Pourquoi l’open source disparaît-il des sites des éditeurs ?

closeCet article a été publié il y a 10 ans 2 mois 7 jours, il est donc possible qu’il ne soit plus à jour. Les informations proposées sont donc peut-être expirées.

Tiens, cela faisait longtemps que je n’avais pas lu d’article de Matt Asay. Comme souvent, il pose des questions non dénuées d’intérêt. Il a constaté la disparition du mot open source du site  de plusieurs grandes entreprises de ce secteur : Red Hat, SugarCRM, Alfresco, Red Hat Jboss.

Comment interpréter la disparition de cette information. Le fait d’être open source ne serait donc plus un avantage concurrentiel ? Ou les fournisseurs de solutions open source seraient-ils en train de placer le combat sur le plan de la valeur apportée ?

L’open source reste un avantage concurrentiel en ce qu’il confère une grande souplesse d’actions pour la construction de solutions pour tous les acteurs qu’ils soient éditeurs ou intégrateurs de solution. Pas de barrière à l’entrée si ce n’est la compétence technique, la possibilité de mutualiser sa recherche et développement et pas de compte à rendre souvent sur l’emploi qui est fait du code source. L’open source reste en fin de compte une commodité et un moteur d’innovation.

La valeur qu’apporte une solution informatique est désormais primordiale. Le fait qu’elle soit basée sur des logiciels open source n’est finalement plus que la cerise sur le gâteau pour l’utilisateur. L’utilisateur a un besoin et il cherche une réponse à celui-ci avant tout. Un discours que l’on entend communément parmi les décideurs informatiques.

Concernant ce dernier point, si je peux l’accepter dans le cadre de l’entreprise privée, l’argument me semble moins tenir dés que l’on parle du secteur public. Car si le citoyen (l’utilisateur) attend avant tout une réponse à ses besoins, le fait qu’il soit fait usage de logiciel open source ou mieux de logiciel libre devrait lui importer également. Ne serait-ce que parce qu’ils contribuent bien mieux au fonctionnement de l’économie locale et qu’il s’agit d’argent public.

En tout cas la réflexion n’est pas inintéressante et rejoint des questions que je me pose souvent vis-à-vis de mon activité. Dois-je mettre en avant l’open source ? Ou dois-je mettre en avant la plus-value que je peux apporter à mes clients ? Probablement encore les deux, mais lequel en critère majeur ? Si souvent on vient me voir parce que je propose de l’open source, il n’en reste pas moins qu’une autre moitié cherche avant tout une réponse à son besoin, quel que soit l’outil.

Philippe Scoffoni

Je barbote dans la mare informatique depuis 30 ans (premier ordinateur à 16 ans, un ORIC ATMOS) et je travaille à mon compte au travers de ma société Open-DSI. J'accompagne les associations, TPE et PME dans leurs choix et dans la mise en oeuvre se solutions informatiques libres.

6 réponses

  1. Pierre dit :

    Bonjour Philippe,
    Il y avait longtemps que je n’avais pas commenté tes publications.
    J’en reviens toujours au même, l’open source et le libre en général souffre d’une image de secte dominée par des geeks barbus proposant des solutions bidouillées et non fiables.
    La faute à une dispersion des acteurs du libre qui font scission au moindre différent et parte créer la xème version du même logiciel au lieu de se concentrer à réaliser un seul et bon produit, connu, maîtrisé, fiable et pérenne. Mozilla y arrive et est utilisé et retenu.
    L’utilisateur lambda veut juste quelque chose qui marche et réponde à son besoin. Point. Qu’il soit esclave du système, il s’en fout totalement, malheureusement. On le voit bien avec le succès de la pomme.
    Quand le monde du libre sortira de son sectarisme, alors l’open source aura de beaux jours devant lui.

  2. Bonob0h dit :

    @Pierre hé oui et les »barbus » ne veulent toujours rien entendre et changer alors qu’ils veulent imposer le changement aux autres pour qu’ils se mettent à leur image !
    Navrant … reste que ceux qui pensent justement le libre autrement ne se mobilisent pas trop quand on propose de faire #autrement ! C’est pas faute de le ressasser !

  3. IFDP dit :

    Bonjour et merci pour cet article,

    Au niveau de la stratégie (lequel des deux points doit être mis le plus en avant), difficile à dire en l’état, mais peut-être la réponse à cette question peut aider à définir la stratégie : des deux segments de la clientèle, y en a-t-il un qui puisse se développer (sans/moins) que l’autre ne régresse si la communication passe de 50/50 à, disons par exemple 70/30 ?

  4. Bonob0h dit :

    @IFDP … la communication est une chose mais avant tout le libre/opensource souffre de mauvaise images de barbus, de dispersion et autre forck sous couvert de liberté etc et outils pas sexy !
    Toute la meilleure des communication ne changera rien tant que les développements seront tels qu’actuels et aussi en retard ou a peine suiveur ! il faut aussi qu’ils prennent de l’avance !
    La seule avance possible actuellement serait le Web3D++ voir :
    >>>> https://twitter.com/meza_lab/
    qui est accessible dès 3 à 5 ans et jusqu’à plus de 107, et sexy pour le plus grand nombre et utile à tous les domaines de compétences, métiers etc

  5. IFDP dit :

    @Bonob0h, oui oui, je ne parlais là que de la communication en effet.

  6. Bonob0h dit :

    @IFDP si d’aventure le challenge de com du Libre autrement et par la rupture sexy en Web3D++ vous interesse pour l’avenir de l’opensource mais aussi votre propre domaine n’hésitez pas … on cherche du monde de tous horizon … de petites mains à communicants etc