Puristes contre pragmatiques
Je viens de lire cette article d’Emmanuel Gadenne sur les Polémiques autour du prochain media social dominant. Il fini son article par un paragraphe sur l’opposition des puristes et des pragmatiques. Je n’ai pas pu m’empêcher de le reprendre en le modifiant légèrement pour l’adapter à un autre contexte. J’espère qu’il ne m’en voudra pas.
Imaginons que nous parlions de Debian face à Ubuntu…
Alors qui a raison ? Au départ le puriste a raison trop tôt. Et il n’aura vraiment raison que si (et quand) il aura réussi à convaincre une masse critique de pragmatiques. Le pragmatique lui attend le bon moment pour utiliser le système d’exploitation dominant. Le pragmatique a donc raison sur le timing alors que le puriste à raison sur les fonctionnalités intrinsèques de l’outil. C’est pour cela que les puristes et les pragmatiques ont du mal à se comprendre et qu’un débat sur le bon outil déchaîne toujours les passions et les trolls.
Par contre, j’ai un problème, je me considère comme un pragmatique, mais j’utilise Debian…
Il faut te rendre à l’évidence… pour être pragmatique… prend les choses telles qu’elles arrivent, et ne tente pas les étiquettes vite collées… non ?
Etiquettes vites collées… Tu parles de quoi Debian = puriste ?
Je suis d’accord avec l’analyse d’Emmanuel Gadenne mais je repense aussi à cette citation de Bernard Shaw :
« The reasonable man adapts himself to the world; the unreasonable one persists in trying to adapt the world to himself. Therefore all progress depends on the unreasonable man. »
« L’homme raisonnable s’adapte au monde; l’homme déraisonnable s’obstine à essayer d’adapter le monde à lui-même. Tout progrès dépend donc de l’homme déraisonnable. » (Traduction personnelle certainement perfectible)
Une chose est sûre, on est tous des pragmatiques sur un domaine ou un autre (je ne parle pas que d’informatique), pour la simple raison qu’on ne peut pas tout remettre en cause partout et tout le temps (quitte à se rendre compte que les choix déjà faits sont bien les bons, ça arrive aussi !), mais si jamais personne ne le faisait, rien ne bougerait…
@Philippe Non, pas nécessairement, je parle des étiquettes en général… mais dans le cas présent oui aussi.
Mais après il peut bien y avoir un Gentooiste « puriste » ne jurant que par sa « stage-1-confectionnée-avec-amour » qui te collera celle du noob ne sachant pas utiliser un « vrai » linux…
Et tu peux très bien être considéré comme étant pragmatique… tu a ta Debian, tu n’a pas de productivité à sacrifier à prendre en main un nouveau système… Debian répond à tes besoins… what else ?
Car au final… le « pragmatique » a-t-il vraiment besoin de se soucier de la masse ?
Et en plus, pourrions-nous vraiment juger « les puristes », les puristes ne sont-ils pas simplement des pragmatiques prenant en compte d’autres paramètres ?
On est toujours le puriste ou le pragmatique d’un autre selon le contexte c’est vrai, comme le fait que l’on est jamais complétement l’un ou l’autre aussi. Le ying et le yang en quelque sorte ?
Je ne sais pas toi, mais ce que j’ai essayé d’expliquer est la raison n#1 pour que je ne juge pas quelqu’un à sa distrib, pour moi, c’est presque comme la couleur de la peau ou des yeux, etc. on ne choisi pas vraiment, bien que cela puisse évoluer, on prend ce qui nous convient à un instant T, par contre c’est vrais que je serai plutôt stupéfait par un type utilisant exclusivement la ligne de commande ou l’un des nombreux bureaux en mosaïque car ce genre de truc a une courbe d’apprentissage un peu violente, mais ils ne seraient pas plus crédible qu’un type utilisant une mandriva ou même un Win, pour moi en tout cas.
Ouai… pour résumer, son système d’exploitation c’est super perso, les goûts, les couleurs, etc.
@kane, je pense avoir bien compris ce que tu voulais dire. C’est d’autant plus vrai dans le monde des systèmes d’exploitation libre que le choix est pantagruélique 🙂