C’est quoi un logiciel libérateur ?

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Logiciels libres et logiciels libérateurs, même combat ?

En cherchant à expliquer ce que me semblaient être les limites des logiciels libres, je cherchais un mot permettant de décrire les logiciels « gentils », qui ne font pas de mal aux gens qui s’en servent. Le seul mot que j’ai trouvé comme convenable, est le mot libérateur. Un logiciel libérateur étant un logiciel qui, au moins, ne nuit pas à la liberté de celui qui s’en sert, et, au mieux, lui apporte de la liberté.

Pour découvrir plus de détails sur le logiciel liberateur

Philippe Scoffoni

Je barbote dans la mare informatique depuis 30 ans (premier ordinateur à 16 ans, un ORIC ATMOS) et je travaille à mon compte au travers de ma société Open-DSI. J'accompagne les associations, TPE et PME dans leurs choix et dans la mise en oeuvre se solutions informatiques libres.

6 réponses

  1. idoric dit :

    RMS utilise depuis déjà un certain temps le terme « privateur » pour parler de logiciel « propriétaire », alors après tout, pourquoi pas.

  2. Ce qui est intéressant dans ce nouveau concept, c’est qu’il prenne de biais la définition du logiciel libre. Nous savons combien il n’est pas facile de convaincre les utilisateurs que le logiciel libre est fait pour eux parce qu’il respecte leurs libertés. On laisse de côté l’utilisateur lui-même quand il utilise effectivement le logiciel, quand il l’exécute :

    « Est dit libérateur un logiciel qui n’entrave pas sans raison ni acceptation de sa part la liberté de celui qui l’utilise. »

    Lorsqu’un utilisateur tape un texte, le met en forme avec un logiciel, si un logiciel s’enferme ses données, qu’il lui est impossible de les lire sur une machine qui n’a pas le même système, alors on peut sans peine affirmer que le logiciel initialement utilisé porte atteinte sans raison (valable du point de vue de l’utilisateur) à ses données personnelles, à sa liberté d’en jouir.

    « Si un logiciel stocke les données de l’utilisateur dans un format qu’il est seul à savoir lire, il ne peut pas être dit libérateur. »

  3. Philippe dit :

    @Christophe : c’est une référence que j’ai « mis de coté » parce que je ne sais pas trop quoi en penser. Elle recentre la problématique sur les données, les formats et l’utilisateur. Peut-on dire qu’un logiciel comme Opera restreint la liberté de l’utilisateur. Il respecte les formats du web, je peux exporter des signets Opera vers Firefox… Propriétaire mais libérateur ? Je ne l’utilise pas, il a peut être des travers qui le rende méchant, mais je n’en vois pas.
    Si je me place du point de vue du développeur, son code étant fermé il restreint ma liberté…

  4. @Philippe,

    Le concept « libérateur » ne vient pas annuler les 4 libertés de la GPL, il s’y ajoute. Ce sera une cinquième liberté.

    Liberté 0 : La liberté d’exécuter le programme — pour tous les usages ;
    Liberté 1 : La liberté d’étudier le fonctionnement du programme — ce qui suppose l’accès au code source ;
    Liberté 2 : La liberté de redistribuer des copies — ce qui comprend la liberté de vendre des copies ;
    Liberté 3 : La liberté d’améliorer le programme et de publier ses améliorations — ce qui suppose, là encore, l’accès au code source.
    Liberté 4 : La liberté de lire ses données quel que soit le format utilisé.

  5. Philippe dit :

    Cependant ta liberté 4 est rendue « implicite » du fait de la 1. On ne peut pas utiliser de format « fermés » avec un logiciel libre ou alors tu es obligé « d’ouvrir » les retro-spécifications que tu as faites de celui-ci. Exemple pidgin et MSN.

    Pour moi libérateur est plus une définition « restrictive » de Libre, car si Microsoft office avait adopté le format ODF comme format standard, il serait devenu libérateur.

  6. Oui la liberté 1 doit comprendre cette liberté 4. Mais comme tu le dis pour Pidgin ou aMSN (Gnash en est un bon exemple aussi), certains logiciels libres sont libérateurs en ce qu’ils permettent de lire des formats, rétro-ingénierie. Autrement dit, ils libèrent certains protocoles… M$ ne respecterait que cette dernière liberté 4, et ne pourrait pas prétendre au titre glorieux de libérateur.