Saas et logiciels libres / CRM et open source / Xen / contribuer plus pour payer moins

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Cela fait quelque temps que je n’ai rien écrit sur le cloud computing. Cet article de Patrick BENICHOU, Président d’Open Wide vient à point nommé. Cette semaine j’entendais Richard Stallman nous exhorter à ne pas utiliser de logiciel en mode hébergé. Dans cet article c’est tout le contraire. Cependant, il ne faut peut-être pas mélanger le SaaS (Software as a Service) à l’intention des entreprises et la Saas Grand Public façon Google bien que ce dernier propose aussi ces services aux entreprises. Autant le Grand Public semble avoir peu de réticence à confier ces données à un tiers, autant les entreprises sont naturellement plus suspicieuses. Cela fait longtemps qu’elles ont compris l’importance de leurs données. Quel particulier se soucie de sauvegarder ces données (je caricature un peu)? Concernant donc les entreprises, le SaaS à base de logiciels libres reste donc une excellente approche.

Voici une interview vidéo d’un intégrateur de logiciel spécialisé en CRM (Customer Relatioship Management) ou Gestion de la Relation Client. Il a choisi de distribuer le logiciel open source SugarCRM. L’éditeur pratique la politique de la double licence à l’instar de MySQL. Cet intégrateur affirme que l’open source n’est pas un argument marketing mis en avant la plupart du temps, car n’intéressant pas le client. Il faut dire que les approches commerciales des éditeurs open source sont souvent très similaires à celle des éditeurs propriétaires. Surtout quand cet éditeur n’a pas de volonté réelle de voir se constituer une communauté participant au développement de son offre logiciel. C’est dommage, car je pense que les responsables d’entreprise sont capables de comprendre les avantages qu’ils ont à utiliser des logiciels open source et je dirais même des logiciels libres. Car la liberté est aussi une chose qui peut intéresser les entreprises même si l’argumentation leur est spécifique.

Citrix va-t-il laisser tomber Xen au profit d’Hyper-V de Microsoft ? Ce n’est pas la première fois que je vois la question posée. Xen a également été remplacé dans les distributions professionnelles de Red Hat par son concurrent KVM. Cependant, Xen reste utilisé par un très grand nombre d’entreprises et par des mastodontes comme Amazon. Peut-être disparaîtra-t-il un jour, mais je crois que ce n’est pas pour tout de suite.

Plus vous contribuez, moins vous payez, tel est le modèle pour le moins original proposé par la société Anakeen. Elle édite une solution de gestion de contenu qu’elle commercialise en mode hébergé. Le contrat commercial offre aux entreprises une liberté de choix concernant la licence des applications réalisées sur la base de Freedom Toolbox. Et c’est justement le choix de cette licence qui fera varier le montant final de la facture. Une façon tout à fait originale de motiver les entreprises à reverser leur développement et donc à « contribuer ».

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Bonne fin de week-end à toutes et à tous :-) !

Philippe Scoffoni

Je barbote dans la mare informatique depuis 30 ans (premier ordinateur à 16 ans, un ORIC ATMOS) et je travaille à mon compte au travers de ma société Open-DSI. J'accompagne les associations, TPE et PME dans leurs choix et dans la mise en oeuvre se solutions informatiques libres.

8 réponses

  1. Dd dit :

    PS : Sous ton article c’est toujours le flux RSS par feedburner qui est proposé 😉

  2. Philippe dit :

    @Dd : MERCI, il m’avait complétement échappé celui-là !

  3. Ghis dit :

    Bonjour Philippe, permet-moi de rebondir sur l’intervention de Richard S. à ne pas utiliser de logiciels en mode hébergé, google et feedburner, et, de donner un petit exemple qui colle bien avec l’actualité liée à Google, la Chine.

    Je ne sais plus si c’était un peu avant ou après la décision de google de faire sa déclaration vis à vis de la Chine, mais donc, depuis peu, les liens que l’on clique via les mails envoyés par feedburner suite à abonnement par mail ne fonctionnent plus actuellement depuis la Chine. En effet dans ces mails, où l’on peut cliquer sur un le lien d’un article de blog, l’url n’est pas celle du blog, mais un « http://feedproxy.google.com/~r/…. »,et elles sont donc tombées sous le great firewall chinois, et donc donne une page vide.

    Ainsi, je trouve que ce petit exemple montre bien concrètement les enjeux des problèmes liés à la centralisation et le contrôle des données :

    Dans le cas d’un conflit, c’est très facilement contrôlable par les parties. La partie dont le territoire comprend le pouvoir de décision (et l’hébergement des données ? je sais pas du tout si ça peut avoir une influence) d’un service se voit doter d’une possiblité de contrôler ou influencer ce service. Par exemple, pour l’Iran et pour la Chine, la maison blanche avait part de souhaits, recommandations ou d’appuis pour twitter et google. L’autre partie en conflit dispose elle aussi d’un pouvoir, ainsi en Chine, actuellement il n’est pas possible par défaut, sans passer par des proxy, de se connecter à twitter.

    Nous sommes entrés, peut-être avec la guerre du Viet-Nam, dans une période où le contrôle de l’opinion publique s’avère primordial dans la réussite des objectifs stratégiques militaires. Avec les évènements en Iran, on s’est peut-être rendu compte de la maturité du web pour contrôler l’opinion publique, ou plutôt des services webs populaires centralisés (facebook, twitter, etc.).

    Quel est le rapport de ces histoires avec le monde des logiciels libres et leurs impacts sur ces derniers ?

