OpenStack : une plateforme de cloud computing open source de plus

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openstackLa société Rackspace a été fondée en octobre 1998 par Richard Yoo avec pour objectif de fournir un hébergement axé sur le service et pas uniquement sur les technologies. Son slogan « Experience Fanatical Support » démontre la volonté de la société de se positionner avant tout sur les services complémentaires à l’hébergement. Un positionnement nouveau à l’époque qui lui permit de séduire bon nombre d’entreprises et de devenir un des plus gros hébergeurs.

Bien moins connu que son concurrent le géant Amazon, cette société a cependant décidé de prendre une longueur d’avance sur son concurrent en matière d’ouverture. Associé à la NASA qui apporte l’outil Nebula, Rackspace lance OpenStack, une plateforme de cloud computing open source sous licence Apache 2.0.

OpenStack se présente comme une pile de logiciels permettant de déployer une architecture complète de service d’hébergement. Elle est constituée des composants suivants :

  • Object Storage : Reprende la technologie de stockage utilisée au sein de l’offre Cloud Files de Rackspace. Une offre qui répond aux besoins en matière de CDN (Content Delivery Network). Lire cet article pour en savoir plus sur le sujet.
  • Compute : Issus de l’offre de Rackspace, Cloud Server. Ce module permet la gestion des instances de serveurs virtuels. Il repose sur le langage Python, les frameworks Tornado et Twisted ainsi que le protocole ouvert pour les systèmes de messagerie AMQP (Advanced Message Queuing Protocol). La disponibilité de l’application est annoncée pour mi-octobre.

Les ambitions annoncées de Rackspace ne sont pas des moindres : faire de ce projet un des standards de l’industrie. Une ambition déjà annoncée par bien d’autres initiatives dans le domaine. Parmi les soutiens au projet OpenStack on trouve les noms de sociétés comme Citrix, Dell, AMD ou encore Intel.

Même si la multiplication des initiatives peut paraître lassante et donner l’impression que chacun avance dans son coin, leur multiplication est plutôt un bon signe. Tôt ou tard se posera la question de l’interopérabilité de ces plateformes.

Les problématiques de réversibilité et la pression des utilisateurs devraient à plus ou moins long terme permettre l’émergence de formats ouverts et standards permettant d’assurer la transition plus ou moins transparente d’un ou plusieurs serveurs virtuels et de leurs données associées d’un opérateur à un autre.

Une démarche qui semble inévitable pour les fournisseurs de cloud computing s’ils veulent continuer de lever les craintes des utilisateurs face à leurs offres.

Philippe Scoffoni

Je barbote dans la mare informatique depuis 30 ans (premier ordinateur à 16 ans, un ORIC ATMOS) et je travaille à mon compte au travers de ma société Open-DSI. J'accompagne les associations, TPE et PME dans leurs choix et dans la mise en oeuvre se solutions informatiques libres.

6 réponses

  1. Bonob0h dit :

    Attention ! Trop de Cloud Va tuer le cloud 😉

    Franchement ! il ne faut pas oublier que si le cloud peut être utile le problème c’est que c’est tellement a la mode que tout le monde va vouloir tout clouder et du coup ce qui ne consomme pas de bande passante inutilement vas en gaspiller de plus en plus alors que déjà se posent les problèmes de débits !

  2. Philippe dit :

    La bande passante et peut-être même bien avant cela les adresses IPV4. On a bientôt fini le stock. Certains oracles annoncent la pénurie pour cette fin d’année http://linuxfr.org/2010/07/15/27128.html

  3. bonob0h dit :

    @ Philippe

    L’ip6 est surtout un problème technique notamment des routeurs des FAI et hébergeurs ce qui n’implique pas forcément de rachat/changement de matériel mais de mise au point des logiciels.

    Par contre les tuyaux c’est une autre histoire ! On ne déploie pas une fibre en qq minutes !
    Rien que pour faire le trajet France > Afrique du Sud il faut 2 ans pour un seul cable sous marin qui est qq part plus simple a poser que de devoir enterrer une ligne ! Ceci a par ailleurs des couts très importants qui sont a répercuter chez les clients finaux !

    Si le cloud est interessant pour certains besoins c’est avant tout vers un gaspillage que l’on va ! Et vers un retour en arrière dans une sorte de mode client / Serveur ou le client ne sert qu’a afficher ce que le serveur a calculer ! Ceci alors même que les postes de travail, y compris les PDA, ont largement la puissance de traitement !

    Si je peux afficher de la 3D sur mon Htc Desire actuel ou que le prochain contiendra une puce graphique a quoi sert alors d’avoir un cloud qui va m’envoyer les images déjà calculées d’un outil d’immersion 3D ! Ceci alors même qu’il y aura un temps de latence plus important si le serveur doit calculer puis envoyer de gros fichiers !

    Idem pour seulement un traitement de texte quand bien même collaboratif ! Seules les informations de la partie collaborative sont nécessaires ! Pas l’affichage !

    Mais il est vrai que tout le monde veux vendre quitte a faire gaspiller ! Y compris le Libre …

  4. theclimber dit :

    Voilà ce qu’il nous faudrait pour héberger la base de donnée du planet-libre : une base de donnée dans les nuages 🙂 et libre évidement!!

  1. 21 juillet 2010

    […] This post was mentioned on Twitter by Philippe Scoffoni, P4tr1ck. P4tr1ck said: “Une plateforme de cloud computing open source de plus avec OpenStack – Philippe Scoffoni” — http://tinyurl.com/2ekthma […]

  2. 3 juin 2011

    […] Pour en savoir plus sur OpenStack […]