Microsoft à l’open source : pas de compétition sur les prix, mais sur la valeur !

closeCet article a été publié il y a 14 ans 11 mois 26 jours, il est donc possible qu’il ne soit plus à jour. Les informations proposées sont donc peut-être expirées.

Petite phrase lue dans l’article de Matt Asay prononcée par le patron de l’open source chez Microsoft : Sam Ramji.

Comme le dit l’auteur de cet article, voila une demande bien saugrenue de la part de Microsoft. Paradoxalement c’est appuyer et mettre en avant le point qui fait mal.

Microsoft a utilisé à ses tous débuts la carte du prix bas face à ces concurrents de poids qu’étaient alors IBM, HP ou encore ORACLE sur le secteur des OS et bases de données.

Reconnaissons le, Microsoft a contribué à la démocratisation des systèmes informatiques dans les entreprises et chez les particuliers. Mais Microsoft s’est transformé en une formidable machine à créer de la marge financière et à emprisonner ces utilisateurs dans ces solutions logiciels.

Or les logiciels libres sont arrivés et leurs dérivés commerciaux dits open source. Microsoft est concurrencé par les mêmes moyens que ceux employés à ces débuts : le prix.

Cependant, Microsoft a raison de le rappeler, l’argument du prix ne peut pas être suffisant, la valeur que l’on apporte avec un logiciel est bien plus importante.

De  là à dire que sur le terrain de la valeur (des valeurs ?), Microsoft est aussi dépassé, il n’y a qu’un pas…

Philippe Scoffoni

Je barbote dans la mare informatique depuis 30 ans (premier ordinateur à 16 ans, un ORIC ATMOS) et je travaille à mon compte au travers de ma société Open-DSI. J'accompagne les associations, TPE et PME dans leurs choix et dans la mise en oeuvre se solutions informatiques libres.

3 réponses

  1. Maxime DERCHE dit :

    Ahem…

    En fait les logiciels libres existent depuis pas mal de temps maintenant, ils ne deviennent pas comme ça d’un coup des concurrents pour Microsoft. De nombreux universitaires et chercheurs, RMS en tête, rappellent d’ailleurs que le partage de code source au sein de la communauté scientifique était une pratique courante dès les années 1960. Cela se voit par exemple dans l’histoire du système BSD, et même si les idées ne se sont réellement cristallisées autour du terme « logiciel libre » que dans les années 1980, il faut se souvenir qu’en fait le modèle propriétaire n’est apparu qu’au moment où le développement de logiciels pouvait sortir du domaine de la recherche universitaire pour devenir une industrie… Le logiciel était, sinon libre, au moins à source ouverte avant d’être propriétaire et privateur.

    Cordialement,
    Maxime

  2. bochecha dit :

    « Or les logiciels libres sont arrivés et leurs dérivés commerciaux dits open source. »

    Quel rapport ? On peut faire du libre de manière commerciale et de l’open source de manière non commerciale.

    RHEL est libre. Ce n’est pas un produit commercial ?

    Évidemment, dans « l’industrie », les commerciaux et les décideurs sont incapables de faire la différence entre libre et open source et ont tendance à utilser le terme « open source » indifféremment (« libre, ça doit faire peur :-/).

    Mais le fait que les autres se plantent n’implique heureusement pas que l’on doive suivre le mouvement…

  3. Philippe dit :

    @Maxime nous sommes bien d’accord, les logiciels libres ne sont pas arrivés après les logiciels propriétaires. @bochecha,ma phrase n’était pas claire.

    En fait je pensais surtout aux solutions commerciales comme celles citées d’ailleurs dans l’article : Zimbra, SugarCRM, Alfresco, Talend ou encore Red Hat. Autant d’entreprises qui commercialise leurs logiciels avec des méthodes tout à fait similaires à celles de Microsoft en sont temps en utilisant bien sur l’argument d’un coût inférieurs aux solutions Microsoft.