    Je pense qu’il est positif, et voilà ce qui me fait actuellement penser ceci :

    – L’histoire nous a montré qu’en cas de conflits, les pays n’hésitent pas à contrôler les relations de leurs entreprises, avec une partie en conflit. L’embargo économique sur Cuba ou sur l’Irak a bien eu lieu, et par exemple les entreprises (tourisme, matériels) présentes aux USA ne pouvaient pas réaliser leurs activités commerciales avec ces derniers.

    – A cette époque le web n’existait pas (ou pas de manière significative). En cas de futurs conflits, je pense qu’il serait naïf de croire, que si le besoin s’en fait sentir, que les États ne prendront pas le contrôle sur les entreprises du web ou éditrices de logiciels.

    – Les Etats-Unis, via google, facebook et twitter pour le web, et via microsoft et apple pour les OS peuvent facilement influencer la communication et l’activité économique de la plupart des pays (imaginons qu’il n’y ait plus de gmail, yahoo mail, hotmail, de googledocs, de feedburner, de youtube, de moteurs de recherche, de Adsense et Adwords, etc…ou pour les OS propriétaires qui pourrait disposer discrètement de nouvelles fonctionnalités) (sauf… la Chine, pour le web qui est peut-être un des seuls pays à ne pas dépendre des services webs des USA (par contre pour l’OS microsoft est très très présent).

    – Certains états, vont certainement prendre conscience petit à petit des enjeux des SaaS et de ces services webs populaires centralisés. Et le petit duel Google-U.S.A / Chine, et les évènements en Iran, accélèrent certainement cette prise de conscience. Par conséquent, pour les entreprises et les utilisateurs, il sera de plus en plus risqué d’utiliser ces SaaS et ces services d’hébergement de données.
    Avec comme principale raison actuellement, de ne pas être accessibles aux membres de l’entreprise eux-mêmes :
    – s’ils se déplacent dans des pays qui auront coupé l’accès à ces sites ;
    – si le pays dans lequel ils se trouvent coupe l’accès ;
    et à leurs clients, fournisseurs et collaborateurs s’ils se trouvent dans ces pays.

    Et donc les solutions libres pouvant être hébergées soi-même sont bien plus avantageuses en terme de sécurité d’utilisation sur le moyen et long terme…

    Pour ma part, je m’intéresse au elearning avec des logiciels libres, et dans ce cas, où la formation se réalise à distance et pour des personnes mobiles, l’intérêt d’utiliser des solutions non centralisées, mais des solutions libres et hébergeables, revêt d’autant plus d’importance. Imaginez une formation pour un public dispersé aux 4 coins du globe, comme c’est le cas dans de nombreux masters, utilisant fortement facebook, qui est non accessible en Chine continentale, au Vietnam, en Syrie…, ou des vidéos sur youtube, non accessibles dans certains pays du maghreb, machreq, Chine…

    Qu’en pensez-vous ?

  4. Philippe dit :

    Merci pour ton commentaire très argumenté. Je te rejoins sur les risques inhérents au Saas en cas de conflit. Mais je crois que dans tous les cas, SaaS ou pas le risque pour les entreprises existe. A partir du moment où la circulation des informations est restreinte, que l’entreprise héberge elle-même ou pas ces données change au final peu de chose. Tout le problème est de savoir où les entreprises font héberger leur données.

    Les multi-nationnales disposent en général de plusieurs sites parfois répliqué. Le risque que tu indiques est pris en compte. Pour les entreprises de moindre de taille qui confient leur données à un prestataire, il est effectivement important de s’attarder sur la localisation géographique des données et de ceux qui vont devoir y accéder.

    Mais encore une fois je veux distinguer le cas des entreprises qui ont les moyens et la capacité de prendre en compte ces risques et de les intégrer dans leur plan de secour ou de reprises d’activité, du monsieur tout le monde ou des TPE.

    L’utilisation de logiciel libre doit leur permettre dans le cadre d’un plan de reprise de redémarrer leur logiciel depuis n’importe où du moment qu’elle s’assure de la récupération des données « en local ».

  5. Ghis dit :

    Merci pour ta réponse Philippe 🙂 En effet, bien vu, c’est surtout le lieu de l’hébergement qui compte… ça fait un peu tomber une grande partie des arguments que j’avais mis en avant, non ? Dans le sens où, il y a fort à parier, qu’après quelques remontées d’utilisateurs qui n’y ont plus accès à leurs services, les Saas, privateurs ou non, mettront en place des hébergements locaux avec des urls de secours.

    Par contre, comme tu le dis, pour monsieur tout le monde ou des TPE, actuellement, être en mesure de installer des solutions libres chez un hébergeur que l’on choisit, ça permet d’éviter de nombreux problèmes si on vise aussi un public extérieur à son propre pays.

    En tout cas, depuis la Chine, c’est très appréciable que ton blog ne pas soit pas hébergée par blogspot (ne passe pas), ou wordpress.com (ça vient, ça part, depuis peu c’est reparti), ça évite de passer par les webproxy, ce qui est un peu lourd. De même pour ton raccourcisseur d’url qui devrait bien passer je pense (les autres proposés par des sites X et Y ne passent pas, c’est lourd pour l’utilisateur…). Si tu as un peu de temps, plus tard et que tu sais pas quoi faire, n’hésites pas à remplacer feedburner aussi 😉

    A bientôt 🙂

  6. Philippe dit :

    Pour Feedburner c’est fait, jette un coup d’oeil à la fin de l’article. Je sais on m’a déjà dit que c’était un peu compliqué mes footer d’article 😉

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  7. Ghis dit :

    Oups j’ai oublié de préciser, je voulais parler de la newsletter avec l’inscription par mail « La Newsletter, entrez votre adresse email :  » 🙂

  8. Philippe dit :

    Ha oui celui-là je l’ai pas encore éliminé 🙁