B@ggle un logiciel pour jouer au boggle en toute liberté

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Pour commencer un petit rappel de ce qu’est le boggle. Il s’agit d’un jeu qui consiste à trouver un maximum de mots d’au moins trois lettres en moins de trois minutes à partir d’un carré de 16 lettres (4 par 4). Ce carré est constitué de dés Comme bien des jeux, il est aujourd’hui possible de trouver une version sous forme de logiciel ou de site web.

Dans un  jeu comme le boggle, le plus amusant est de pouvoir se mesurer avec d’autres joueurs. Ainsi sont nés des sites comme Massive Boggle qui propose ce type de service en ligne au travers d’un site web.

Mais lorsque l’on est un adepte des logiciels libres et que de plus on en a assez de jouer sur des sites remplis de publicités, on se dit qu’il est temps de faire quelque chose. C’est ce qu’a fait  Edouard en créant B@ggle dont la version 1.0 vient de sortir en ce mois de juin.

Voici la présentation de ce logiciel libre par son auteur.

Philippe : Pour commencer, peux-tu nous raconter ta rencontre avec les logiciels libres ?

Edouard : Auparavant j’utilisais des logiciels libres sans être au courant de ce qui faisait leur spécificité. Mais un jour j’ai décidé d’installer Fedora 8 avec l’aide d’un ami, attiré surtout par le côté ‘technique’ et ‘geek’ de linux. C’est à partir de ce moment que j’ai découvert et adhéré aux principes du logiciel libre. Je suis maintenant adepte de cette façon de penser l’informatique, et j’aime voir comment ce principe peut s’étendre à d’autres concepts  (openstreetmaps pour la cartographie, wikipedia pour la connaissance, ou encore jamendo pour la musique).

Philippe : Quel est l’histoire de B@ggle ? Comment est né ce projet ?

Edouard : Tout est parti d’un projet d’études de correcteur orthographique que j’ai réalisé avec un camarade il y a quelques années. L’an dernier je l’ai détourné pour en faire un solveur de boggle, puis un plateau de boggle interactif. Arrivé à ce stade j’ai ressenti l’envie d’en faire une version en réseau (LAN et internet), d’autant plus qu’il n’existait pas de logiciel équivalent à ma connaissance.

J’ai donc commencé le développement dans mon coin et est sorti une première version publique fin novembre 2009. Puis, aidé par les retours de plusieurs utilisateurs et boosté par la forge codingteam et ses occupants, j’ai sorti la version 1.0 en juin 2010.

Philippe : Comment ont été fait les choix d’architecture ? Qu’est ce qui les a guidés ?

Edouard : Je suis tout de suite parti sur une architecture client-serveur où les serveurs correspondent à des salons de jeu, et où les clients correspondent aux joueurs. Au départ les serveurs étaient ‘indépendants’ et il fallait connaitre l’adresse et le port du serveur pour pouvoir se connecter.
Mais pour des raisons d’ergonomie j’ai rapidement implémenté dans les versions  suivantes un ‘master server’ auquel les salons peuvent s’enregistrer et être ainsi visibles de tous. Au lancement du client, la liste des salons disponibles est récupérée auprès du master server puis affichée au joueur qui n’a plus qu’à sélectionner le salon auquel il souhaite se connecter.

Deux aspects principaux ont guidés ces choix d’architecture

• d’une part la simplicité d’utilisation pour le joueur;
• d’autre part la décentralisation des salons: en faisant intervenir plusieurs serveurs indépendants, l’architecture globale est plus robuste et permet à chacun d’ouvrir un salon en toute liberté.

Philippe : Aujourd’hui combien de personnes contribuent à ce projet ? Comment est organisé l’équipe ? Peux-tu estimer le nombre d’utilisateur ?

Edouard : Je suis actuellement le seul développeur sur ce projet. Plusieurs personnes se chargent d’empaqueter b@ggle pour différentes distributions, et des testeurs ‘officiels’ trouvent les bugs et proposent des fonctionnalités ou des améliorations.
De par son aspect décentralisé il est impossible de connaitre le nombre exact d’utilisateurs. Je peux voir que plusieurs personnes viennent de manière assez régulière sur mon serveur, mais c’est tout. Ce qui est certain c’est que b@ggle gagnerait a être un plus connu auprès des utilisateurs ‘non spécialistes’ afin d’atteindre une masse critique permettant aux salons de rester attractifs. (il est possible de jouer seul, mais c’est moins amusant)

Philippe : Si tu devais lancer un appel à contribution pour B@ggle, quels sont les points sur lesquels tu souhaiterais obtenir de l’aide ?

Edouard : J’aimerais arriver à traduire b@ggle en d’autres langues (le plus délicat étant de connaitre la disposition des lettres sur les dés dans chaque langue…) et une fois cela réalisé, faire que la ‘communauté’ de joueurs de chaque langue soit gérée par d’autres personnes que moi. Avis aux amateurs…

Voilà vous en savez un peu plus sur ce logiciel que vous pouvez retrouver sur son site officiel. Il existe des package pour les principales distribution GNU/Linux : Debian/Ubuntu, Fedora, mais aussi Frugalware et Archlinux. Si vous utilisez Windows ou MacOSx ce n’est pas grave car B@ggle est multi-plateforme.

Bon week-end et bon boggle, il devrait pleuvoir !