Satisfactions et regrets pour l’open source en 2008

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Bilan open source 2008Voici une petite liste des satisfactions et des regrets qui ont marqués mon esprit durant cette année 2008. Cette liste ne prétend pas à l’exhaustivité et reste bien entendu très subjective.

Commençons par les regrets, ils sont moins nombreux heureusement :

Toujours pas de nouvelle version pour Thunderbird le client de messagerie. Espérons que la version 3.0 ne tardera plus trop. A noter la mise à disposition de la version 2.0.19 depuis hier.

MacOS X n’est toujours pas open source. Ce jour là, je crois que bien des distributions GNU/Linux auront des soucis à ce faire. MacOS X repose déjà sur un  noyau Open Source XNU. Il s’agit d’un noyau hybride basé sur le micro-noyau Mach et une version d’UNIX issue de BSD 4.4. Rien à voir donc avec le noyau Linux de Linus Torvald. Malheureusement le reste du système d’exploitation est propriétaire dont la fameuse interface graphique du Mac dérivée de feu NeXTSTEP.

Passons aux bonnes nouvelles…

UbuntuDu coté des distributions GNU/Linux, j’ai été impressionné par la version 8.04 d’Ubuntu et les améliorations flagrantes du support matériel mais aussi de l’ergonomie en général. Bien sur Ubuntu n’est pas la seule distribution GNU/Linux. J’ai également redécouvert Fedora avec sa version 10 qui présente un niveau de finition équivalent et pas grand chose ne sépare les deux distributions sur le plan des performances.

Une mention toute spéciale aussi pour la distribution Toutou Linux qui a redonné vie à un antique celeron 400 doté de 256Mo de RAM. C’est une version francisée et personnalisée de la distribution Puppy. Le résultat est tout bonnement surprenant. Même si l’interface reste sobre, on dispose d’un ensemble cohérent de logiciels modernes comme le navigateur SeaMonkey.

Horde groupware

Coté webmail, j’ai été séduit par DIMP la version utilisant la technologie Ajax d’IMP le client de messagerie web. Pour ceux qui ne connaissent pas IMP et le framework Horde, il s’agit d’une solution compléte de groupware open source. Cette suite propose trois webmail différent : IMP un webmail classique et éprouvé, DIMP la version à l’ergonomie 2.0 grâce à la technologie Ajax et MIMP dédié à la consultation des mails depuis un terminal mobile. A ces modules s’ajoutent :

  • Kronolith qui apporte un puissant agenda partagé avec des fonctions de synchronisation supportant SyncML par exemple.
  • Gollem pour le partage de fichiers
  • Nmemo le gestionnaire de Notes
  • Nag, gestion de tâches muti-utilisateurs
  • Trean, pour gérer ces bookmark
  • Turba pour l’accès aux agendas personnels ou partagés

Virtual Box SunDans le domaine de la virtualisation, j’ai apprécié VirtualBox de Sun. La version 2 a apportée un lot conséquent de nouveautés : une interface réécrite avec la librairie Qt4,  le support du format Virtual Hard Disk (VHD) pour les images disques et surtout depuis décembre le support de l’accélération matérielle pour les fonctions 3D au travers d’OPENGL.

Je ne peux pas manquer de citer la sortie de Firefox 3 qui a marqué aussi cette année avec cette version et renforcer sa position de navigateur alternatif à Internet Explorer que ce soit Google Androidpour les particuliers ou les entreprises.

Du coté de la téléphonie mobile l’événement aura été la sortie du premier smartphone utilisant le système d’exploitation de Google : Androïd. Fidèle à sa stratégie, Google adopte là encore le modèle open source pour son OS.

L’univers du décisionnel open source continue de s’affirmer grâces à une offre logiciel toujours plus complète et toujours plus professionnel. Difficile de tous les citer sans en oublier un :

OpenOffice 3 : une alternative crédible à Office 2007 Open Office progresse encore avec la version 3 de la suite bureautique. On se demande encore pourquoi le grand public et maintenant les entreprises n’adopteraient pas massivement ce logiciel qui devient une alternative crédible à Office 2007.

L’open source et son modèle progresse chez les particuliers et dans les entreprises où le logiciel libre est enfin considéré et étudié avec pragmatisme pour ses fonctionnalités et pas uniquement pour sa prétendue gratuité.

Je profite de cet article pour vous souhaiter à toutes et à tous mes meilleurs vœux de bonheur et de réussite pour cette année 2009.

