Bilan 2013 : qu’ai-je fait pour le logiciel libre ?

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pandaLe mois de janvier n’est pas encore terminé, il me reste donc quelques jours pour faire les deux articles bilans que j’avais prévus. Le premier consistera à faire la liste de ce que j’ai pu faire pour le logiciel libre dans l’année. Le second permettra de voir ce que le logiciel libre a fait pour moi en retour.

En 2013, je me suis particulièrement investi dans deux associations en lien avec le logiciel libre. Tout d’abord le Ploss Rhône-Alpes, une association qui regroupe un peu plus de 40 Entreprises du Numérique Libre de la région Rhône-Alpes et auquel j’avais adhéré avec ma société fin 2012. Au compteur  plus de 10 jours consacrés en rendez-vous, rédaction de communiqués de presse, présentations diverses, comptes rendus de réunion, échanges de mails et surtout à l’organisation des Rencontres Régionales du Logiciel Libre et du secteur public de Lyon.

Je n’étais pas seul heureusement, mais comme dans beaucoup d’associations, leur existence tient à peu de membres. J’en profite pour saluer Adeline d’Avencall et François de DotRiver le président locomotive du PlossRA qui eux non plus n’ont pas chaumés cette année.

Nous avons tenté de convaincre des élus de la région de l’intérêt du logiciel libre pour l’économie locale sans grand succès. Je dois dire que Rhône-Alpes en matière de numérique est en retard et peu visible de l’aveu de même de ses élus, à quelques grands numéros de claquettes fort coûteux et peu utiles. Ceci dit, ce n’est guère mieux dans le reste de la France. Rien d’étonnant avec les élites (quel que soit le bord) qui nous gouvernent.

Un succès quand même dans toutes ses démarches, la lettre du Prefet de l’Isère rappelant le respect des règles pour les appels d’offres en matière de logiciel libre suite à une action auprès de la DIRECCTE et de son commissaire au redressement productif.

Petite conférence sur l’économie du logiciel libre lors de l’OpenDay à l’Université Lyon 2 où je donne quelques heures de cours sur le même thème aux étudiants de la licence COLIBRE. Je m’occupe aussi  avec Adeline et François du projet tutoré effectué par trois étudiants de la licence avec pour objectif la création d’un annuaire de compétences pour les membres du PlossRA (voir plus).

Pour 2014, je lève probablement un peu le pied, bien que me connaissant ce soit assez difficile.

L’autre association que j’aide depuis déjà trois ans et qui elle aussi ne rencontre pas l’intérêt qu’elle mérite malgré, là aussi, un président hyperactif c’est Meza|Lab. Je pense y avoir laissé un temps plus que conséquent en 2013 largement à la hauteur de mon investissement au PlossRA. Nous avons d’ailleurs tenté de mettre en place des synergies entre les deux associations, mais pour l’instant elles n’ont débouché sur rien de concret. Pourtant les « packages » que nous avons pu proposer aux élus de la région étaient pour le moins sexy.

Pour finir, il y a le travail que je fais auprès de certains clients pour les convaincre d’adopter plus de logiciels libres. Ma plus grosse réussite en la matière en 2013 est le passage d’une association vers une informatique quasiment libre à l’exception du logiciel de comptabilité et de paie qui resteront sous Windows dans une machine virtuelle.

Un investissement donc conséquent, mais qui me laisse malgré tout une impression de succès très mitigé. Je ne vois pas le logiciel libre (le vrai) progresser. Je ne crois pas d’ailleurs qu’il puisse le faire dans notre environnement économique sans changer profondément les dogmes qui le gouverne. Ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut rien tenter comme toujours. Il existe des chemins de traverse qui peuvent nous aider à passer dans les failles du système pour mieux le retourner.

Allez rien de bien extraordinaire, il y en a bien d’autres qui donnent aussi beaucoup de leur temps sans en remplir des pages de blog comme moi. Profitons-en pour les saluer et les remercier pour leur contribution.

Philippe Scoffoni

Je barbote dans la mare informatique depuis 30 ans (premier ordinateur à 16 ans, un ORIC ATMOS) et je travaille à mon compte au travers de ma société Open-DSI. J'accompagne les associations, TPE et PME dans leurs choix et dans la mise en oeuvre se solutions informatiques libres.

2 réponses

  1. Bonob0h dit :

    Il faut attendre que notre monde soit en bas du précipice ..
    ça fait moins de monde à convaincre …

  2. Merci ! Je te retourne les remerciements. Cela a été un réel plaisir de travailler et d’échanger avec un vrai pro !