5 raisons de maîtriser votre cloud

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Le cloud computing est devenu en l’espace de quelques années un « must have » avec tous les excès et leurs conséquences que l’on ne manquera pas déplorer dans le futur. Je fais pourtant partie de ceux qui y sont favorables, mais pas n’importe comment, ni pour n’importe qui… Une des approches pour conserver la maîtrise de son informatique, même si elle est dans les nuages et de posséder son propre cloud. Encore réservé aux grandes entreprises, peut-être verrons-nous demain des offres destinées au grand public, mais il reste un peu de chemin à parcourir.

Voici un petit argumentaire tiré d’un article publié par le site DataCenter Knowledge. Il faut garder en tête que cet article est destiné aux (grandes) entreprises et ne s’applique donc pas au grand public.

1. Vous devez le faire

L’environnement économique actuel est fortement compétitif et ce n’est pas la crise actuelle que nous traversons qui va changer cet état de fait. La capacité pour les entreprises à optimiser et ajuster leur capacités informatiques devient stratégique. A fortiori pour celles qui ont placé le numérique au coeur de leur activité. Refuser d’utiliser le cloud computing revient à se tirer une balle dans le pied.

Les offres de clouds publics sont séduisantes, mais il également possible de bâtir son cloud au sein même de son propre réseau. C’est ce que l’on appelle un cloud privé.

2. Vous pouvez le faire

Lorsque l’on parle de cloud privé, j’ai souvent tendance à dire qu’il ne s’agit en fin de compte que d’utiliser et mettre en oeuvre des technologies de virtualisation de son infrastructure. Des technologies qui sont désormais largement présentes, stabilisées et surtout disponibles au travers de logiciels libres et open source comme les offres de Red Hat ou encore de Canonical.

La virtualisation apporte une grande partie des avantages que l’on prête au cloud :

  • Agilité;
  • Elasticité;
  • Standardisation;
  • Plus d’efficacité;
  • Une approche orientée service;

3. Votre propre cloud sera moins cher

Construire son propre cloud revient au départ environ 25% moins cher que d’utiliser les services d’un prestataire extérieur. J’ai pu récemment le vérifier en étudiant deux scenarii d’évolution de l’architecture informatique d’une entreprise. La solution « interne » revenait moins cher sur 5 ans que de tout externaliser.

Ce chiffre cité dans l’article est à prendre avec des pincettes car il n’y a pas de règle absolue en la matière. L’existence d’un service informatique dans l’entreprise, les locaux disponibles pour héberger les serveurs sont des variables qui rentrent en compte dans la réflexion et peuvent conduire malgré tout à la décision d’externaliser.

4. Votre infrastructure/cloud peut être partagée par vos applications métiers

Certaines solutions de cloud computing ou de services en ligne n’ont pas toutes encore atteint un niveau de maturité suffisant au regard des critères de sécurité, de disponibilité ou de conformité et des exigences de qualité requis par de nombreuses entreprises.

Mais si vous offrez sur votre infrastructure privée cette qualité de service, les utilisateurs internes de votre entreprise trouveront les services rendus attrayants et plus pertinents probablement car adaptés à leurs contraintes « métier » et moins risqués. En somme, on en revient à une conception orientée « Service » de l’informatique interne.

5. Celui qui contrôle l’orchestration contrôle le cloud

L’orchestration, c’est cette capacité à organiser et faire fonctionner votre cloud privé et qui couvre tout le cycle depuis la demande de ressources jusqu’au cycle de vie des machines virtuelles. Ce qui inclut également la possibilité de recourir ponctuellement pour des pics d’activité à un prestataire de cloud externe.

Beaucoup de fournisseurs de services souhaitent jouer ce rôle de chef d’orchestre à votre place, ce qui vous fait perdre ce contrôle sur votre informatique.

Si pour les grandes entreprises, garder le contrôle de son informatique reste envisageable sans dépendre d’un tiers, cette approche devient plus difficile pour les petites et moyennes entreprises. Elles doivent alors adopter d’autres stratégies basées sur des guides de bonnes pratiques tels que le TIO qui s’appuient sur l’analyse des contrats de services proposés.

Quant au grand public, tout reste à faire. C’est à la fois une question d’éducation dans les usages du numérique, mais aussi de solutions adaptées à leurs usages et simples à apprendre, à utiliser et configurer.

Philippe Scoffoni

Je barbote dans la mare informatique depuis 30 ans (premier ordinateur à 16 ans, un ORIC ATMOS) et je travaille à mon compte au travers de ma société Open-DSI. J'accompagne les associations, TPE et PME dans leurs choix et dans la mise en oeuvre se solutions informatiques libres.