Philippe Scoffoni

Je barbote dans la mare informatique depuis 30 ans (premier ordinateur à 16 ans, un ORIC ATMOS) et je travaille à mon compte au travers de ma société Open-DSI. J'accompagne les associations, TPE et PME dans leurs choix et dans la mise en oeuvre se solutions informatiques libres.

5 réponses

  1. zarer dit :

    Bonjour,

    Beau bilan… Un seul bémol :

    Ubuntu n’est pas la seule distribution GNU/Linux.

    En effet… Moi, je n’en connais plus qu’une (au quotidien) : Debian.

    http://ubunteros.tuxfamily.org/spip.php?article209

  2. Philippe dit :

    Ubuntu, Debian,… Entre les deux mon cœur a souvent balancé. Pour l’instant, j’utilise debian pour les serveurs et Ubuntu pour les postes de travail. Ce qui m’a fait basculé c’est le support plus « immédiat » au niveau du matériel d’Ubuntu.

    Maintenant il y a la fedora qui est en train de remonter à la vitesse grand V dans mon estime. La fedrora 11 sera peut-être l’occasion de cette bascule bien que je continu à penser qu’Ubuntu reste mieux placer grâce à ses version dites LTS. Tout le monde n’a pas envie de mettre à jour son OS tous les ans…

  3. zarer dit :

    Bonsoir Philippe,

    Un support plus « immédiat » dis-tu… je n’en suis pas si sûr. Tu as lu mon article sur la collaboration Dell/Ubuntu. Mon expérience (comme celle de tant d’autres) démontre que ce n’est pas toujours le cas. Dans cette affaire, Debian est admirablement plus efficace. Pour Fedora, je ne peux rien dire. Je ne l’ai jamais testée qu’en version live (et sous KDE que je n’affectionne pas particulièrement). On m’en a dit grand bien. Et je vous crois de bonne foi. P’têt qu’un jour j’y viendrai, qui sait !

    Quant à la fréquence des mises à jour, je peux comprendre l’empressement de certains à voir sur leur machine les dernières versions de tel ou tel logiciel. Je le comprends d’autant mieux s’il s’agit de fonctionnalités attendues de longue date. Mais dans la majorité des cas, ces mises à jour sont somme toute relativement mineures. Cette course effrénée à la nouveauté absolument est une fuite en avant incessante plutôt fatiguante, voire éprouvante quand il s’agit d’Ubuntu et de sa laborieuse gestion de la dist-upgrade. Pour être très honnête, je n’ai jamais réussi une migration d’une version à l’autre, sous Ubuntu, proprement, sans réinstaller. À la longue, réinstaller tous les six mois, c’est épuisant. C’est pour cette raison que j’étais revenu sous Debian, il y a près d’un an.

    Une Debian, ça ne se réinstalle pas, ça se configure…

  4. Philippe dit :

    @Zazer
    Comme quoi les expériences peuvent parfois être différentes. J’ai connu bien des galères pour configurer des debian et leur faire reconnaître certains périphériques notamment des chipset réseaux intégré à des cartes mères. Mais bon j’atteignais sûrement mes limites en terme de compétences linuxienne. Je sais avoir réglé le problème à chaque fois en utilisant une Ubuntu server.

    Pour Debian, il est vrai que j’ai des serveurs qui tournent en v4 et qui ont été installés en v3. Mais je me souviens de sueurs froides lors de la mise à jour de la distribution. Il a fallu configurer pour faire tout remarcher 😉

    En ce qui concerne les mises à jour d’Ubuntu, il est vrai que j’ai réinstallé mon PC lors des changements comme de la 7 à la 8. mais pour les montés de versions mineures je suis toujours passé par les dist-upgrade qu’il faut d’ailleurs forcer pour les version LTS. Il est vrai que le passage d’une LTS vers une LTS nécessitera une réinstallation car au moins 3 années se seront écoulées. Mais là ça me parait acceptable surtout si l’on souhaite des distributions à destination du grand public.

    C’est d’ailleurs bien sur ce dernier point que je n’ai pas encore de réponse complètement arrêtée : quelle est la meilleure distribution pour le PC de ma belle-mère ? Pour l’instant c’est une Ubuntu…

  1. 5 janvier 2009

    […] Comme Philippe Scoffoni, on reproche souvent Debian son cycle de sortie de nouvelles versions (délais très longs entre les versions stables). Conséquence : des applicatifs un peu désuets (ou dépassés) à la sortie de la nouvelle version du système. On oublie que ce cycle de développement repose avant tout sur une fiabilité irréprochable. […]