Quand le logiciel libre est son meilleur ennemi ou l’effet Bonaldi ?
Imaginez la scène : devoir utiliser un outil propriétaire pour présenter un logiciel libre, car ce dernier refuse de fonctionner ou ne dispose pas de fonctionnalités permettant sa mise en œuvre… Cocasse, risible, à pleurer, préparation insuffisante ? Un peu tout ça à la fois.
Cet après-midi, je devais avec d’autres personnes participer à une présentation des principes du Web3D++ (par ici si ça vous intéresse). Sur le principe c’est assez simple, il suffit d’installer un navigateur Web3D (libre) et de se connecter à un serveur (libre) sur internet. En plus cela se présente bien, puisque le poste sur lequel doit se faire la présentation est sous Ubuntu (libre allez disons libre).
Ledit logiciel libre dénommé Firestorm est disponible en téléchargement. Un gros tas de binaires (61Mo) à télécharger et décompresser dans un répertoire. Jusque là tout va bien. Là où ça se corse, c’est que le projet ne fournit que des binaires compilés en 32 bits. Le poste de démonstration est en 64 bits. Par grave mon interlocuteur, libriste confirmé télécharge les librairies de compatibilité 32bits (410Mo en plus).
Nouvelle tentative de lancement, il manque encore une petite librairie par-ci par-là, elles sont ajoutées. On relance et là message d’erreur « libgl blabla…. ». Il reste 30 minutes avant la présentation. Bon allez, on passe au plan B sous Windows. Le logiciel s’installe en mode « Suivant, J’accepte, suivant, terminé ». Faisons cette concession.
Le logiciel se lance cette fois, mais n’arrive pas à accéder à internet. Il y a un proxy sur le réseau. Bon, là c’est raté le logiciel ne dispose pas d’option pour utiliser un proxy. Il est 16h20. Les participants commencent à arriver.
Plan C, on lance une session avec le service Gotometting de Citrix. Arf, ça fait mal à la fibre libriste.
Que dire de tout ça…? Que faire un démonstration du logiciel libre cela peut-être compliqué ! Que l’on aurait dû prévoir deux heures de préparations pour une heure de rendez-vous ? Que l’on a pas eu de chance ? Que Firestorm est un produit communautaire globalement utilisé par des personnes qui sont sous Windows ou Mac OS et qui ne l’utilisent que depuis la maison ? Qu’un éditeur de logiciel aurait probablement fourni des binaires en 64 bits sous forme de packages pour simplifier l’installation ? Qu’ils n’auraient pas utilisé tout un tas de ports exotiques pour communiquer et auraient prévu un mode « http » pour les réseaux d’entreprises ?
Bon pas grand-chose de plus à dire, c’était histoire de partager cette petite aventure avec vous.
Bonjour Philippe,
je ne crois pas du tout que cette mésaventure soit liée à la licence d’utilisation du logiciel concerné ! Pour avoir vu ce genre de couac se produire un million de fois dans un million d’environnements différents (au moins, hein) je dirais simplement qu’il est grandement préférable de prendre ses propres biscuits quand on part en pique-nique, histoire de savoir ce que l’on trouvera dans le panier.
S’il est un domaine particulièrement exposé à l’effet Bonaldi, c’est bien l’informatique ! Au moins, si je tombe sur un blocage avant une présentation avec mon propre ordinateur portable, j’ai une machine « à ma main » sur laquelle je sais tout régler aux petits oignons pour l’adapter à son environnement, hoplà !
Préparer autant et si peu de temps avant… :/
@ Philippe … tu a oublié de préciser les différents tests d’outils Libre en ligne, qui ne piètre qualité ne peuvent être actuellement retenus 😉 et que c’est un logiciel propriétaire qui fait le mieux alors qu’il y a plusieurs outils Libres / Opensource concurrent mais dont aucun n’arrive à la cheville … quel gachis 😉
L’autre problème sont les réseau d’entreprise … à la fois avec leur blocages et les lenteurs de procédures dans le cas de besoin d’ouverture de ports ! Car quand bien même il n’y aurait pas eu le problème de Firestorm en 32 bit sur un système libre en 64 … se serait posé le problème des ports ! Il semble manquer chez les admin sys et entreprise un outil par exemple web qui permettent au utilisateur de demander une ouverture de ports ne serait que temporaire et que ça se fasse de façon quasiment instantannée … bien sur avec des sécurités …
Je parlais de lenteur aussi. On à pu aussi constater le sous dimensionnement qui faisait que la voix des interlocuteurs ressemblait à du steak haché pur boeuf 80 % de cheval 😉
A l’heure ou l’on parle des besoins de compétitivité, d’innovations, de chasse en meute à l’export, de robotisation, pour les entreprises et alors que le Web3D++ dans sa vision MEZA, libre, décentralisé etc serait la meilleurs des solutions et locomotives, il faudrait peut être que les entreprises Utilisatrices commencent écarter leur œillères, et soient vraiment plus réactives.
C’est d’autant plus vrai quand on leur propose une nouvelle économie du numérique qui leur permet de dégraisser les embonpoints, que dis je Obésité numérique, qui ne bénéficient qu’a leurs fournisseurs numériques au détriments d’elles même, de leur compétitivité, tarifs attractifs, etc
Une autre économie numérique qui n’a pas besoin de dégraisser du coté de leur salariés qui sont tout autant de consommateurs qu’actuellement ils scient en sciant non pas la branche sur laquelle ils sont, mais scient les racines mêmes ! Les racines même de leurs bénéfices !
45 % des « patrons » annoncent qu’ils visent à réduire leur masse salarial ! c’est d’autant moins de consommateurs, clients etc ! Il en reste 65 % ! Oui mais ça ne veux pas dire qu’ils ont les ambitions d’embaucher !
Bref … revenons à nos moutons ! La scène est effectivement cocasse 😉 Espérons que le nouveau venu participer permette de faire rapidement avancer ce qui nous manque 😉
Bien sur lui seul ne suffit pas 😉 On attend les autres Libristes hein 😉 Il y a des participation nécessaires dans tous les domaines et niveaux de compétences ! Même des petites mains 😉