Les annuaires français de logiciels libres et open source de la rentrée
Quelle surprise en cette rentrée de voir sortir plusieurs nouveaux sites web recensant des logiciels libres et open source. Petit tour d’horizon des nouveaux, mais aussi des anciens.
Pack Logiciel Libre de l’entreprise
Tout a commencé par le site du Pack Logiciels Libres de l’entreprise produit par les Chambres de Commerce et d’Industrie et les Chambres de Métiers et de l’Artisanat de Picardie et soutenu par le FEDER et le Conseil régional de Picardie. Une remise à neuf, semble-t-il, d’un projet déjà présenté lors des RMLL de 2010. Il s’agissait alors d’un CD, approche qui déjà à l’époque m’avait paru un peu vieillotte.
Le site présente les logiciels classés par catégorie et pour chacun d’entre eux une fiche récapitulative indique trois critères : Installation, Prise en main, Évolutivité. Chaque critère est évalué sur une échelle de trois mentions associées à la fameuse échelle visuelle de nos feux de circulation (vert, orange et rouge). Une façon simple de voir rapidement quels sont les logiciels faciles à installer et ceux qui demanderont de faire appel à un professionnel. Autre critère: une petite icône indiquant si le logiciel requiert un serveur pour son installation.
Pour finir, une fiche de présentation de chaque logiciel donne des informations selon plusieurs rubriques : Fonctionnalités, Captures d’écran, Documentation et Liens utiles. Il manque une petite fonction de filtre pour pouvoir sélectionner sur les trois critères, mais c’est vrai qu’il n’y a pas non plus des centaines de logiciels.
Je n’ai pas trouvé grand chose à redire globalement sur les évaluations ou le classement des logiciels. J’ai été un peu surpris de trouver le logiciel Grisbi dans la catégorie « Outils » entre 7Zip et TightVNC. Sa place est à mon avis davantage dans la catégorie Gestion d’entreprises. Certains logiciels m’ont semblé un peu « has been » comme Kompozer, mais reste, il est vrai, fonctionnel.
Guide Open Source de Smile
Changement de catégorie, on passe à la version annuaire faite par le poids lourd de l’open source en France, le Groupe Smile : le Guide Open Source. D’emblée on sent que les moyens ont été mis. Le site est clairement une vitrine sur le savoir-faire de la société en matière de sites web. Sans même parler de l’annuaire en lui-même, c’est une énorme opération de communication.
Smile est connu depuis plusieurs d’années pour ses livres blancs qui sont devenus progressivement des ouvrages de référence. J’avoue y puiser régulièrement des informations. Ce nouvel annuaire est la transposition du livre blanc correspondant. Il regroupe au travers de 40 catégories plus de 300 logiciels. En revanche, vous n’y trouverez ni 7Zip, ni encore LibreOffice ou Dollibar. L’annuaire est clairement destiné aux structures dont l’informatique a déjà atteint un certain niveau de développement. Les TPE et petites PME pourront globalement passer leur chemin si ce n’est sur certains thèmes.
Le site a été conçu pour être interactif et permettre aux visiteurs de noter et commenter les fiches des différents logiciels. Ainsi la note des visiteurs est affichée en regard de la note donnée par les équipes de Smile. On peut saluer le travail qui est ainsi mis à disposition en libre service. Mais c’est à ne pas en douter un énorme navire de guerre pour capturer des prospects potentiels et asseoir sa position de leader sur le marché. On a rien sans rien.
What else ?
Ce ne sont pas les premiers annuaires et il est bon de rappeler l’existence de quelques vénérables ancêtres, même si leurs annuaires mériteraient parfois un peu de dépoussiérage. Mais nous avons affaire à des annuaires « associatifs » souvent constitués par des bénévoles.
