Sharetronix, un nouveau venu dans le panorama des solutions de micro-blogging open source

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Mise à jour du 10/09/2010 : ce logiciel n’est plus disponible sous licence libre, mais sous une licence commercial payante et une licence gratuite pour usage personnel

Sortie le 15 décembre dernier dans sa version 1.0, Sharetronix est une solution complète de micro-blogging distribuée sous une licence GNU Affero General Public License. Il s’appuie sur la pile classique PHP/MySQL.

Il s’agit d’un logiciel édité par la société Blogtronix spécialisée dans la mise en place de solutions collaboratives de type 2.0 pour les entreprises. Bien que récemment mis à disposition sous licence open source, Sharetronix revendique déjà près de 1500 « communautés » dans 74 pays et 12 langages. Blogtronix a choisi d’adopter le modèle dit du « Freemium ». Sharetronix est la version librement utilisable du logiciel, la version premium (ou payante) est le logiciel blogtronixMicro.

Côté fonctionnalité le logiciel Sharetronix se rapproche plus du service web Friendfeed en terme de fonctionnalités. Il est possible par exemple de commenter un micro-billet. Ces derniers deviennent en fait les points de départ de conversations autour d’un sujet. Une approche quelque peu différente de Twitter où les conversations ne peuvent se faire qu’au travers des messages. Une pratique qui rend de fait les échanges assez pénibles et engendrant pas mal de micro-message générant une forme de bruit. Ce qui a mon sens détourne la fonctionnalité de micro-blogging (je publie des micro-billets) en messagerie instantanée.

Le fait de découpler la capacité de discuter dans des commentaires associés aux micro-messages offre à mon sens une meilleure adaptation de ce type d’outils aux besoins d’échanges sur un sujet précis. D’une certaine manière cela nous ramène plus vers le concept d’un Google Wave sans toutefois l’atteindre ou prétendre lui ressembler. Le micro-message devenant le sujet de la « vague ».

On retrouver aussi la notion de groupe présente dans StatusNet utilisé par le service web identi.ca. A noter aussi la terminologie employée pour désigner les personnes qui vous suivent ou que l’on suit : « Colleagues » (en anglais). Un choix de vocabulaire qui positionne bien ce logiciel sur le créneau des entreprises. Ce qui n’empêche pas bien sûr de l’utiliser dans d’autres types d’organisation. Le produit étant disponible dans plusieurs langues, l’ensemble des termes doit pouvoir être personnalisé.

On retrouve l’usage des tags (ces mots précédés d’un #) qui sont ensuite présentés aux utilisateurs pour permettre de regrouper tous les micro-billets au travers de recherches et de retrouver des discussions portant sur des sujets similaires.

Parmi les plus de ce logiciel la possibilité d’attacher un lien, une image, une vidéo ou encore tout simplement un document quelconque. Pas besoin ici de faire usage d’un logiciel de raccourcissement d’url pour les liens. Ils sont stockés tel quel. Les fichiers joints sont également téléchargés sur le serveur sauf pour les vidéos dont on donne le code « embeded ». Par contre, il me semble que l’on ne peut en mettre qu’un seul média de chaque type par micro-billet. On dispose également de 160 caractères par défaut soit quelques-uns de plus que sur Twitter ou StatusNet. Voici une capture d’écran réalisée sur le site de démonstration du logiciel. J’ai incorporé à mon message les différents type de média.

L’installation d’une instance du logiciel n’a pas posée non plus de problèmes particuliers. Le logiciel supporte les outils comme Memcached, APC Alterntive PHP Cache ou MySQL Memory Table (déconseillé selon le script d’installation) pour gérer un cache et accélérer le fonctionnement du logiciel. Si vous ne disposé d’aucune de ses extensions, il est possible d’utiliser le disque du serveur comme cache. Un petit souci néanmoins, il m’a fallu créer un fichier .htaccess vide à la racine du site durant l’installation, le programme signalant lui un problème de droits.

