des distributions Linux combien tiennent encore la route ?

  2. Philippe dit :

    On ne peut pas comparer. Le nombre de CMS « open source » porté par un éditeur est bien plus important que dans le monde des distro Linux. Comparer le marché des CMS open source et des distros a peu de sens ou alors cela signifierait que 90% des entreprises utilisent des distro Linux. Qui utilise encore un CMS proprio pour faire un site web ?