Je commencerais par le projet Plume qui recense à ce jour plus de 1237 fiches descriptives. La plupart des logiciels sont libres, utilisés ou développés dans l’Enseignement Supérieur et la Recherche (universités, CNRS, INRA…). On retrouve un classement sur différents axes : Métier-activité, Domaine informatique, fonctionnalités, mots-clés, etc.. qui permettent de filtrer sa recherche. Les fiches sont en général très complètes avec pas mal de liens utiles pour l’usage du logiciel.
Il ne faudrait pas oublier le vénérable et très ancien annuaire du Framasoft. Un annuaire grâce auquel beaucoup de « libristes » ont découvert toutes les possibilités des logiciels libres. Un annuaire qui ne compte que sur ses bénévoles pour se maintenir ce qui ne rend pas sa maintenance aisée et fait grogner certains à cause de fiches obsolètes.
Les annuaires présentés ci-dessus font le choix d’une certaine forme d’exhaustivité et d’une sélection plutôt large suivant les cibles qu’ils cherchaient à viser. S’ils facilitent la recherche de logiciels, ils ne permettent pas forcément le choix ou alors en se basant sur les notes attribuées ou les critères, ce qui peut être insuffisant. Il faut souvent repasser par la phase de test et surtout d’assemblage.
Histoire de lancer un teaser, c’est à l’élaboration d’un annuaire de ce type que je travaille depuis cet été. Enfin pas vraiment un annuaire. Une sélection de logiciels destinés à répondre aux besoins des toutes petites structures de 1 à 20 personnes. Difficile souvent pour ces dernières de faire le choix du logiciel libre sans être guidées. C’est à ce challenge que je m’attelle. Rendez-vous en 2014.
Ceux qui me lisent régulièrement savent qu’ils vont avoir droit au couplet selon lequel il serait bien d’unifier les efforts pour éviter tous ses annuaires et la dispersion de moyens, mais aussi de visibilité. Je verrais bien d’ailleurs si le site n’était pas si « marketé », Framasoft utiliser le site de Smile pour ajouter tous les logiciels « grand public » de leur annuaire. Mais mélanger le travail de bénévoles et de salariés n’est hélas pas une bonne idée, c’est une question de finalité du site et de sa gouvernance.
Je pense que vous connaissez probablement d’autres annuaires. N’hésitez pas à signaler en commentaires ceux que vous avez trouvé pertinents.
Crédit image : Certains droits réservés par Jamiesrabbits
Logithéque d’applications web sur l’auto-hébergement : http://waah.info 🙂
Non spécialisé logiciel libre, mais permet de trier pour ne garder que ceux-ci, il y a le pratique http://alternativeto.net/ C’est grâce à lui que j’ai découvert TaskCoach par exemple. Le contenu même de cet annuaire n’est pas libre à ma connaissance.
Annuaire de logiciels libres éducatifs : http://www.education.free.fr
Compilation de logiciels libres pour les TPE/PME (mise à jour tous les 6 mois) : http://compilibre.sourceforge.net/index_fr-FR.html
Bon il y a la page « classique » du wiki d’Ubuntu >>> http://doc.ubuntu-fr.org/logiciels
Plutôt une liste d’équivalence qu’un annuaire
Différentes pages Wikipédia
Correspondance entre logiciels libres et propriétaires (Windows – GNU-Linux – MacOS)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Correspondance_entre_logiciels_libres_et_logiciels_propri%C3%A9taires
Liste de logiciels libres
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_logiciels_libres
Framasoft évidemment 🙂
Ensuite il y a « Je suis libre » >>> http://www.jesuislibre.org/
Le site référence les contributions libres des développeurs francophones pour BeOs,GNU/Linux, BSD, Unix, Mac Os, Windows et les Pockets
493 logiciels référencés actuellement.