L’interface d’administration permet d’accéder à des statistiques sur l’usage du logiciel par les utilisateurs, et à divers paramètres dont :

  • le paramétrage de la langue (seul l’anglais était disponible dans l’archive que j’ai téléchargé),
  • la longueur des messages (jusqu’à 200 caractères),
  • la disponibilité de l’interface dédié aux terminaux mobiles.

J’ai aimé :

  • L’ergonomie très fluide,
  • La possibilité de lier des « liens », images, vidéo ou document,
  • La possibilité de commenter les micro-billets.

Je regrette :

  • Pas de trace du support d’un fonctionnement en mode décentralisé ou du protocole openmicroblogging,
  • Pas de possibilité de joindre des documents aux commentaires.

En synthèse, je dirais que Sharetronix m’a plutôt séduit par sa finition très propre et son interface très fluide. Il représente une réelle alternative à StatusNet que je lui préfère malgré tout pour son support d’un fonctionnement décentralisé.

Philippe Scoffoni

Je barbote dans la mare informatique depuis 30 ans (premier ordinateur à 16 ans, un ORIC ATMOS) et je travaille à mon compte au travers de ma société Open-DSI. J'accompagne les associations, TPE et PME dans leurs choix et dans la mise en oeuvre se solutions informatiques libres.

10 réponses

  1. jcfrog dit :

    hello,
    j’essaye actuellement mais je rencontre de grosses difficultés sous serveur Windows (install ok mais ça coince au post) et selon le support c’est normal: pas encore stabilisé pour Windows. 🙁

    Du coup j’essaye aussi StatusNet, semble mieux fonctionner, mais je trouve le design horrible 🙁

  2. Philippe dit :

    @jcfrog : Oui évidement sous windows ça peut poser des problèmes notamment pour les noms de répertoires…
    Sinon c’est vrai que l’interface de StatusNet bien qu’ayant fait de gros progrès (imagine avant 🙂 ) est en retrait par rapport à Sharetronix.

  3. nanaouet dit :

    Article très bien fait qui donne envie de découvrir de plus près ce logiciel.
    Il fonctionne sous fedora ? Comment l’installer ?

  4. Philippe dit :

    @nanaouet : il lui faut un serveur web (Apache), le langage PHP5 et MySQL pour fonctionner. Tout cela est disponible sur une fedora sans problème. Après une rapide recherche sur FEDORA et LAMP :
    Pour l’installer il faut néanmoins connaître l’usage des logiciels précédent. Ensuite l’installation est simple et classique : copie des fichiers de l’application sur le serveur. Création d’une base de données, puis on se connecte sur l’URL correspondant au répertoire où ont été copiés les sources de l’application et il n’y a plus qu’à suivre l’assistant.

  5. nanaouet dit :

    Ok Merci beaucoup je pense que je vais essayer tout ça donc 😀

  6. Pascal B dit :

    cela me parais une bonne solution de micro-blogging pour un projet social média pour un lycée. Mais je n’ai pas saisis les termes de la license perso. Je me demande si je peux l’utiliser dans un cadre scolaire.

  7. Philippe dit :

    @Pascal B la licence est une licence de logiciel libre qui permet donc d’utiliser le logiciel quel que soit le contexte et donc dans un cadre scolaire. Les logiciels libres sont mêmes plus que conseillé pour ce contexte, car il est également possible de :
    – les étudier (voir le code source pour comprendre ce qu’ils font et comment ils le font),
    – distribuer des copies de ce programme
    -les modifier et distribuer la version modifiées

  8. Ariel Elyah dit :

    Il me semble que la licence a évolué depuis la version 1.4.2 et que ce n’est plus un logiciel libre… mais seulement gratuit.

  9. Philippe dit :

    Effectivement, quelque chose a changé. La page sur les licences indique dorémanavnt deux licences (commercial et usage personnel) qui n’ont plus rien de libre :
    Licensee shall not have the right to copy, sell, lease, relicense, transfer, assign or make available the Software for any other use non specified in the License
    Je vais rajouter une mention sur l’article. Merci de l’avoir signalé

  10. Ariel Elyah dit :

    J’ai réalisé la traduction française complète de la dernière version totalement libre de Sharetronix, la 1.4.0, les fichiers de traduction sont sur

    Bien amicalement,
    Ariel