Geekomatik entre digg-like et agrégateur intelligent

Cet article a été publié il y a 15 ans 4 mois 24 jours, il est donc possible qu’il ne soit plus à jour. Les informations proposées sont donc peut-être expirées.

Bien que ce ne soit pas le thème principal de ce site, je tenais à présenter un exemple de service web que l’on peut qualifier de « Libre » et qui a été construit en respectant les principes de l’open source.

Geekomatik fait parti de la famille des services web appelé « Digg-like » en référence au précurseur de ce genre : Digg

Digg a été créé fin 2004. Son objectif : permettre aux internautes de voter et de commenter des articles, des liens ou des sites web. Le but est d’obtenir un classement de ces différents éléments. Une couche d’outils « sociaux » a été ajoutée afin d’utiliser d’autres critères pour trier l’information au travers de communautés ou de relations amicales.

Rapidement et devant le succès de ce site, des « clones » ont commencés à voir le jour. Il s’agissait souvent d’offrir une version thématique de Digg. Des projets open source ont été lancés afin de recréer l’équivalent de Digg. Parmi les plus célèbres je citerais Pligg.

Une autre alternative consistait à étendre les fonctionnalités d’un système de gestion de contenu ou Content Management System (CMS) pour lui ajouter les fonctions manquantes. En effet ces derniers offrent déjà la possibilité de publier du contenu, de le commenter et de gérer de façon plus ou moins sophistiqué une communauté. C’est le parti pris du créateur de Geekomatik.

Alexis son webmaster est parti du CMS open source Drupal pour construire son site. Logiciel qui a d’ailleurs été nommé meilleur CMS 2008.

Parmi les fonctionnalités, on retrouve la possibilité :

• De noter (en plus ou en moins) les articles proposés,
• De les commenter,
• De les « tager » avec des mots-clés supplémentaires.

Pour les utilisateurs inscrits, la possibilité de :

• Créer une page de profil,
• Créer un nouveau sujet de discussion dans les forums,
• Créer un groupe où les gens peuvent se rassembler et échanger du contenu selon une thématique commune,
• Créer un sondage auquel les visiteurs peuvent répondre,
• Poser des questions techniques aux Geeks qui parcourent le site,
• Inscrire une source RSS d’un blog ou d’un journal geek,
• Proposer un lien intéressant qui sert à présenter un contenu que l’on souhaite partager avec les autres membres du site : une actualité, un document, un billet de blog…
• Créer un mini-site en utilisant des widget pour disposer d’une sorte de tableau de bord
• S’inscrire dans un groupe (c’est le coté social)
• Suivre le contenu que l’on a publié dans Geekomatik

En bref, on voit ici un ensemble de fonctionnalités permettant aux utilisateurs de personnaliser leur espace personnel (ce que voit les autres) et leur espace de « travail » et de participer à la vie du site.

On ne peut pas réduire Geekomatik à un simple digg-like. Son auteur a introduit des algorithmes destinés à apporter une plus-value au lecteur. Il s’agit d’apprendre au travers de ces votes ces centres d’intérêt. Il créé ainsi des cercles de confiance en mettant en relation les votes des membres et leurs affinités. Ceci se fait de façon transparente ce qui évite d’avoir à déclarer des amis qui n’ont d’ailleurs pas forcément les mêmes centres d’intérêt. On parle bien ici de centres d’intérêt communs et pas de relations d’intérêt ce qui est très différent.

On se souvient de la « grêve » de Blogasty au mois d’octobre. Il n’est pas rare de voir certain webmaster de digg-like pester contre les utilisateurs qui mettent en place des stratégies de promotion uniquement dédié à pousser leurs articles en avant au détriment de « vrais » bons articles.

L’objectif est de proposer aux inscrits un filtre « intelligent » des éléments publiés et ne pas se contenter de présenter un résultat unique « pour tout le monde ».

Voila un tour rapide des fonctions de ce site qui présente des concepts intéressants. L’ensemble du code a été reversé à la communauté Drupal.

Restez à l’écoute car je vous propose de faire mieux connaissance avec Alexis très prochainement
au travers d’une interview qu’il a bien voulu m’accorder.