[Brève] – Menaces à l’encontre du Net
Christian Fauré fait parti des ces personnages atypiques à mi-chemin entre le philosophe et le technicien. Il fait également partie de ces personnes que je suis régulièrement. Son site au design tout particulièrement épuré regorge de réflexions plus ou moins complexes et compréhensibles. Il m’a semblé intéressant d’attirer votre attention sur son article qu’il vient de publier sur les 40 ans du Net. Il synthétise de façon claire les 4 risques que court le Net aujourd’hui :
- tout d’abord une menace par le haut : celle des politiques ;
- ensuite une menace interne, incarnée par le SaaS et le cloud computing ;
- puis une menace par le dessous : celle les opérateurs telco ;
- enfin une menace par la périphérie : celle que porte l’internet des objets ;
En ce qui concerne le point 2, Christian Fauré voit quand même dans ces industriels du Net que sont les Google, Amazon et autres Salesforce.com des alliés potentiels. Alliés par intérêt « car, en constituant leurs plates-formes sur le web, ils dépendent en même temps du web » et le Web est aujourd’hui majoritairement construit grâce à des logiciels libres.
« et le Web est aujourd’hui majoritairement construit grâce à des logiciels libres » : je ne comprends pas la pertinence de cette réflexion : ne pourrait on pas concevoir un système de fichage et de télésurveillance complet entièrement avec des logiciels libres ? des logiciels libres pour la gestion de prisons ? des logiciels libres pour du calcul balistique ?
@uju : oui cette phrase n’est pas très clair… En fait ce que j’essayai de dire, c’est que le web utilise majoritairement des logiciels libres pour fonctionner : Apache, Mysql, GNU/Linux, PHP pour ne citer que les plus célèbres. C’est un point très positif même si pour l’instant les industriels du Net s’en arrête à un usage « pratique » de ces logiciels sans aller jusqu’au bout de la démarche en libérant aussi les services qu’ils fournissent.
Bien entendu, on peut tout concevoir sous forme de logiciels libres, il n’y a pas de limite. Mais paradoxalement, il est possible de les utiliser pour concevoir des services qui ont pour conséquence d’emprisonner les utilisateurs ou plus précisément leur données. Une API fermées est une façon de restreindre la liberté des utilisateurs.
J’espère avoir été un peu plus clair..
merci, c’était déjà très clair pour moi que si l’on vise la liberté on y arrivera mieux avec des outils libres, mais je ne voulais pas laisser passer cette croyance naïve que les logiciels (libres ou pas) sont plus que des outils. (là je ne dois plus être très clair ;-))
Nouvelle illustration : la glauque « consultation » de baissons (le froc) sur les dentitions nationales utilise le « libertaire » spip pour son portail internet : http://www.millebabords.org/spip.php?article12493 (via april)