Red Hat et SPICE, direction le marché de la virtualisation des postes de travail

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Je vous avais présenté le protocole SPICE (Simple Protocol for Independent Computing Environments) que Red Hat avait libéré et intégré dans la version 14 de la distribution GNU/Linux Fedora. Il revient dans l’actualité avec la sortie de la prochaine version de Fedora au mois de mai.

La virtualisation des postes de travail désigné par l’acronyme anglo-saxon VDI pour Virtual Desktop Infrastructure est un marché appelé à connaître un gros développement. Les prévisions du Gartner (optimiste ?) l’évalue à 65 milliards de dollars en 2013. La virtualisation des serveurs est désormais devenue une technologie mature et largement employée par les entreprises. La prochaine étape logique serait donc le poste de travail.

SPICE représente une alternative face aux protocoles de présentation « historique » qu’est le Remote Desktop Protocol (RDP) de Microsoft et Independent Computing Architecture (ICA) de Citrix. Au-delà de l’alternative, il s’agit aussi d’une évolution technologique. SPICE ne se contente pas de faire circuler l’image du poste virtualisé du serveur au client. Il peut également attribuer au client tout ou partie de la charge de calcul requis pour l’affichage. Une façon de décharger le serveur d’une partie du travail lorsque c’est possible.

Sur ce créneau on retrouve bien sur le leader du marche Vmware, mais aussi Citrix avec Citrix Xen Desktop et à sa technologie HDX. N’oublions pas les petits français d’Ulteo ou encore de DotRiver.

Quoi de plus naturel pour Red Hat que de profiter de sa présence dans les entreprises au niveau des serveurs pour faire une incursion sur le poste de travail. Il est probable cependant qu’il s’agira de virtualiser des postes sous Windows.

La prochaine version 3.0 de sa solution Red Hat Enterprise Virtualization devrait de plus se débarrasser de Windows nécessaire pour le module de gestion des machines virtuelles. Une épine dans le pied du géant de l’open source qui pouvait susciter des interrogations de la part de ces clients à la recherche d’une solution hors Microsoft.

De plus, la version open source de SPICE ne présentait pas des performances équivalentes à sa version propriétaire. Un retard qui devrait être comblé pour la sortie fin mai de la version 15 de Fedora. Pour les utilisateurs des Red Hat Enterprise Linux il faudra probablement attendre la version 6.2.

Red Hat avance donc petit à petit ces briques technologiques dans ce secteur. Une démarche qui n’est pas sans rappeler celle de Canonical qui semble également prendre le virage de la virtualisation du poste de travail.

[Source]

Philippe Scoffoni

Je barbote dans la mare informatique depuis 30 ans (premier ordinateur à 16 ans, un ORIC ATMOS) et je travaille à mon compte au travers de ma société Open-DSI. J'accompagne les associations, TPE et PME dans leurs choix et dans la mise en oeuvre se solutions informatiques libres.

2 réponses

  1. Obidoub dit :

    Salut,

    Je fais tourner mon serveur sous une machine virtuelle KVM, l’hôte étant Fedora14, lle dépot « virt-preview » permet d’avoir un virt-manager récent qui propose SPICE dans les options (parce qu’avant il fallait passer par la ligne de commandes pour l’activer).

    Et SPICE est vraiment top, ça fait passer VNC pour quelque chose de complètement obsolète et lourdissime. Il est possible tout comme Citrix ou RDP d’ouvrir une session à travers internet (ligne ADSL 100ko/s) sans perte de couleurs ou ralentissements.

  2. Boris dit :

    Bonjour,

    IGEL TECHNOLOGY intègre le client SPICE dans sa suite de client léger UNIVERSAL DESKTOP