Red Hat détaille ses plans autour d’OpenStack
L’éditeur de distributions GNU/Linux pour entreprise RedHat a d’abord boudé le projet OpenStack pour finalement en devenir l’un des supporters. Red Hat pourrait proposer prochainement des solutions intégrant OpenStack ainsi que des abonnements de support, mais aucune date n’est fixée.
Red Hat ne fait pas parti du club des « early adopters » du projet de cloud computing OpenStack. Ce projet a pour objectif de fournir une solution de gestion compléte d’infrastructure virtualisée. A tel point d’ailleurs que Ubuntu de Canonical en a profité pour devenir la plate-forme de référence allant même jusqu’à la synchronisation des sorties d’OpenStack avec celle de la distribution GNU/Linux.
C’était sans compter sur la force de frappe dans le domaine de l’open source de Red Hat qui a vite rattrapé son retard au point de dépasser très rapidement Canonical dans le top des contributeurs au projet. Sur la dernière version d’OpenStack selon une analyse deMarck McLaughlin, la contribution de Red Hat représenterait 7,9 % des changements pour seulement 2,6 % pour Canonical. Ces chiffres font de Red Hat le troisième plus gros contributeurs après RackSpace (55,2%) et Nebula (10%).
Selon le Directeur Technique de Red Hat, Brian Stevens, ce « manque d’intérêt » initial pour OpenStack était essentiellement dû à un manque de clarté de la gouvernance du projet. Un point qui semble désormais éclairci. Ainsi OpenStack est désormais intégré dans la distribution communautaire Fedora 17 et dans la version 6.3 de la Red Hat Enterprise Linux sous la forme de paquets logiciels complémentaires.
Une mise à disposition qui doit permettre aux utilisateurs professionnels d’éprouver OpenStack. Pour l’instant Red Hat annonce accompagner ses clients sans pour autant proposer de support payant.
Un des obstacles à l’intégration d’OpenStack dans les solutions de Red Hat est actuellement son modèle de développement rapide avec une nouvelle version tout les six mois, là où Red Hat entend proposer dix années de support aux entreprises. Pour l’instant la question reste ouverte, mais on peut donc se demander si OpenStack dans ces conditions est réellement une solution destinée à l’informatique interne des entreprises.
L’éventuel modèle de commercialisation sera celui bien connu des clients de Red Hat, à savoir la souscription. Un abonnement permettant d’utiliser les versions « entreprises » et de bénéficier de support et de mises à jour logiciel.
Red Hat a mis un pied dans le projet, sans toutefois en faire son fer de lance commercial. Une position d’attente probablement qui doit lui permettre en cas de succès d’OpenStack d’être en mesure de décliner une offre commerciale tout en continuant de pousser en avant sa propre offre.
Le saviez-vous ?
Un logiciel de virtualisation permet de faire fonctionner un ou plusieurs systèmes d’exploitation sur un ou plusieurs ordinateurs au lieu d’en installer un seul par machine. On créé alors des machines virtuelles auxquelles on alloue tout ou partie des ressources de la machine physique qui l’héberge. Lors de l’utilisation généralisée de ce type de solution dans une entreprise, on parle alors d‘infrastructure virtualisée.
OpenStack est une solution qui prend en charge la gestion du cycle de vie des machines virtuelles, leur stockage ainsi que leur fonctionnement. OpenStack permet d’utiliser plusieurs « moteurs de virtualisation » ou hyperviseur comme KVM, Xen ou encore LXC de façon transparente. On peut donc décrire OpenStack comme un chef d’orchestre qui dirige l’ensemble d’une infrastructure virtualisée.
Une sortie tout les 6 mois me parait parfaitement compatible avec la création d’une offre entreprise qui justement elle aura besoin de maintenance. Il faut pas croire que tout d’un coup, la sortie d’un logiciel d’IaaS va faire qu’on a plus de coup de déploiment de l’infrastructure, qu’il n’y a plus besoin d’avoir de la stabiité, ni que les changements vont être des risques.
Donc au contraire, une sortie tout les 6 mois rends une solution maintenue et stabilisée plus attractive, et c’est déja ce que RH fait ( Fedora vs RHEL ).