Il ne faudrait pas oublier de citer Jean-Daniel BONJOUR qui écrit pas mal d’articles dans les « Flash informatiques » sur le site de l’école polytechnique de Lausanne >>> http://flashinformatique.epfl.ch/
Un article intéressant paru il y a un an (09/2012)
La logithèque libre de l’étudiant et du chercheur >>> http://flashinformatique.epfl.ch/spip.php?article2584
Version PDF (9 pages) >>> http://flashinformatique.epfl.ch/IMG/pdf/6-12-page16.pdf
Plus intéressant car plus complet,détaillé et visiblement actualisé un petit annuaire
Annuaire EPFL des principaux logiciels libres >>> http://enacit.epfl.ch/logiciel-libre/
C’est vraiment bien expliqué (rappels sur le logiciel libre) et bien mis en page je trouve.
Je crois qu’actuellement c’est le meilleur de la liste !
Encore de quoi feuilleter 🙂 . Mais bon ça en fait beaucoup et la visibilité du coup est aussi « dispersé » :-p même si ça n’enlève rien à leur qualités.
Oui certes l’effet de dispersion est là mais je crois aussi que les publics peuvent être différents et qu’il peut donc y avoir plusieurs sites de références.
Par exemple les pages de comparaison que l’on trouve sur le wiki francophone consacré à Ubuntu ou sur Wikipédia sont intéressantes pour les novices.
Elle leur permettent de « situer » des logiciels par rapport à ceux qu’ils connaissent sous Windows
Par contre c’est sûr que dans ces pages ‘il n’y a pas ou peu de logiciels de type ERP, CRM, etc…
Comme votre projet d’annuaire sera plus orienté « structures » que « grand public »
vous n’échapperez pas je pense à une certaine sélection et donc à une certaine spécialisation.
Pour l’histoire du guidage c’est vrai qu’il est indispensable
Personnellement je pars même assez en « amont » en ne montrant au départ que des logiciels multi OS (logiciels libres bien sûr)
Ceci pour expliquer que l’OS ce n’est pas si important !
Bien sûr que ça l’est mais c’est un peu ma « stratégie » pour amener les gens à passer de » l’autre côté » en leur montrant que quelque soit l’ordinateur ou le système ils vont pouvoir travailler avec la même chose, les même logiciels.
la page de l’EPFL est très bien faite dans ce sens je trouve car elle montre clairement les systèmes sur lesquels fonctionnent les logiciels.
Avec la petite colonne « substitut à … » qui va bien 🙂
Sinon le site cité plus haut « alternativeto » est intéressant car il permet de trouver des logiciels peu mis en lumière
Bon courage pour l’annuaire.
@ Philippe … la visibilité … du libre est à l’image des brumes écossaises 😀
Peut être faudrait il un http://t.co/Igibc58lsC pour s’y retrouver ?
Quand à la dispersion … alors qu’on nous parle d’augmenter les taxe environnementales, le Libre Opensource devrait être sacrément taxé !
Unifier et ÉLAGUER 😉
On demande bien aux États de dégraisser pour économiser mais du coup rendre moins de services à la société pour en arriver à une Allemagne de belles routes se retrouve avec des nids de poules et qu’au lieu de réparer on demande au bolides de rouler à 10 km !
Tout ça tandis que la fraude à la TVA en France est tous niveaux confondus de 38 Md€ par an ajouté aux évasions fiscales, alors que le Libre Opensource lui n’en fini pas de Forker en accroissant son obésité en participant à l’augmentation de la consommation électrique du numérique qui représente 10 % de l’électricité produite ! DANS le monde !
Un monde ou plus d’un milliard d’habitants n’a toujours pas l’électricité !
Faut il appeler Nicolas Hulot pour dénoncer les gâchis du libre ?
Un prochain épisode Cash Investigation ?
Faut il les mobiliser pour que les Libristes prennent enfin conscience de leur dégâts à ne pas vouloir faire #Autrement alors même qu’on gaspille nos forces à le leur ressasser !
Peut être que ce serait la solution puisque d’eux même ils ne font pas d’efforts ! Les dénoncer comme des voyous au même titre que les pollueurs … et bien d’autres