8 réponses

  1. Tangi COLIN dit :

    Sur la question du cloud computing, je trouve cette vidéo passionnante:
    http://blog.xebia.fr/2011/12/08/video-de-la-presentation-de-sacha-labourey-sur-le-cloud/
    (visionner aussi les questions-réponses) et d’après Sacha Labourey le cloud privé ne marchera pas. Car l’un des grands avantages du cloud est la standardisation et que celle ci est difficile en interne car on est souvent tenté par faire de la bidouille, d’avoir un fichier de configuration bizarre (bref de la glue tout sauf standard).
    Et il y a aussi la compétence, combien d’entreprise on en interne le niveau de qualification que peu avoir un rackspace, heroku ou amazon ??

    Concernant la question des données les entreprises on déjà l’habitude de partager un partie de leur données (à leur sous-traitants etc..), ceci ce règle a coups de contrat, de NDA. Par contre il est important de bien choisir sa solution de cloud computing pour pouvoir facilement changer de prestataire de service et de ce coté il reste beaucoup a faire bien que des initiatives soient en cours.

  2. Philippe dit :

    >un des grands avantages du cloud est la standardisation : elle est possible en interne aussi, c’est juste une question de volonté. Dans le cloud public chacun y va aussi de sa technologie et la standardisation n’est pas plus présente… Ensuite les compétences elles s’acquiert.
    Dans la vidéo, le présentateur fait un parallèle avec les premiers générateurs électrique installé par les entreprises dans leurs locaux qui était cher, complexe, etc.. On ne peut pas en dire autant des solution actuelles de virtualisation. Car le cloud interne c’est cela avant tout… Utiliser de la virtualisation est à la porté de n’importe qu’elle TPE/PME.
    Mais bon je concluais aussi mon article en disant qu’à ce jour ce sont surtout les grandes entreprises qui sont concernés par cet approche.
    Quant à ce qui est de l’interopérabilité entre les prestataires de cloud elle est quasi-nulle aujourd’hui. Je ne migrerais jamais une machine virtuelle d’Amazon chez OVH ou ailleurs… On reste sur une approche très propriétaire et « verrouillante »

  3. Tangi COLIN dit :

    Utiliser de la virtualisation est à la porté de n’importe qu’elle TPE/PME.

    tu as des exemples la dessus ? Car j’ai l’impression que c’est surtout du ESXi qui est déployer en entreprise et c’est plutôt cher.
    Et puis toutes les TPE/PME non pas l’IT capable de mettre ceci en place.

    Niveau interopérabilité, aujourd’hui c’est mauvais on est d’accord mais openstack a l’air vraiment prometteur. Et le mouvement d’infrastructure as code pousse aussi vers l’interopérabilité.

  4. Philippe dit :

    Des exemples 🙂 ? Je ne donne pas le nom de mes clients, mais en ce moment je fais des devis pour consolider trois vieux serveurs en fin de vie sur une unique machine en les virtualisant. Le client est une PME de 20 personnes.
    Côté prix, je passe sur les offres gatuites qui sont là avant tout pour réaliser des tests.
    Chez Vmware le premier bundle commence à environ 500€HT pour la version Essential qui permet d’aller jusqu’à 3 serveurs physique. Bien sur il n’y a pas toutes les options des versions dites « Standard » comme la bascule à chaud entre serveur, mais c’est largement suffisant pour bien des petites sociétés qui n’auront en général qu’un seul serveur physique.
    Coté open source, on peut aller chez Canonical avec Ubuntu ou encore Red Hat chez qui les premiers prix sont à environ 2300$ par an mais là on a une solution très compléte.
    Une fois installé (par un prestataire), c’est parfaitement stable et ne demande pas de maintenance particulière, en tout cas pas plus qu’un serveur Windows classique. Pour le support on trouvera des offres à 1200€ par an pour un serveur 5jours/7 et durant les heures ouvrables.
    Bref pour 7 à 8000€HT on a une solution mono-serveur parfaitement opérationnel pour virtualiser 3 à 6 serveurs.
    Ce n’est plus du tout réservé aux grandes entreprises…

  5. Merci Philippe

    Je partage ton avis sur l’utilisation de la virtualisation même chez les PME. Les offres se standardisent de plus en plus et la prédominance de Vmware est de plus en plus remise en cause.

    Du coté de l’opensource, il est intéressant de voir l’impact qu’aura OpenStack sur la standardisation, même s’il ne faut pas oublier notre openNebulla Européen.

    Pour les PME, il est important d’utiliser un outil complet pour la gestion de son infrastructure et la partie orchestration est nécessaire.

  1. 12 février 2012

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  2. 13 février 2012

    […] di: Phillipe Scoffoni Tags: Cloud computing Articolo precedente: Joomla 2.5.0 è disponibile […]

  3. 14 février 2012

    […] 5 raisons de maîtriser votre cloud. J’ajouterai qu’il faut, pour un cloud privé, une structure financière adaptée, avec une sorte de Pay-per-use, et pour les clouds externes, le danger de dépendance vis-à-vis du fournisseur, […]