Thinkup, un logiciel open source pour surveiller votre e-reputation

closeCet article a été publié il y a 11 ans 24 jours, il est donc possible qu’il ne soit plus à jour. Les informations proposées sont donc peut-être expirées.

thinkupAvec l’arrivée des réseaux sociaux et surtout des entreprises sur ce domaine du Web, la notion de e-réputation a commencé à faire son apparition. Il s’agit de suivre ce qui se dit sur une personne, une entreprise, un produit ou encore une marque. Voici un outil dédié à cette activité.

Principales fonctionnalités

ThinkUp est un logiciel web libre sous licence GPL V3. Il a pour principale fonction de capturer toute votre activité sur les réseaux sociaux comme Twitter, Facebook, Google+ et Foursquare.

Ce logiciel va donc récupérer et analyser toutes les informations relatives à vos comptes sur les réseaux sociaux et les analyser pour en présenter différents aspects comme :

  • Le nombre de fois qu’un message est repris;
  • Le nombre de réponses à un message ;
  • La localisation géographique des personnes qui échangent avec vos comptes;
  • Les comptes qui marquent vos articles en favoris ou les retweetent le plus souvent;
  • Des statistiques sur la fréquence de vos publications;
  • Les nouveaux followers « de marque »;
  • Les mots les plus fréquents dans les réponses à vos messages;
  • etc…

Ces différentes informations se présentent sous la forme d’une « ligne de temps » ou « TimeLine » au fur et à mesure qu’elles sont calculées. Il est alors possible de consulter le détail de chaque information. Vous pouvez en voir un exemple sur cette page.

Ecran ThinkUp

Installation et configuration

Le logiciel nécessite un hébergement équipé du langage PHP et d’une base de données MySQL. L’installation est on ne peut plus simple, il suffit de copier les scripts dans un répertoire et de le rendre accessible sur le Web. Ensuite, à la première connexion, un écran de configuration permet d’indiquer les informations de connexion à la base de données.

La configuration des accès aux différentes API des réseaux sociaux doit ensuite être réalisée. Il n’y a pas de grande difficulté non plus, les instructions pour récupérer les différentes clés de connexions aux API de Twitter, Google+ ou encore Facebook sont bien expliquées.

Une fois ces opérations réalisées, il ne vous reste plus qu’à ajouter les comptes que vous souhaitez superviser. La collecte des données s’effectue alors manuellement, via un flux RSS ou encore un appel dans une tâche planifiée.

Est-ce que c’est utile ?

La réponse dépendra de qui vous êtes et de vos attentes. Il est évident que ce genre d’outils s’adresse en premier lieu à ceux qui sont soucieux de leur « image » sur le web et notamment sur les réseaux sociaux.

Identifier ce qui a plu à vos lecteurs, ceux qui vous ont récemment suivi ou encore les « influents » sont autant d’informations destinées à mieux gérer votre relation sociale sur les réseaux. En tant que particulier, l’utilité peut sembler faible.

Bien, pas bien

Pour l’instant le logiciel n’est qu’en anglais, ce qui ne le rendra pas sympathique aux yeux des francophones allergiques à la langue de Shakespeare.

J’ai testé personnellement la version bêta 2.0 dont la deuxième release candidate a été mise à disposition le 25 janvier dernier. Le projet lancé en 2009 a l’air relativement actif et semble porté essentiellement par sa créatrice : Gina Trapani. Hé oui, c’est une femme, un fait assez rare pour le noter. Attention donc à la pérennité du projet du fait de la faible communauté de développeurs. Cependant ce type d’outil n’est pas forcément critique.

La profondeur d’analyse semble fort logiquement limitée par l’API du service étudié. A ce jeu-là, Twitter semble avantagé sur Google+ par exemple.

Une documentation suffisamment claire (mais en anglais) est disponible ainsi qu’une liste de discussion pour échanger sur le projet.

Pour finir, la liste des réseaux sociaux devrait s’agrandir. Dans la roadmap, il est fait mention de LinkedIn, StatusNet, Flickr ou encore Youtube.

Philippe Scoffoni

Je barbote dans la mare informatique depuis 30 ans (premier ordinateur à 16 ans, un ORIC ATMOS) et je travaille à mon compte au travers de ma société Open-DSI. J'accompagne les associations, TPE et PME dans leurs choix et dans la mise en oeuvre se solutions informatiques libres.

4 réponses

  1. sir.chamallow dit :

    C’est très intéressant dans la mesure que le logiciel est open-source 🙂

    si le produit est bon, et la communauté active, alors c’est bon signe !

  2. Steph dit :

    Oh merci, je l’avais raté celui-là, vais le tester pour mon asso 🙂
    Au sujet de l’auteure, ce n’est pas n’importe qui : c’est la fondatrice de LifeHacker.
    Perso, sa seule signature suffit à me rassurer sur la pérennité du projet.

  3. david96 dit :

    « Il est évident que ce genre d’outils s’adresse en premier lieu à ceux qui sont soucieux de leur « image » sur le web et notamment sur les réseaux sociaux. »

    Ce n’est donc pas pour moi. 🙂

  4. Yohann dit :

    Merci pour cette information, cela fait un moment que je cherche un tel outil en open-source et installable sur son propre serveur.
    J’avais repéré Managing News (http://managingnews.com/) basé sur Drupal, qui permet surtout de gérer des Flux RSS (la plupart des réseaux sociaux ont des flux RSS, pas toujours faciles à trouver). Mais le développement de Managing News semble au point mort.

    Sinon TinyTiny RSS et Rssowl peuvent être des solutions open sources complémentaires, dans un objectif de surveillance eReputation.